C.R. "Mac" MacNamara est un cadre supérieur de la société Coca-Cola, affecté à Berlin-Ouest après un fiasco commercial quelques années auparavant au Moyen-Orient (sur lequel il est toujours amer). Bien que basé en Allemagne de l’Ouest pour le moment, Mac envisage de devenir à la tête de la division des opérations Coca-Cola en Europe occidentale, basée à Londres.
Après avoir travaillé sur un arrangement visant à introduire le Coca-Cola en Union soviétique, Mac reçoit un appel de son patron, W.P. Hazeltine, au siège de Coca-Cola à Atlanta. Scarlett Hazeltine, sa fille mondaine de 17 ans au sang-chaud, et à l'humeur sombre, vient à Berlin-Ouest. Mac se voit confier la tâche peu enviable de prendre soin de ce jeune troublion.
Le séjour de deux semaines se prolonge deux mois et Mac découvre pourquoi Scarlett est tellement épris de Berlin-Ouest : elle lui annonce qu'elle est mariée à Otto Piffl, un jeune communiste est-allemand aux idées anticapitalistes ardentes. Quand la belle du Sud est confrontée à sa sottise pour avoir aidé son mari à faire s'envoler des ballons anti-américains "Yankee Go Home", elle répond simplement avec "Pourquoi, ce n'est pas anti-américain, c'est anti -Yankee ... Et d'où je viens, tout le monde est contre les Yankees ... "
Mac est inquiet d'avoir laissé la fille de son patron épouser un communiste mais est bientôt encore davantage horrifié : le couple doit se faire une nouvelle vie à Moscou ("Ils nous ont assigné un magnifique appartement, juste une à quelques pas de la salle de bain! "). Lorsqu'il apprend alors qu'Hazeltine et son épouse viennent à Berlin chercher leur fille dès le lendemain, il pressent la catastrophe. Il soudoie la police est-allemande et utilisant tous ses artifices à sa disposition dont sa secrétaire sexy Fräulein Ingeborg, il fait arrêter Otto. Après avoir été contraint d'écouter sans cesse la chanson "Itsy Bitsy Teenie Weenie Jaune Polka Dot Bikini" pendant son interrogatoire, Otto craque et signe un aveu comme quoi il est un espion américain.
Ce stratagème déplait à sa femme, la sévère Phyllis, qui veut ramener sa famille aux États-Unis, et ce d'autant plus qu'ils apprennent que Scarlett est enceinte, MacNamara fonce à l'est et convainc ses trois partenaires commerciaux soviétiques de se faire passer pour des agents spéciaux et de libérer Otto.
Avec le patron en route, MacNamara constate que sa seule chance est de faire d’Otto un gendre en règle. Il le fait adopter par un vieux comte désargenté, et lui fait donner tous les atours dignes d'une telle lignée et de sa fonction de directeur de la mise en bouteilles. Hazeltine est fortement impressionné par ce gendre si bien mis et soudainement si déterminé à défendre les intérêts de la firme. Il le bombarde responsable des opérations en Europe occidentale. MacNamara, lui, devient vice-président des achats, à Atlanta, ce qui lui permettra de continuer à vivre en famille. Mac se réconcilie ainsi avec sa famille à l'aéroport et, pour fêter sa promotion, propose de leur acheter des Cokes. Après avoir distribué les bouteilles à sa famille, il découvre que la machine à coke a été remplie avec du Pepsi-Cola.
Un, deux, trois ! Ce sont les ordres aboyés par MacNamara à ses subalternes. Ce film burlesque accumule avec une même cadence effrénée des gags aussi vulgaires que drôles : sa secrétaire, supposée lui donner des cours de langue et lorsqu'elle déambule en chemise, MacNamara lui dit d’aller se rhabiller, parce que ‘sa chair de poule’ se voit, faisant allusion à la pointe de ses seins ! Il est reproché au peuple allemand son incorrigible rigidité militariste. Et sous le plus inoffensif des assistants ou le plus affable des journalistes semblent se cacher des Nazis invétérés.
Des réminiscences à Ninotchka se font jour au travers les trois partenaires commerciaux est-allemands qui traitent avec MacNamara et à L'ennemi public lorsque James Cagney menace d'écraser un demi-pamplemousse sur le visage d'Horst Buchholz comme il le faisait sur le visage du personnage de Mae Clarke dans le film de William Wellman.
Seule Mrs Phyllis MacNamara semble échapper au jeu de massacre ; lassée des ambitions de son mari, de ses frasques extraconjugales, de de devoir voyager au gré des changements de poste de son mari, elle obtient finalement gain de cause.