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Histoire de l'art
 

Sont regroupées ici quelques oeuvres de l'Inde

Shore Temple 725 Tamil Nadu, Mahabalipuram
Parvati 950 Chennai Government Museum
Trimurti 950 Bihar
Rishabhanatha 1000 Paris, Musée Guimet - Iéna
Shiva dansant 1050 Paris, Musée Guimet - Iéna
Brahma 1150 Paris, Musée Guimet - Iéna
Temple Hoysaleswara 1160 Karnataka, Halebidu
Temple Kedareshwara 1219 Karnataka, Halebidu
Temple du Soleil 1250 Odisha, Konârak
Taj Mahal 1653 Uttar Pradesh, Agra
Jeune femme écoutant de la musique 1750 Paris, Musée Guimet - Iéna
Prince et dames dans un jardin 1750 New York, Metropolitan
La trimurti : Brahma, Vishnu et Shiva 1785 Paris, BNF
Bhagavat plongé dans le sommeil de la méditation 1785 Paris, BNF
Tenture de temple, Krishna Rasa Lila 1850 Paris, musée du quai Branly
Statuette de Krishna 1875 Paris, musée du quai Branly
L'offrande de la montagne de nourriture à Krishna Shrinthji 1890 Paris, musée du quai Branly
Tenture de temple (Pichvai): Krishna et les vachères 1950 Paris, musée du quai Branly
Autel portatif de conteur du Ramayana 1950 Paris, musée du quai Branly
Peinture de conteur : la légende de Pabuji 1970 Paris, musée du quai Branly

La civilisation de l'Indus (-2500 - -1800)

Les Aryens et la formation des premiers royaumes (-1800 - -322). Arrivée des Aryens au nord-ouest du sous-continent indien. (-1200 à -1000) : Les Aryens progressent dans la vallée du Gange et tentent de pénétrer le plateau du Dekkan au centre de l'Inde, élaboration d'une littérature védique orale. (-800 à -500) Darius crée une satrapie (province de l'empire perse achéménide) dans le bassin de l'Indus (-518). Composition des textes védiques (Veda, Brâhmana, Upanishad). (-480) : Mort du Bouddha et du créateur du jaïnisme Mahavira (-460) deux grands réformateurs qui rompirent avec la suprématie brahmane. (-326) Le Macédonien Alexandre le Grand s'empare du Gandhara dans le bassin de l'Indus pour tenter de reconstituer l'empire perse., Panini, père de la grammaire sanskrite (-IVe) Composition du Mahâbhârata (-IIIe siècle)

 

L'empire Maurya et sa fragmentation (-322 - 320). Le premier empire indien est fondé aux alentours de 320 av. JC par Candragupta Maurya. C'est une structure étatique centralisée qui s'appuit sur une importante bureaucratie civile et militaire et dont le représentant le plus remarquable fut l'empereur Ashoka . A sa mort en 233 av JC l'empire maurya plongea dans un déclin soudain et irrémédiable et en 184 av. JC fut éclipsé par la dynastie Shunga. Tant pour l'architecture que pour l'art sculptural, l'époque maurya reste celle des débuts de l'utilisation de la pierre dont le plus beau joyau est Amaravati qui sous le règne des Satavahana fut une capitale culturelle pour le centre le sud de l'Inde.

L'empire gupta (320 - 510). Après l'empire maurya, la dynastie gupta fut la seconde puissance hégémonique du Nord de l'Inde. Instauré par Candragupta 1er, l'empire fut élargi par Samudragupta (335-375) puis par Candragupta II (375-415). Entre l'accession au trône de Candragupta et l'écrasement des armées gupta à Eran par les envahisseurs venus d'Asie centrale, la culture et l'art atteignirent leur apogée. Les temples en pierre les plus anciens de la civilisation indienne furent édifiés et les fresques des grottes d'Ajanta furent peintes à cette époque sous le protectorat de dynastie Vakataka. Sur le plan social, cette période fut aussi celle de la consolidation du système des castes et du durcissement de la condition des hors castes

Le moyen âge indien (510 - 1192). Les temples hindous de Khajuraho, le site des temples jaina du Mont Abu, ceux de Konarak et de Bhubaneswara marquent l'apogée artistique de cette période.

 

Principaux dieux et leurs avatars & attributs Par Caroline Doridot :


Le panthéon hindou est très vaste : on appelle l’hindouisme la religion aux 33 millions de dieux ! Il est essentiellement composé de divinités proches des dieux védiques (la plupart de leurs attributs se retrouvent chez Brahma, Vishnu et Shiva) et de croyances locales qui s’incarnent dans chaque dieu, faisant de ceux-ci des êtres aux multiples noms et aux multiples formes. Ne sont évoqués ici que les trois principaux.

L’hindouisme descend du védisme (religion des envahisseurs aryens au IIe millénaire avant J.-C.) qui trouve sa source dans les quatre Védas (livres sacrés dont le nom signifie “savoir”). Postérieurement à ces textes, on trouve les Puranas qui racontent les exploits des divinités et deux grandes épopées en vers : le Ramayana et le Mahabharata que l’on considère comme les premiers textes proprement hindouistes.

La Trimurti
C’est la Grande Trinité hindoue : Brahma, Vishnu et Shiva. Trois dieux, en principe de force égale, reflet des trois aspects de la puissance divine : création, préservation, destruction. Elle peut être représentée par trois têtes reposant sur un même cou (ou six quand Brahma est représenté avec ses quatre têtes), chacune regardant dans une direction différente.

Brahma
C’est le dieu créateur de la matière et de l’univers. Il naît d’une fleur de lotus émergeant du nombril de Vishnu. Malgré son importance dans la trinité hindoue, il n’est que peu vénéré en Inde.

Ses attributs : assis sur un lotus, il a quatre têtes couronnées et quatre mains tenant respectivement la cuillère sacrificielle, les Védas, un pot d’eau et un rosaire. Sarasvati est à la fois l’épouse et la fille de Brahma. Elle est la déesse de la connaissance, personnifiant la Parole. Elle est la patronne de l’éloquence, des sciences, des arts, de l’écriture, de la poésie et de la musique. La monture de Brahma est le cygne, qui est capable de reconnaître le bon du mauvais.

Vishnu
Dieu conservateur de l’univers, il repose sur un serpent sans fin : le serpent Ananta. Dans son rêve, il prépare un nouveau cycle de vie. À son réveil, un lotus émerge de son nombril d’où sort Brahma pour créer un nouvel univers.

 

Vishnu, en tant que divinité suprême, est souvent représenté avec une carnation bleue et a généralement quatre bras. Il tient donc en même temps le disque solaire ou chakra (symbole des cycles de vie et de mort), la massue (la puissance de connaître), la conque (dont le son Aum symbolise l’origine de l’existence), et la fleur de lotus (image de l’univers). On peut également lui associer d’autres attributs comme le cordon sacré composé de trois fils pour les trois lettres du Aum, la guirlande de fleurs autour du cou en signe de dévotion, le joyau sur la poitrine pour la conscience qui brille, la couronne qui en fait le roi des dieux, la touffe de poil qui désigne la source du monde naturel et le voile jaune qui désigne les quatre Védas.

Ses avatars : lorsque le monde est en danger, Vishnu descend de son ciel et s’incarne sur terre sous la forme d’avatars. On compte dix incarnations principales : Matsya, l’homme-poisson ; Kurma, l’homme-tortue ; Varaha, l’homme à la tête de sanglier ; Narasimha, l’homme-lion ; Vamana, le nain qui devient géant ; Parashu-Rama, Rama à la hache ; Rama, le prince d’Ayodhya, héros du Ramayana ; Krishna, incarnation la plus importante qui compte des millions d’adorateurs en tant que divinité autonome (il est aussi le héros du Mahabharata) ; Bouddha, qui est intégré comme avatar de Vishnu lors de la montée en puissance du bouddhisme ; Kalki, qui n’est pas encore apparu sur terre. Il sauvera l’humanité lorsqu’elle sera plongée dans les ténèbres, pour créer une ère nouvelle.

Ses épouses, ses fils et sa monture : Lakshmi est l’épouse principale de Vishnu. Déesse de la fortune et du bonheur, de couleur d’or, elle est assise sur une fleur de lotus. Elle est également associée à la beauté. Bhumi (ou Bhudevi), la terre, est la seconde épouse de Vishnu. Kama, son fils, est le dieu de l’amour. Garuda, l’homme-oiseau est la monture de Vishnu. Roi des oiseaux, il est le symbole du vent et du soleil.


Shiva
Dieu destructeur, il dissout l’univers afin d’en créer un nouveau. Mais il est surtout un dieu ambivalent, à la fois destructeur et créateur, terrifiant et bienveillant. Il représente aussi la miséricorde et la compassion : c’est un ascète, un renonçant.

Shiva est peu vêtu, voire nu, car c’est un ascète. Il porte souvent une peau de tigre marquant sa maîtrise sur la nature. Il possède trois yeux (le soleil, la lune et le feu). Ses attributs peuvent être aussi nombreux que ses bras (de 2 à 18) mais on retrouve le plus souvent le trident, symbole des trois fonctions de la Trimurti, le serpent, la hache et l’antilope.

Ses principales représentations : le linga est la forme sous laquelle Shiva est généralement vénéré. Représentation phallique d’une force créatrice, le linga est le symbole du dieu suprême qui n’a ni début ni fin ; Shiva Mahayogi : demeurant sur la montagne sacrée, le Mont Kailasa, c’est le plus grand des yogis qui révèle l’essence des textessacrés ; Shiva Nataraja : Dieu dansant symbole du mouvement perpétuel de l’univers entre création et destruction (il en existe plusieurs formes, chacune ayant sa propre légende) ; Bhairava : le terrible. C’est la forme courroucée de Shiva qui peut elle-même prendre 64 formes différentes. Il est reconnaissable au chien qui l’accompagne, lorsqu’il erre nu et recouvert de cendres, après avoir coupé la cinquième tête de Brahma qui convoitait sa propre fille ; Shiva Ardhanarishvara : Shiva androgyne, représenté moitié homme et pour moitié femme. Il symbolise l’union de Shiva (la substance) et de Shakti (l’énergie) qui est le fondement de toute création.


Parvati est l’aspect féminin de Shiva, sa shakti. Elle est très souvent représentée à ses côtés comme l’amoureuse, et peut prendre plusieurs formes : Durga, la guerrière, Uma, la favorable, Kali, la noire, la terrifiante. Mais très souvent elle est Mahadevi, la déesse par excellence.

Ganesha, le dieu à tête d’éléphant, est le fils aîné de Shiva et Parvati. C’est le dieu de la sagesse qui apporte le bonheur et enlève les obstacles. Vénéré pour lui-même, on en connaît 90 aspects différents. Skanda, le dernier fils de Shiva, est le dieu de la guerre. C’est un éternel adolescent à la beauté rayonnante.

Enfin Nandi, le taureau blanc, est la monture de Shiva. Il est littéralement “celui qui réjouit” pour ceux qui maîtrisent leurs sens et ont atteint la connaissance.

Inde - Trésors d'une civilisation ancienne de Maria Angelillo, Editeur : White Star (14 février 2013)

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