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King Kong

1933

Voir : photogrammes du films
Genre : Fantastique

Coréalisé avec Merian C. Cooper. Avec : Fay Wray (Ann Darrow), Robert Armstrong (Carl Denham), Bruce Cabot (Jack Driscoll), Frank Reicher (Capitaine Englehorn), Sam Hardy (Charles Weston), Noble Johnson (le chef indigène), Steve Clemente (le roi-sorcier), James Flavin (Briggs, Lieutenant du navire). 1h40.

DVD

Une équipe de cinéastes, dirigée par Carl Denham, se rend en Malaisie à bord du bateau "Venture"commandé par le capitaine Englehorn, avec son second John Driscoll et la blonde Ann Darrow, la vedette engagée spécialement pour le film. Il s'agit d'atteindre Skull Island, une île mystérieuse où des légendes feraient vivre un animal monstrueux, adoré par les indigènes comme un dieu, du nom de King Kong. Ann et Driscoll découvrent qu’ils s’aiment.

Les explorateurs parviennent à débarquer sur l'île, mais les indigènes enlèvent Ann, la "femme aux cheveux d'or" pour en faire la "fiancée" de King Kong. Au moment où ses compagnons arrivent pour la délivrer, un singe gigantesque saisit la jeune fille et disparaît dans la forêt. Denham et ses hommes se lancent à la poursuite de King Kong et doivent affronter des animaux préhistoriques.

À l'aide d'une bombe, Denham parvient à étourdir le singe. Inanimé, celui-ci est emmené à New York. Là, enchaîné, il est exhibé dans le plus grand théâtre de la ville.

Mais le soir de la première représentation, King Kong brise ses fers, s'empare à nouveau d'Ann et, après avoir semé la panique dans la ville, balayant les automobiles et renversant les voitures du métro aérien, il se réfugie au sommet de l'Empire State Building.

Alertés, la police et les pompiers ne peuvent déloger le singe et l'on doit faire appel à une escadrille d'avions de chasse pour l'abattre. Après avoir posé Ann sur une corniche, King Kong se prépare à se défendre mais, criblé de rafales de mitrailleuses, tournoyant dans l'air, il s'abat sur le sol.

Schoedsack et Cooper se partagèrent les scènes à tourner. Tous deux capitaines et tous deux aventuriers, ils recherchaient dans le cinéma l'aventure, l'extraordinaire et le spectaculaire. King Kong contient aussi une bonne dose d'érotisme, ingrédient indispensable à tous les grands mythes du cinéma populaire.

Mais si Schoedsack et Cooper sont les maîtres d'œuvre du film, le travail de l'expert en effets spéciaux, Willis O'Brian, n'est pas moins important que le leur. King Kong est le premier film parlant dont les effets relèvent d'une série de méthodes qui ne cesseront d'être utilisées pendant des décennies : l'animation image par image de modèles réduits, la transparence en grandeur réelle et en miniature, la technique du "matte" (superposition de plusieurs images dans le même plan). Cette symbiose aboutit à annihiler les facultés critiques du spectateur qui voit le film dans une sorte de présent continu au point de ne pas remarquer que King Kong change, selon les séquences, de taille et de proportions : il mesure, au long du récit, de six à soixante-douze mètres.

Comme toute créature fantastique (Dracula, Frankenstein ou Jekyll/Hyde), King Kong explore l'inconscient de l'âme individuelle. C'est dans la relation à l'horreur et à la beauté que le film atteint des sommets : Ann Darrow mimant le cri d'effroi, Kong effeuillant Ann, sentant son odeur avec le doigt porté au nez.

Ici horreur et beauté sont nettement séparés : la beauté de Ann conduit Kong à sa perte parce que les deux mondes sont irréconciliables et aucune sexualité envisageable.

En 1976, Guillermin humanisera Kong pour refaire La belle et la bête, et versera dans le merveilleux dont le but est de faire découvrir la beauté intérieure (en l'occurrence la naïveté, le coté "bon sauvage"). Il saura se détacher un peu du scénario original pour faire un vrai film d'initiation, si ce n'est amoureuse au moins amicale : pourquoi Kong et Anne ne tenteraient pas de refaire le monde ?

En 2005, Jackson ne choisit aucune des deux voies : ni l'hystérie destructrice (Pour moderniser Kong, crucifié sous les flashs, ravageant tout, il faudrait aller plus loin et détruire l'Amérique entière !!) ni le merveilleux. D'où boursouflure d'un scénario original dont il n'a pas pu se détacher.

Jean-Luc Lacuve le 16/03/2007

Test du DVD

Editeur : Montparnasse , Master restauré, Format 4/3 - Noir & Blanc – Mono Sous-titres français. DVD PAL - Zone 2 . 1h45

Présentation brève mais riche d'informations de Serge Bromberg.

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