1906-2002
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27 films | ||
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histoire du cinéma : L'image situation |
1- Mise en scène
Les premières oeuvres laissent une impression de noire misanthropie. Elles dénoncent les machinations de l'humanité moyenne (Assurance sur la mort, 1944), les illusions et les tricheries d'Hollywood (Boulevard du Crépuscule, 1950) ou les mensonges du journalisme (Le gouffre aux chimères, 1951).
Wilder finira par dire que si l'on ne peut jurer que tout le monde est corrompu, c'est parce qu'on "ne connait pas tout le monde" (Un, deux, trois, 1961). Russes et américains sont renvoyés dos à dos dans cette dénonciation globale de l'humanité où Wilder réduit à l'argent et à la sexualité tous les mobiles humains avec une effroyable efficacité comique.
A ces traits comiques simples et efficaces, reposant sur l'hypocrisie qui conduit à masquer ses désirs, la mise en scène oppose de somptueux mouvements d'appareils et des dispositifs narratifs complexes qui reflètent une vision pessimiste du monde où l'ordre abstrait et froid conduit souvent aux machinations mortelles : dans Sunset Boulevard, un mort tient l'emploi de narrateur, l'importance du point de vue dans Fedora, la fête foraine qui entoure le drame dans Le gouffre aux chimères.
In fine, Wilder approuve l'authenticité et l'humanité du sentiment quand bien même les circonstances historiques (La scandaleuse de Berlin, 1948), sociales (Irma la douce, 1963) ou les travers de chacun (Embrasse-moi idiot !, 1964) lui donneraient une apparence perverse.
Si l'on prend son parti que "personne n'est parfait" (Certains l'aiment chaud, 1959), on trouvera dans La vie privée de Sherlock Holmes (1970) ou dans Avanti ! (1972) des incitations à l'abandon plutôt que des mises en garde contre la faiblesse humaine. Wilder n'usurpe pas l'autorité d'un juge et, s'il sait attribuer à chaque personnage ses ridicules, il n'ignore rien des conduites complexes, nobles et décentes ou de la métamorphose d'une personne qui accomplit enfin sa vérité intime (Sabrina, La garçonnière, Avanti !). Wilder salue l'énergie de ces caractères et ménage à ses héros les plus volontaires un bonheur sans absolu.
Wilder est ainsi, comme son maitre Ernst Lubitsch (dont il a aussi conservé le gout du noir et blanc, 17 films sur 26), un cinéaste de l'image-situation. Celle-ci s'oppose à la loi globale ou intégrale de l'image-action. Cette dernière compose, dans les films épiques notamment, un grand écart entre une situation délicate et une situation idéale qui n'existe que pour être comblé par le héros. Dans l'image-situation, Wilder va au contraire créer des petites différences qui n'existent que pour être creusées, pour susciter des situations très différentes ou opposables.
L'image-situation va ainsi d'une action, d'un comportement à une situation partiellement dévoilée. Le signe par laquelle on la reconnaît est l'indice : un geste simple, qui dévoilent une situation qui n'était pas donnée. La situation est conclue de l'action par inférence ou par un raisonnement relativement complexe. L'indice est souvent d'autant plus fort qu'il enveloppe un raisonnement rapide. Ainsi, dans La garçonnière, Baxter comprend que c'est Fran que Sheldrake amène chez lui par l'intermédiaire de la glace brisée d'une boite de maquillage. Baxter, l'ayant trouvée chez lui, la rend d'abord innocemment à son patron. Elle lui est ensuite donnée par Fran pour se rendre compte du port de son chapeau melon. Son sourire se fige alors dans la glace brisée.
Vers la fin du film, Fran sourit aux anges devant la décision courageuse de Baxter que lui a appris Sheldrake. Ce sourire est pour une fois exagéré. C'est en effet qu'il doit s'effacer du visage de Fran. Elle réalise alors que quelque chose de plus important se joue pour elle. Fran rejoint Baxter dans un des élans les plus lyriques de l'histoire du cinéma.
Ainsi, chez Wilder, comme chez Lubitsch, l'action compte moins que la situation à révéler. C'est notamment le cas dans son genre de prédilection, la comédie burlesque (Uniformes et jupon court, Sept ans de réflexion, Certains l'aiment chaud, Un, deux, trois, Irma la douce, Embrasse-moi idiot !, La grande combine, Spécial première , Buddy Buddy). La presse, Hollywood, l'entreprise industrielle ou d'assuranre, l'esprit de conquête, le sens du secret, la volonté d’hégémonie qui incarnent l’esprit carnassier américain y sont violemment brocardés. C'est aussi le cas dans ses drames sociaux (Le poison, Le gouffre aux chimères) mais aussi dans ses comédies sentimentales (La valse de l'empereur, Ariane , Sabrina , La garçonnière, Avanti !), mélodrames (Sunset boulevard , Fedora), et films de genres : noir, de guerre, d'espionnage ou d'aventures (Assurance sur la mort , Stalag 17, L'odyssée de Charles Lindbergh , La vie privée de Sherlock Holmes)
Cinéaste d'une invention permanente où chaque plan doit servir une idée, Wilder est également très sensible aux patronymes de ses personnages et a l'élégance de conclure quelques uns de ses films par des formules qui restent longtemps en mémoire : "Nobody’s perfect" dans Certains l'aiment chaud, "Shut up and deal" dans La garçonnière ou "Kiss me stupid" dans Embrasse-moi, idiot!
2 - Biographie
Samuel Wilder est né en 1906 en Autriche. Après des études
de journalisme, il pénètre dès 1929 le monde du cinéma
en écrivant les scénarios du Reporter diabolique dErnst
Laemmle et des Hommes
le dimanche de Robert Siodmak. Il décide alors de se consacrer
au métier de scénariste, et travaille sur de nombreux films,
dont Emile et les détectives (Gerhard Lamprecht, 1931).
Quand Hitler devient chancelier en 1933, Wilder part aussitôt pour la France. Il y co-réalise avec Alexandre Esway le film Mauvaise Graine, avant de sexiler aux Etats-Unis. Il accède à Hollywood en vendant plusieurs scénarios aux studios, et entame une collaboration avec le scénariste et producteur Charles Brackett, qui se révèlera longue et fructueuse. En effet, ils enchaînent ensemble une série de scénarios à succès comme La huitième femme de Barbe Bleue et Ninotchka dErnst Lubitsch. Mais peu satisfait des adaptations de ses scénarios, Wilder décide finalement de les porter lui-même à lécran.
Ses deux premiers films Uniformes et jupons courts (1942) et Les cinq secrets du désert (1943) sont perçus comme des films prometteurs. Il remporte un grand succès avec le film noir Assurance sur la mort (1944) puis atteint la consécration avec Le poison (1945) pour lequel il reçoit lOscar du meilleur film, du meilleur réalisateur, du meilleur scénario et enfin du meilleur acteur (Ray Milland).
En 1950, il remporte à nouveau lOscar du
meilleur scénario pour Sunset
Boulevard. Ses uvres étant jusquici produites par Charles
Brackett, Wilder choisit lautonomie totale en devenant producteur de
ses films, et se lance également dans ladaptation de pièces
de théâtre de Broadway.
Finalement, il retrouve les faveurs du public et des critiques grâce
à sa comédie, La
grande combine. Dès les années soixante-dix, Wilder se fait
de plus en plus rare. Il travaille à ladaptation de ses scénarios
pour la télévision, et réalise plusieurs chefs-d'oeuvre
qui rencontrent peu de succès, La
vie privée de Sherlock Holmes ou Avanti
!.
Disparu en 2002, et malgré une fin de carrière difficile, le scénariste, réalisateur et producteur Billy Wilder est une figure incontournable de la comédie et un des cinéastes les plus importants du cinéma.
3- Rétrospective /Bibliographie
Gravité. Sur Billy Wilder . Editeur : Lux, mai 2019, 280 pages, 18 €. | |
Rétrospective Billy Wilder à L'institut Lumière, |
4- Filmographie :
1934 | Mauvaise graine |
Avec : Danielle Darrieux (Jeannette), Pierre Mingand (Henri Pasquier), Raymond Galle (Jean-la-Cravate), Paul Escoffier (Le docteur Pasquier), Michel Duran (Le chef). 1h26.
Membre d'un gang de voleurs de voitures, Henri Pasquier s'attire la haine du chef de la bande, qui décide de le supprimer |
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1942 | Uniformes et jupon court |
(The major and the minor). Avec : Ginger Rogers, Ray Milland, Rita Johnson, Robert Benchley, Diana Lynn, Edward Fielding.
Susan Applegate, venue tenter sa chance à New York n'a décroché que de petits emplois. Elle rentre au pays natal. Elle se déguise en adolescente pauvre pour ne payer que demi-tarif. Mais il lui faut déjouer la vigilance des contrôleurs dans le train. Elle trouve refuge dans le compartiment du major Kirby, qui regagne l'académie militaire où il est officier instructeur... |
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1943 | Les cinq secrets du désert |
(Five graves to Cairo). Avec : Franchot Tone, Anne Baxter, Akim Tamiroff, Erich Von Stroheim, Peter Van Eyck. 1h36.
Le caporal anglais John Bramble, seul rescapé d'un équipage de char à la bataille de Bir-Hakeim, arrive épuisé à l'oasis de Sidi-Halfaya. Dans le seul hôtel de l'endroit, tenu par l'Égyptien Farid, il prend la place de Davos, un maître d'hôtel mort depuis peu et qui appartenait au service secret allemand. Il est suivi de très près par le feld-marschall Rommel et son état-major qui décident de faire escale dans le même hôtel... |
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1944 | Assurance sur la mort |
(Double indemnity). Avec : Fred Mac-Murray (Walter Neff), Barbara Stanwyck (Phyllis Dietrichson), Edward G. Robinson (Barton Keyes). 1h46.
Los Angeles. Dans les bureaux de la compagnie d'assurances "Pacific All-Risk", Walter Neff se confesse à un dictaphone... Quelques mois plus tôt il avait fait la connaissance de Phyllis Dietrichson. Cette dernière souhaite assurer son mari sans que ce dernier le sache... |
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1945 | Le poison |
(The
lost week-end). Avec : Ray Milland (Don Birnam), Jane Wyman (Helen St. James), Phillip Terry (Wick Birnam). 1h41. Don Birnam est un écrivain médiocre qui ressent toujours plus le besoin de s'évader dans l'alcool pour oublier son impuissance littéraire. Son frère Wick l'entretient financièrement et ne lui ménage ni critiques ni reproches. A l'inverse sa fiancée, Helen, le comprend, tente de lui redonner confiance. Mais rien n'y fait... |
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1945 | Les moulins de la mort |
(Death mills). Documentaire monté par Hanus Burger et Sam Winston et supervisé par Billy Wilder. Texte : Oskar Seidlin. 26'
D'abord destiné à la population allemande pour qu'elle prenne conscience des crimes perpetrés par l'état qu'elle a soutenu, ce film montre ce que les Alliés ont découvert lorsqu’ils ont libéré les camps d’extermination nazis : les survivants, les conditions et les preuves de meurtres de masse. |
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1948 | La valse de l'empereur |
(The Emperor Waltz). Avec : Bing Crosby (Virgil Smith), Joan Fontaine (Johanna Augusta Franziska), Roland Culver (Baron Holenia), Lucile Watson (la princesse Bitotska). 1h46.
Dans l'Autriche-Hongrie d'avant guerre, un commis voyageur américain s'ingénie à intéresser l'empereur François-Joseph. Malheureux en affaires, il trouve l'amour auprès d'une jolie veuve de la cour. |
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1948 | La scandaleuse de Berlin |
(A foreign affair). Avec : Jean Arthur, Marlène Dietrich, John Lund, Millard Mitchell, Peter Von Zerneck.
Dans le secteur américain de Berlin arrive un comité chargé d'enquêter sur le moral des troupes. Parmi ses membres, une jeune congressiste, Phoebe Frost, qui doit remettre un gâteau d'anniversaire au capitaine John Pringle. Ce dernier échange au marché noir le gâteau contre un matelas destiné à son "amie", Erika Von Schlutow... |
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1950 | Boulevard du crépuscule |
(Sunset boulevard). Avec : William Holden (Joe Gillis), Gloria Swanson (Norma Desmond), Erich von Stroheim (Max Von Mayerling), Nancy Olson (Betty Schaefer), Buster Keaton, Cecil B De Mille. 1h50.
L'histoire commence par l'image du cadavre de Joe Gillis flottant dans une piscine, et c'est Joe Gillis lui-même qui entreprend de raconter comment il en est arrivé là. Petit scénariste sans grand avenir, poursuivi par ses créanciers, il se réfugie dans l'immense demeure à l'abandon de l'ancienne star du muet Norma Desmond, qui y vit seule avec son majordome et chauffeur Max qui n'est autre que son premier mari... |
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1951 | Le gouffre aux chimères |
(The big carnaval / Ace in the hole). Avec : Kirk Douglas, Jan Sterling, Bob Arthur, Porter Hall, Frank Cady.
Charles Tatum est, reporter pour un journal local du Nouveau-Mexique. Il est au bas de l'échelle, car il boit et est prêt à tout pour obtenir un bon papier. Une occasion inespérée s'offre à lui : un homme est enterré vivant dans une galerie de la montagne voisine... |
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1953 | Stalag 17 |
Avec : William Holden, Don Taylor, Otto Preminger, Robert Strauss, Harvey Lembeck, Peter Graves.
Un camp de prisonniers en Allemagne en 1943. Deux hommes qui tentaient de s'évader du stalag 17 ont été impitoyablement abattus par les sentinelles; leurs camarades pensent que les Allemands ont été prévenus par un mouchard qui se trouve avec eux. Leurs soupçons se portent sur Sefton, un combinard qui fait du marché noir avec les gardiens... |
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1954 | Sabrina |
Avec : Audrey Hepburn, Humphrey Bogart, William Holden, Walter Hampden, John Williams, Martha Hyer.
Dans leur fastueuse résidence de la banlieue new-yorkaise, les Larrabee, richissimes industriels, emploient une importante domesticité à laquelle ils n'accordent, hors des questions de service, la moindre attention. Or, la délicieuse fille du chauffeur, Sabrina, est éperdument amoureuse de David, l'enfant terrible et volage de la famille, qui ne la remarque même pas. Pour, tout à la fois la guérir de son amour impossible et lui donner un métier, son père envoie Sabrina étudier la cuisine à Paris... |
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1955 | Sept ans de réflexion |
(The seven year itch). Avec : Marilyn Monroe, Tom Ewell, Evelyn Keyes, Sonny Tufts, Robert Strauss, Oscar Chapman. 1h45.
Richard Sherman, un publiciste, reste seul l'été dans son appartement New Yorkais pour les vacances, après avoir conduit sa femme et son fils à la gare. Sa solitude est vite troublée par sa voisine du dessus, qu'il invite à prendre un verre et qu'il rêve de séduire... |
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1957 | L'odyssée de Charles Lindbergh |
(The spirit of saint Louis). Avec : James Stewart (Charles Lindbergh), Murray Hamilton (Bud Gurney). 2h15.
En cette veille du 20 mai 1927, le jeune pilote Charles Lindbergh ne parvient pas à trouver le sommeil. Il est en effet préoccupé par le raid historique qu'il doit tenter le lendemain entre New York et Paris... |
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1957 | Ariane |
(Love in the afternoon). Avec : Gary Cooper (Frank Flannagan), Audrey
Hepburn (Ariane), Maurice Chevalier (Claude Chavasse). 2h05.
À Paris, le détective privé Claude Chavasse doit, pour le compte d'un client, épier les faits et gestes de l'épouse de celui-ci et de son amant. Entendant le mari jaloux déclarer son intention de tuer son rival, la fille de Chavasse, Ariane, court prévenir l'homme en question du danger qui le menace. Il s'agit de Frank Flannagan, milliardaire américain ayant des intérêts et des aventures sentimentales dans le monde entier... |
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1957 | Témoin à charge |
(Witness for the prosecution).
Avec : Tyrone Power (Leonard Vole), Marlene Dietrich (Christine), Charles
Laughton (Sir Wilfrid). 1h56.
Le célèbre avocat sir Wilfrid Robarts accepte d'assurer la défense de Leonard Vole accusé d'avoir assassiné sa maîtresse, la richissime Mrs French pour hériter de sa fortune, Vole prétend que sa femme Christine peut l'innocenter en témoignant qu'il était avec elle au moment du crime. Mais au cours du procès, Christine accuse son mari du meurtre de Mrs French.. |
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1959 | Certains l'aiment chaud |
(Some like it hot). Avec : Marilyn
Monroe (Sugar Kowalczyk), Tony Curtis (Joe/Josephine), Jack Lemmon (Jerry
/ Daphne). 1h45.
Chicago, 1929, Joe et Jerry, deux musiciens en chômage, assistent à un massacre entre deux bandes rivales de bootleggers. Le chef de la bande, Colombo-les-guêtres, veut éliminer à tout prix ces témoins gênants. Craignant pour leur vie, les deux hommes, travestis en " Daphné " et " Joséphine ", parviennent à se faire engager dans un orchestre féminin au départ d'une tournée pour la Floride... |
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1960 | La garçonnière |
(The apartment). Avec : Jack
Lemmon (C. C. Baxter), Shirley MacLaine (Fran Kubelik), Fred MacMurray
(Jeff D. Sheldrake). 2h05.
Baxter est l'un des nombreux employés de la "Sauvegarde", une importante compagnie d'assurance. Il prête régulièrement son appartement à quatre de ses supérieurs, Kirkeby, Dobisch, Vanderhof et Eichelberger, qui en profitent pour emmener leurs petites amies dans cette "garçonnière"... |
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1961 | Un, deux, trois |
(One , Two Three). Avec : James Cagney (C.R. MacNamara), Horst Buchholz (Otto Ludwig Piffl), Pamela Tiffin (Scarlett Hazeltine), Arlene Francis (Phyllis MacNamara). 1h48.
Directeur pour l'Allemagne de la célèbre firme Coca-Cola, l'autoritaire C.P. MacNamara déploie tous ses efforts pour implanter la vente du produit de l'autre côté du rideau de fer. A ces soucis, s'ajoute celui de devoir chaperonner la fille du grand patron, Scarlett Hazeltine, venue séjourner à Berlin. A peine arrivée, elle disparaît, puis réapparaît, flanquée d'un sémillant et fougueux jeune homme, Otto Ludwig Piffl, avec qui elle vient de... se marier ! L'heureux élu est un fervent communiste du secteur-est. En attendant le voyage de noces à Moscou, Otto rentre chez lui, sans s'apercevoir qu'il traîne derrière sa moto un ballon marqué "Russki go home" et l'horloge à coucou offerte par MacNamara n'est qu'un piège destiné à le faire arrêter par les vopos pour propagande occidentale. Mais Scarlett est enceinte. Il faut faire revenir le jeune père. MacNamara fonce à l'est et convainc ses trois partenaires commerciaux soviétiques de se faire passer pour des agents spéciaux et de le libérer. Interdit à l'Est pour avoir signé des aveux sous la torture psychologique, Otto ne peut plus qu'accepter les conditions de MacNamara, qui le fait adopter par un vieux comte désargenté, et lui fait donner tous les atours dignes d'une telle lignée et de sa fonction de directeur de la mise en bouteilles. Hazeltine est fortement impressionné par ce gendre si bien mis et soudainement si déterminé à défendre les intérêts de la firme. Il le bombarde président pour l'Europe. MacNamara, lui, devient vice-président général, à Atlanta, ce qui lui permettra de continuer à vivre en famille. |
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1963 | Irma la douce |
Avec : Jack Lemmon (Nestor Patou), Shirley MacLaine (Irma La Douce), Lou Jacobi (Moustache), Bruce Yarnell (Hippolyte). 2h20.
De toutes les filles qui font le trottoir de la rue Casanova, près des Halles, Irma la Douce, qui vit sous la tutelle d'Hippolyte, est bien plus belle. Ce "commerce " local prospère tranquillement grâce à la complaisance du commissaire du quartier, plutôt bon enfant. Mais tout bascule avec l'affectation de Nestor Patou, un sergent de ville qui est tout de suite horrifié par tant de désuvrement et de décadence... |
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1964 | Embrasse-moi, idiot ! |
(Kiss me stupid). Avec : Dean Martin (Dino), Kim Novak (Polly), Ray
Walston (Orville), Felicia Farr (Zelda), Cliff Osmond (Barney). 2h06.
Dino donne son dernier récital à Las Vegas. Finie la chanson de charme dont il est las et, à peine le rideau tombé, il part pour Hollywood, là où les caméras l'attendent, à bord de sa superbe Dual Ghia. En route il est obligé, à cause d'une stupide déviation, de faire un détour par une petite ville au cur du Nevada, Climax. Le pompiste Barney Millsap, chez qui il remplit le réservoir de son bolide, le reconnaît tout de suite. |
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1966 | La grande combine |
(The fortune cookie). Avec : Jack Lemmon (Harry Hinkle), Walter Matthau (Willie Gingrich), Ron Rich (Luther 'Boom Boom' Jackson), Judi West (Sandy Hinkle). 2h05.
Harry Hinkle est caméraman de télévision. Ce dimanche, comme beaucoup d'autres, il couvre un match de football américain entre les Cleveland Browns et les Minnesota Vikings à l'aide de sa caméra portative qu'il manie avec un grand professionnalisme. Pourtant un événement va troubler la routine car "Boom Boom" Jackson, un demi-arrière noir de 120 kilos, fonce droit sur Harry, qui se retrouve à l'hôpital. Willie Gingrich, son beau-frère, connaît toutes les ficelles des assurances.... |
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1970 | La vie privée de Sherlock Holmes |
(The private life of Sherlock Holmes). Avec : Robert Stephens (Sherlock Holmes), Colin Blakely (Docteur Watson), Christopher Lee (Mycroft Holmes) Geneviève Page (Gabrielle Valladon). 2h05.
Sherlock Holmes s'ennuie : cela fait plusieurs semaines qu'il n'a pas eu d'affaire à éclaircir. Son ami Watson essaie par tous les moyens de le divertir. Un soir, un cocher dépose au domicile de Holmes une femme qu'il vient de sauver de la noyade : Gabrielle Valadon prétend qu'on a voulu l'assassiner. Elle est à la recherche de son mari, un ingénieur, qui a disparu... |
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1972 | Avanti ! |
Avec : Jack Lemmon (Wendell Armbruster, Jr.), Juliet Mills (Pamela Piggott), Clive Revill (Carlo Carlucci). 2h24.
Wendell Armbruster, Jr., le P.D.G. de 37 sociétés, doit interrompre sa partie de golf pour sauter dans un avion pour l'Italie : il vient d'apprendre la mort de son père dans un accident de voiture. Wendell Armbruster Senior venait tous les ans à Ischia, entre le 15 juillet et le 15 août, sous le prétexte d'y suivre une cure de bains de boue... |
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1974 | Spécial première |
(The front page). Avec : Jack
Lemmon (Hildy Johnson), Walter Matthau (Walter Burns), Susan Sarandon (Peggy Grant). 1h45.
Chicago, juin 1929. Au grand désespoir de son rédacteur en chef Walter Burns, Hildy Johnson est sur le point de se marier avec une riche héritière de Baltimore, Peggy Grant. Avant de partir, il vient sabler l'événement avec ses confrères journalistes réunis dans la salle de presse de la prison de la ville où tous attendent le scoop de l'année : la pendaison, à l'aube, de Earl Williams, condamné pour le meurtre -accidentel - d'un policier... |
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1978 | Fédora |
Avec : William Holden (Barry Detweiler),
Marthe Keller (Fedora), Hildegard Knef (La comtesse Sobryanski). 1h54
Fedora, grande star hollywoodienne désormais retirée en Europe, met fin à sa vie en se jetant sous un train. Lors de ses funérailles, le producteur Barry Detweiler se remémore sa dernière rencontre avec elle deux semaines auparavant à Corfou. Il s’était alors rendu sur l’île dans l’espoir de convaincre la célèbre actrice de revenir sur le devant de la scène, en la faisant jouer dans une adaptation d’Anna Karénine. Mais Fedora s’avère difficile à atteindre : elle vit recluse auprès de la vieille comtesse Sobryanski, du docteur Vando et de ses domestiques, lesquels la surveillent sans cesse... |
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1981 | Buddy Buddy |
Avec : Jack Lemmon (Victor Clooney), Walter Matthau (Trabucco), Paula Prentiss (Celia Clooney), Klaus Kinski (Docteur Hugo Zuckerbrot). 1h36.
Trabucco, un tueur à gages doit abattre un témoin gênant. Malheureusement pour lui, Victor Clooney, un homme en pleine dépression, croise son chemin. |