(1941-2011)
|
||
82 longs-métrages | ||
1 | ||
4 | ||
histoire du cinéma : puissances du faux |
1 - Mise en scène
Partout, dans ses 82 longs métrages et 37 courts, Raoul Ruiz étale son goût pour une géométrie raffinée qui incorpore non-sens, humour, nonchalance ludique, goût pour le bricolage, l'attirance pour le fantastique, mise en pièces des conventions de la représentation et de la rhétorique. La structure de ses films est ainsi souvent construite sur des oppositions, des symétries ou des formes géométriques simples : cercle ou spirales. Mais au sein de ces formes géométriques, les histoires prolifèrent sans cesse, charge au spectateur d'en saisir quelques unes comme une facette possible d'une vérité toujours fuyante. Histoires complexes et trucages font partie intégrante de ces jeux avec les formes, d'où le travail régulier avec de grands chefs opérateurs et écrivains.
2- Biographie
Raùl Ruiz nait en 1941 à Puerto Montt, dans le Sud du Chili. Il étudie la théologie, le droit et le documentaire social à l'école argentine de Fernando Birri avec le même détachement. Ses vraies classes, ce sont les dizaines de pièces de théâtre, écrites entre l'adolescence et la majorité, et le premier emploi mettant à l'épreuve son énergie boulimique : la réécriture et le peaufinage des scénarios de séries à la télévision mexicaine. Il fait encore un détour par la télévision chilienne et aborde le cinéma par l'université et les ciné-clubs. Son premier long-métrage achevé, Trois tristes tigres (1968) marque l'irruption d'une jeune génération chilienne dans le mouvement de renouvellement du cinéma latino-américain. Récompensé d'un Léopard d’or à Locarno,symbole d’un nouveau cinéma chilien, le film excède son postulat réaliste par des décentrements constants et une bizarrerie diffuse, allant jusqu’à donner l’impression parfois de s’absenter de lui-même. Rien n’annonce encore le cinéma illusionniste à venir. Mais les films qui suivent, La colonie pénitentiaire (1970), Personne n'a rien dit (1971) creusent le sillon des situations paradoxales. Un inimitable ton de farce distanciée y est déjà à l’œuvre
Engagé politiquement aux côtés de Salvador Allende, Ruiz est contraint à l’exil par le coup d’État de septembre 1973. En février, il arrive à Paris. En mars, il tourne Dialogues d’exilés (1974), sorte de film d’intervention qui déroute par son extravagance et son ironie. Raùl Ruiz expose sa rupture vis à vis de l'optique prédominante de la gauche chilienne restée prisonnière des atermoiements et de l'autocomplaisance, même après la défaite. Raùl Ruiz, devenu Raoul Ruiz, refuse le rôle de cinéaste du tiers monde exilé et adopte les normes esthétiques en vigueur en France -quitte à les transgresser- et construit une uvre où le thème de la relativité des cultures est toujours présent.
En Europe, il accepte et dénature toutes sortes de commandes, chaque court-métrage est investi d'une curiosité inépuisable et d'une volonté de recherche et d'expérimentation. Partout, Ruiz étale son goût du non-sens, son humour, sa nonchalance ludique, l'attirance pour le fantastique, la mise en pièces des conventions de la représentation et de la rhétorique. À cette époque, l’INA produit sans beaucoup de contraintes un quota annuel de films destinés à la télévision. Le champ est libre pour tout expérimenter. Ruiz y est plus qu’à son aise et tout son cinéma paraît s’y matérialiser immédiatement. Deux grands directeurs de la photographie (Sacha Vierny et Henri Alekan) échafaudent avec lui les trucages de ses pièges baroques : filtres, fumées, miroirs, déformations, et la double profondeur de champ (split field) qui l’obsèdera longtemps.
Cette activité multiforme débouche sur des constructions complexes qui mettent en cause les dogmes et les liturgies politiques et religieuses, les articulations logiques et l'effet de démonstration, bref une vérité sous influence (La vocation suspendue, 1977 ; L'hypothèse du tableau volé, 1978). Ensuite la fiction devient moins cérébrale et s'appuie sur une imagination franchement débridée, qui tire parti des contraintes inhérentes aux tournages économiques et rapides à la manière de l'ancienne série B. Au Portugal, il filme Le territoire (1981), récit d’une excursion glissant dans le cannibalisme. En Hollande, la Patagonie rêvée du Toit de la baleine (1982), fable ethnographique où langues et identités se brouillent jusqu’à s’anéantir au contact du monde indigène. À Madère, Les destins de Manoel (1985). Les trois couronnes du matelot (1982), La ville des pirates (1983), L'éveillé du pont de l'Alma (198), L'île au trésor (1986) intégrent les procédés surréalistes à la tradition des films d'aventures, du roman gothique ou du film d'horreur.
Une partie de sa production filmique reflète aussi des incursions dans les domaines théâtral et littéraire : Bérénice (1983), La présence réelle (1984), Richard III (1986), Mammame (1986), Mémoire des apparences (1986)... dans une interminable filmographie, défiant toutes les étiquettes.
À partir de Trois vies et une seule mort (1996), son cinéma se transforme. Moins énigmatique, plus littéral, plus « français » en un sens. On y trouve une relecture de tout ce qui précède en même temps qu’une exploration joueuse des virtualités de la narration: scintillements de la mémoire du Temps retrouvé (1999), vertiges combinatoires de Combat d’amour en songe (2000), méandres feuilletonnesques des Mystères de Lisbonne (2010). Le film reçoit le Prix Louis-Delluc en 2010. Egalement destinée à la télévision, le film est diffusé en six épisodes, en mai 2011, sur la chaîne Arte.
Vient aussi le temps, des années 2000 jusqu’à sa mort le 19 août 2011 à Paris d’une infection pulmonaire, d’un retour au Chili sous les noms d’un pays de mythe, Cofralandes (2002) ou Recta provincia (2007), un Chili de l’enfance, peuplé désormais de vieillards à la mémoire interminable. Dans sa Poétique du cinéma, essai de théorie et fenêtre ouverte sur son érudition tentaculaire et joyeuse, Raoul Ruiz met en garde contre la tentation d’un cinéma d’ "images utopiques", images de nulle part, univoques, vouées à la communication. Lui en appelle aux miroitements de la polysémie et aux mirages qui s’entredévorent
3- Rétrospective /Bibliographie
Rétrospective Raoul Ruiz |
|
Conservation des archives de Raoul Ruiz à l'IMEC ; rencontre avec des témoins et complices de Raoul Ruiz le jeudi 4 mai 2016. | |
voir le site très complet et incontournable : Le cinéma de Raoul Ruiz |
4-Filmographie :
courts-métrages :
1963 : La maleta
1964 :
Le retour
1969 : La catenaria, Militarismo y tortura
1971 :
Ahora te vamos a llamar hermano
1972 :
Poesía popular: La teoría y la práctica, Los minuteros
1973 :
Nueva Canción Chilena, Palomilla brava, Abastecimiento
1976 : Sotelo : Un portrait du peintre chilien Raoul Sotomayor, surnommé "Sotelo", qui a demandé l'asile politique en France avec sa femme et ses trois enfants (15').
1977 : Colloque de chiens. Avec : Eva Simonet, Robert Darmel, Silke Humel. (18'). Monique apprend que sa mère n'est pas sa vraie mère. À partir de maintenant plus rien ne sera pareil.
1978 : Les divisions de la nature (29')
1980 : Des formes et des couleurs, La ville nouvelle
(10'); Zig-Zag - le jeu de l'oie (Une fiction didactique à propos de la cartographie) (30'); Fahlstrom (30')
1981 :
Image de sable (15')
1982 : Querelle de jardins, Ombres chinoises Le petit théâtre
1983 :
Lettre d'un cinéaste ou Le retour d'un amateur de bibliothèques (pour Cinéma cinémas, 12')
1984 : Voyage d'une main
1985 :
Screen Pioneers No:3 Raul Ruiz
1988 :
Paya e tala, une visite chez Farid Belkahia
1989 : Il pozzo dei pazzi
1990 :
Le livre de Christophe Colombe
1992 :
Visions et merveilles de la religion chrétienne (Visione e meraviglia della religione cristiana). D'après Arcana celestia d'Emanuel Swedenborg (21'). Les personnages sont tous en enfer, jouant comme s'il étaient dans une sitcom.
1992 :
Las soledades
1993 :
Capítulo 66
1995 :
Wind Water. Avec : Jean Badin, Chin Cheung, Abdelwahab Meddeb (5')
1995 : segment "Promenade" de À propos de Nice, la suite.
1996 :
The Suicide Club
1997 :
Le film à venir
2007 : Le don, segment de Chacun
son cinéma.Un cinéphile, aveugle, raconte à sa nièce, anthropologue, une histoire
qui s'est déroulée cinquante ans auparavant, lorsqu'un évêque offrit
un projecteur et une radio aux habitants d'Atacama.
2012 :
Epistolar
Longs-métrages:
1967 | El tango del viudo |
Avec : Luis Alarcón, Delfina Guzmán, Claudia Paz, Shenda Román Rubén Sotoconil, Luis Vilches. 1h10. |
|
1968 | Trois tristes tigres |
(Tres tristes tigres). Avec : Shenda Román (Amanda Labarca), Nelson Villagra (Tito Labarca), Luis Alarcón (Luis Úbeda), Jaime Vadell (Rudi). 1h40. À Santiago, trois personnages marginaux (un frère, sa sœur et un ami) dans leurs pérégrinations nocturnes, le temps d'un week-end en été, à la recherche d’un travail, d’une rencontre, d’eux-mêmes.. |
|
1970 | La colonie pénitentiaire |
(La colonia penal). Avec : Luis Alarcón (Le President), Mónica Echeverría (Le journaliste) Aníbal Reyna (Le ministre), Nelson Villagra. 1h15. Une journaliste vient faire un reportage sur une île du Pacifique, ancienne colonie pénitenciaire qui s'est proclamée république indépendante. Elle rencontre le dictateur social-démocrate Llanes, et observe le fonctionnement de cette société composée exclusivement d'hommes en uniforme qui ne semblent exister et se comporter que par la volonté de Llanes. |
|
1971 | Personne n'a rien dit |
(Nadie dijo nada). Avec : Carlos Solanos (Waldo Martínez), Jaime Vadell (Germán), Luis Vilches (Tomás), Luis Alarcón (Braulio), Nelson Villagra (Le diable), Shenda Román (Elsa). 2h15. L'univers nocturne de Santiago, symbole de la marginalité des intellectuels au début des années 1970.Quatre jeunes hommes, bohèmes littéraires, ivre,s écrivent une courte histoire sur un pacte avec le diable... et cette histoire leur arrive. |
|
1972 | ¡Qué hacer! |
Coréalisé avec Saul Landau. 1h30 |
|
1973 | Petite colombe blanche |
D'après le roman Palomita blanca d'Enrique Lafourcade. Avec Beatriz Lapido (María), Rodrigo Ureta (Juan Carlos). 2h05. L'histoire d'amour de Maria, fille d'un milieu pauvre et socialiste, et Juan Carlos, homme d'extrême-droite des quartiers riches. |
|
1973 | El realismo socialista |
D'après Cesare Pavese. Avec : Marcial Edwards (Derechista), Javier Maldonado (Chef politique du front populaire). 4h30 |
|
1974 | La expropiación |
1975 | Le Corps dispersé et le monde à l'envers. |
(Mensch verstreut und welt verkehrt). 1h07 Deux commis-voyageurs parcourent un pays d'Amérique latine. Ils cherchent les morceaux dispersés d'un cadavre. |
|
1975 | Dialogue d'exilés |
(Dialogo de exiliados). Avec : Sergio Hernández (Fabián Luna), Edgardo Cozarinsky (Edgardo), Humberto Miranda (Pancho). 1h40.
Ruiz s’inspire d’un texte de Bertolt Brecht, et met en scène des réfugiés politiques chiliens qui racontent leur existence d’exilés. |
|
1976 | Utopia |
(TV Movie) | |
1978 | La vocation suspendue |
Avec : Didier Flamand (Jérôme I), Gabriel Gascon (Le père
confesseur), Pascal Bonitzer (Jérôme 2), Maurice Bénichou,
Pascal Kane, Alexandre Tamar (membres de la dévotion)
L'histoire de l'abbé Jérôme, sa vocation troublée et les querelles idéologiques de la communaute religieuse à laquelle il appartient. |
|
1978 | L'hypothèse du tableau volé |
Avec : Jean Rougeul (Le collectionneur). 1h06. Un collectionneur éclairé tente d'élucider le mystère du scandale provoque par la première exposition des oeuvres d'un peintre du XIXe siècle. |
|
1979 | Petit manuel d'histoire de France |
Téléfilm. 2h09 | |
1979 | Jeux |
1h00 | |
1979 | Images de débat |
1h28 | |
1979 | De grands événements et des gens ordinaires |
1h05 | |
1980 | L'image en silence |
0h50 | |
1980 | Teletests |
2h00. Avec : Catherine Gandois | |
1980 | Le borgne |
Avec : Jean-Christophe Bouvet, Pascal Bonitzer, Philippe Collin, Pierre Donnadieu. 1h12. | |
1980 | Musée Dali |
1981 | Le territoire |
(The Territory). Avec : Isabelle Weingarten (Françoise), Rebecca Pauly (Barbara), Geoffrey Carey (Peter), Paul Getty Jr. (Le guide). 1h40. Un groupe de vacanciers part en randonnée dans les bois. Très vite, leur guide les abandonne. Ils se retrouvent perdus dans une zone qui résiste à l'entendement. |
|
1982 | Le toit de la baleine |
(het dark van de walvis). Avec : Willeke van Ammelrooy (Eve), Jean Badin (Luis), Fernando Bordeu (Narciso), Herbert Curiel (Adam), Amber De Grau (Eden). 1h30. Parodie de l’impérialisme : un anthropologue tente d’apprendre le langage d’un des derniers survivants d’une tribu indienne de Patagonie. |
|
1983 | Les trois couronnes du matelot |
Avec : Jean-Bernard Guillard (Le matelot), Philippe Deplanche (L'étudiant), Jean Badin (Un officier), Nadège Clair (Maria), Lisa Lyon (Mathilde). 1h57. Par une nuit de brouillard, un étudiant rencontre un matelot qui, pour trois couronnes, accepte de lui raconter sa vie et ses étranges aventures. |
|
1983 | La ville des pirates |
Avec : Hugues Quester (Toby), Anne Alvaro (Isidore), Melvil Poupaud (Malo, l'enfant). 1h51. Dans un univers onirique, l'amour impossible entre une jeune femme et un petit garçon criminel, incarnation du Mal. |
|
1983 | La ville de Paris |
1983 | Bérénice |
Avec : Anne Alvaro (Bérénice), Jean-Bernard Guillard (Titus), Jean Badin (Antiochus), Frank Oger (Paulin), Claude Derepp (Arsas), Claris Dubois (Phénice). 1h45.
Une adaptation baroque luxuriante de la tragédie de Jean Racine en 1670 sur un empereur romain qui se plie à la volonté populaire et renonce à épouser la reine palestinienne qu'il aime. |
|
1984 | L'Île aux merveilles de Manoël |
|
Série TV : Les destins de Manoel, Le pique-nique des rêves, La petite championne d'échecs |
1984 | Point de fuite |
|
Avec : Steve Baës, Rebecca Pauly Paulo Branco, Tony Jessen. 1h15. Un Américain et un Portugais jouent au poker une île qui n'existe que dans leurs rêves, leurs souvenirs et leurs spéculations. |
1984 | La présence réelle |
|
Avec : Franck Oger (Adam Shaft), Nadège Clair Camila Mora-Scheihing. 1h00.
"L'INA m'avait demandé une vision personnelle du Festival d'Avignon et c'est devenu une fiction autour du théâtre" (Raoul Ruiz) |
1984 | 7 faux raccords |
|
Avec : Henri Alekan, Olimpia Carlisi, Raoul Ruiz. 1h00.
Pour la série "Cinéma cinémas" |
1985 | Régime sans pain |
Avec : Anne Alvaro (Alouette), Olivier Angèle (Jason), Gérard Maimone (Professeur Pie). 1h15. Une comédie musicale narrant les péripéties de Jason III, souverain de la principauté rock du Vercors, qui doit être prochainement destitué. |
|
1985 | L'éveillé du pont de l'Alma |
Avec : Michael Lonsdale (Antoine), Olimpia Carlisi (Violette), Jean Badin (Le docteur), Jean-Bernard Guillard (Marcel), Kim Massee (Anne), Melvil Poupaud (Michel). 1h25.
Deux insomniaques se rencontrent près du pont de l'Alma et violent une femme enceinte. |
|
1986 | L'ile au trésor |
Avec : Melvil Poupaud (Jim Hawkins), Martin Landau (le capitaine), Vic Tayback (Long John Silver), Lou Castel (le docteur). 1h55. Jim Hawkins ne rêve que d'une chose : partir à la chasse au trésor. Après avoir longuement écouté les récits d'un vieux capitaine de bateau, il décide de se lancer dans l'aventure. Il découvre une carte indiquant l'emplacement de fabuleuses richesses, enfoui sur une île lointaine. Alléché par la découverte du magot, un loup de mer charge son cuisiner de rassembler un équipage digne de cette épopée. Mais tout se complique lorsque ce dernier s'avère être un vulgaire pirate... |
|
1986 | Mammame |
Ballet de Jean-Claude Gallotta . Avec : Jean-Claude Gallotta, Eric Alfieri, Mathilde Altaraz, Muriel Boulay, Christophe Delachaux. 1h05. | |
1986 | Richard III |
Avec : Ariel García Valdés (Richard III), Gilles Arbona (Le duc de Buckingham), Marc Betton (Edouard IV), Charles Schmitt (George, Duc de Clarence), Philippe Morier-Genoud (La reine Margaret) . 2h15. Adaptation de la pièce de Shakespeare, librement inspirée de la mise en scène de Georges Lavaudant au festival d’Avignon, 1984. |
|
1986 | Dans un miroir |
Avec : Anne Alvaro, Melvil Poupaud, Jean-Claude Wino. 1h05. | |
1987 | La chouette aveugle |
D'après La chouette aveugle de Sadegh Hedayat et Le Condamné par manque de foi de Tirso de Molina. Avec : François Berthet, Jessica Forde, Jean-Marie Boëglin. 1h33. Les vicissitudes d'un jeune projectionniste dans un vieux cinéma, entre réalité et fiction. |
|
1987 | Mémoire des apparences |
Basé sur la pièce de Pedro Calderon de la Barca. Avec : Sylvain Thirolle, Roch Leibovici, Bénédicte Sire. 1h44. Préparation d'un pièce de théâtre qui raconte l'histoire d'un homme qui, s'endormant plusieurs fois lors de séances de cinéma, se met à rêver et se surprend à vivre une réalité proche de ses songes. |
|
1987 | Le professeur Taranne |
Avec : Jacqueline Bollen, Marie-Luce Bonfanti, Ioanna Gkizas, Brigitte Simon. 0h52. Un professeur d'université vaniteux est soumis à une série de confrontations absurdes et inquiétantes. Il doit apprendre par coeur les noms de quinze douzaines de membres de la résistance contre la junte chilienne |
|
1988 | Brise-glace |
Avec : Jacques Wenger, Ewin Hansen, Jan-Cedric Hansen, Yves Leroy, Claude Becker. 1h26 | |
1988 | Tous les nuages sont des horloges |
D'après le roman Tutte le nuvole sono orologi d'Eiryo Waga. Avec Jessica Forde, Alain Sachs. 1h02 Une maison de campagne, le soir. Un couple rentre chez lui et trouve à l'intérieur de sa maison un huissier occupé à dresser un état des lieux. "La FEMIS m'avait demandé de donner un cours d'écriture du scénario. J'ai alors écrit un roman policier japonais (qui a été publié cinq ans plus tard en Italie) intitulé Tous les nuages sont des horloges, qui est une citation tirée d'un essai de Karl Popper. Le roman, qui se déroule en Normandie, est l'œuvre d'un auteur japonais de mon invention, et il lui manque le dernier chapitre. Je l'ai donné à mes étudiants pour qu'ils en fassent l'adaptation et inventent le chapitre manquant. Nous écrivions le matin et je tournais le film l'après-midi. Le point de départ théorique est un principe de Straub selon lequel il n'y a qu'un seul endroit possible où placer la caméra. Il s'agit pour moi de l'une des superstitions cinématographiques les plus curieuses." (Raoul Ruiz) |
|
1988 | Allegoria |
1h55 | |
1989 | L'autel de l'amitié |
Une série de dialogues philosophiques sur l'amitié, l'architecture, l'électricité, le cannibalisme, les droits de l'homme.0h57. | |
1989 | Derrière le mur |
1h07. | |
1990 | The Golden Boat |
Avec : Michael Kirby (Austin), Federico Muchnik (Israel Williams) Brett Alexander (Doc), Mary Hestand (Alina), Michael Stumm (Tony Luna), Kate Valk (Amelia Lopes). 1h23. Le film s'inspire de séries policières américaines, mélangées à des soaps opéras mexicaines, tout cela plongé dans le contexte artistique de l'underground new-yorkais. |
|
1990 | La novela errante |
1991 | A TV Dante |
Série TV : Canto 9 à 14 | |
1991 | L'exote |
D'après Traité des sensations d'Étienne Bonnot de Condillac et Sur l'exotisme de Victor Segalen. Avec Hercli Bundi, Albert Blanc, Elisabeth Blanc. 0h45. Un « exote » est une personne qui trouve que le plus exotique des pays est celui où elle est née. |
|
1991 | Basta la palabra |
1992 | L'oeil qui ment |
Avec : John Hurt, Didier Bourdon, Lorraine Evanoff, David Warner, Daniel Prévost, Myriem Roussel, Felipe Dias, Rui Luís Brás, André Maia. 1h40. Fin de la première Guerre Mondiale. Félicien est médecin-chercheur à Paris. Sa spécialité : les cas de guérisons inexpliquables, voire les miracles. A la mort de son père, il découvre que la fortune familiale a été investie au Portugal. Plus exactement dans la région d'Alentejo. Aussi décide-t-il de s'y rendre. Et là, première surprise : tout a été englouti dans une curieuse usine de béquilles pour mutilés de guerre née dans la tête d'un farfelu. Il découvre ensuite que le village et ses habitants subissent l'influence quotidienne de pouvoirs surnaturels : apparitions de vierges, pluies d'objets hétéroclites... Ils dorment le jour, vivent la nuit. Le mystère rode partout en compagnie de l'Étrange. L'atmosphère y est pour le moins bizarre. Les chiens y sont vénérés. L'insaisissable y règne en maître absolu |
|
1993 | Miroirs de Tunisie |
1994 | Fado majeur et mineur |
Avec Jean-Luc Bideau, Melvil Poupaud, Ana Padrão. 1h55. Les rapports troubles entre des personnages dont le fil conducteur est un homme devenu subitement amnésique |
|
1994 | Le voyage clandestin : Vies de saints et de pécheurs |
(Viaggio clandestino - Vite di santi e di peccatori). D'après La Vie est un songe de Pedro Calderón de la Barca. Avec Donato Castellaneta, Marco Cavicchioli, Marco Manchisi..0h59. Mario est un homme banal qui erre dans la campagne. Sur son chemin il rencontre Jésus-Christ. « Le point de départ est l'idée gnostique que le Christ n'est jamais monté au Ciel mais est resté sur Terre pour aider les gens, sans vouloir être reconnu. D'autres éléments sont la pièce classique espagnole de Tirso de Molina Le Condamné pour manque de foi et la main de La Famille Addams. J'ai ensuite découvert la légende sicilienne d'une main verte tueuse. Et comme chaque fois que je vais en Sicile, j'ai l'impression de plusieurs époque qui coexistent, le film se déplace entre l'époque contemporaine et des époques historiques. » (Raoul Ruiz) |
|
1996 | Trois vies et une seule mort |
Avec : Marcello Mastroianni (Mateo Strano / Georges Vickers / le Maître d'hôtel / Luc Allamand), Anna Galiena (Tania), Marisa Paredes (Maria), Melvil Poupaud (Martin), Chiara Mastroianni (Cécile), Arielle Dombasle (Hélène), Féodor Atkine (André). 2h03. Mateo Strano a vecu 10 ans en face de son ancienne maison, il est devenu le professeur Vickers. Devenu clochard, le majordome puis l'homme d'affaire Luc Allamand. Il est aussi un enfant. Un conteur nous dit comment, à Paris, Mateo quitta sa femme Maria et sa fillette sur un coup de tête, vécut vingt ans dans la maison d'en face, où il cohabita avec des fées, raconta cela à André, nouvel époux de Maria, l'assomma de son discours avant de le tuer et de retourner auprès de Maria... Le narrateur présente ensuite Vickers, professeur d'anthropologie négative : il abandonne tout pour devenir clochard, s'en trouve bien, se lie avec Tania, prostituée sado-masochiste, mais ne sait pas la protéger de son inquiétant souteneur. Il reprend sa vie précédente, découvre que Tania aussi est double : elle est par ailleurs PDG d'une florissante entreprise ! Après bien des péripéties, elle deviendra un temps son épouse. Autre histoire : comment un jeune couple niais et désargenté – Cécile et Martin – trouve sur son chemin un mystérieux bienfaiteur qui leur lègue un château et son majordome. C'est le bonheur, jusqu'au jour où il apparaît que le donateur est ce majordome, qui va se mettre à les tourmenter. Ils fuient. Le majordome, qui ressemble à Mateo et à Vickers, les retrouve, leur vole leur bébé et va le porter à Maria. Apparaît alors un industriel, Luc Allamand (dont le visage est familier même au spectateur le moins attentif...), marié à la volage Hélène, qui apprend que la famille qu'il s'est inventé pour favoriser ses trafics, arrive à l'aéroport ! Il fuit... vers ses autres personnalités, donne rendez-vous aux femmes de sa vie dans un café, les tue toutes, même Cécile, qui est pourtant sa fille. Plus tard, on apprendra sa mort (ou plutôt ses morts...), et celle de Carlito, l'enfant qui l'a inspiré, celui qu'il a été et n'a cessé d'être. |
|
1997 | Généalogies d'un crime |
Avec : Catherine Deneuve (Jeanne/Solange), Michel Piccoli (Georges
Didier), Melvil Poupaud (René), Andrzej Seweryn (Christian), Bernadette
Lafont (Esther), Monique Mélinand (Louise), Hubert Saint-Macary (Verret).
1h53.
Avocate, Solange est spécialiste des causes difficiles et souvent perdues d'avance. Après la mort accidentelle de son fils, elle décide de défendre un jeune homme, René, accusé d'avoir tué sa tante qui était pourtant sa bienfaitrice. Lors de leur rencontre au parloir de la prison naît entre eux une fascination réciproque et Solange propose à René de l'interroger sous forme de jeu de rôles : lui sera elle, et vice-versa. Elle visite la maison de la victime, guidée par Esther, qui en est la gardienne, et comprend que Jeanne, la tante assassinée, psychanalyste et membre d'une société quelque peu excentrique dans ses séances de thérapie de groupe, a voulu vérifier sur son neveu, en qui elle pensait avoir décelé dès la petite enfance des pulsions criminelles, une théorie selon laquelle nous serions déterminés dès notre naissance. Pour cela, elle l'a suivi pendant des années... avant d'être tuée par lui ! Solange réussit à convaincre le jury que l'accusé a été conditionné par sa future victime à commettre l'irréparable : pour une fois, elle arrache l'acquittement de René. La secte psychanalytique, compromise dans l'affaire, se livre, sous la direction de son chef, le très agité Georges Didier (ou est-ce Didier Georges ?), à un suicide collectif. Entre-temps, René est devenu le protégé et l'amant de Solange : lui retrouve en elle l'image de sa tante, elle, celle de son fils. Mais il la déçoit par ses manières de petit délinquant. La vie commune devient insupportable : Solange tue René. Et cela donne raison à un psychanalyste concurrent de Didier, Corail, pour qui nous revivons en permanence des histoires déjà écrites, qui nous possèdent : or un récit chinois parle d'un jeune homme qui tue une femme, puis est recueilli par une autre, fantôme de la première, et qui tuera son assassin... |
|
1998 | Jessie |
(Shattered image). Avec : Anne Parillaud, Lisanne Falk, Billy Wilmott, William Baldwin. 2h00.
Qui est Jessie Markham ? Une jeune héritière ? Ou bien une ravissante tueuse à gages ? Chacune de ces versions semble sortie d'un fantasme. |
|
1999 | Le temps retrouvé, d'après l'oeuvre de Marcel Proust |
Avec : Catherine Deneuve (Odette de Crecy), Emmanuelle Béart (Gilberte), John Malkovich (Le Baron de Charlus). 2h38.
Malade, cloîtré, veillé par sa fidèle Céleste, le narrateur, obsédé par l'oeuvre qu'il veut terminer, égrène les souvenirs qui la nourrissent et regarde les photos des êtres qui ont compté pour lui : Gilberte, son amour de jeunesse, mariée à Saint Loup, qui la trompe avec des hommes ou des femmes, dont l'actrice Rachel ; Odette, mère de Gilberte, que le narrateur a toujours connu belle, mondaine et mystérieuse ; Albertine, qu'il aima jadis ; ou encore cette coterie homosexuelle autour de l'oncle de Saint Loup, Charlus, esprit libre et provocateur, et de son jeune amant Morel, tour à tour gigolo, musicien, journaliste, soldat puis déserteur pendant la guerre de 14-18. La mémoire du narrateur balance entre le futile (le salon mondain de Mme Verdurin) et le grave (la guerre vue de l'arrière, l'évolution de la société, le vieillissement, la mort), entre l'enfance heureuse, lorsqu'il jouait avec une lanterne magique, et le Paris de l'époque, où, au hasard d'une alerte aérienne, il se retrouve dans un bordel de garçons, fréquenté par Charlus et Saint Loup. Ce dernier meurt à la guerre, Charlus est diminué par une attaque, Morel devient un notable pontifiant et Oriane de Guermantes, la douairière, tante de Saint-Loup, juge avec sévérité les transformations de son monde. Le narrateur comprend que sa mission est de figer dans une oeuvre d'art le temps passé, retrouvé au hasard d'une sensation : bruit de tasse qui se brise, faux pas sur des pavés inégaux, etc. Une dernière vision apaisée l'assaille : sur la plage normande de son enfance, ses proches et lui-même, à tous les âges de sa vie. |
|
2000 | Combat d'amour en songe |
Avec : Melvil Poupaud (Paul/le fils Mariani/Loup/Le jeune père), Elsa Zylberstein (Lucrezia/Jessica/Le sultan), Lambert Wilson (Sebatol), Christian Vadim (David). 2h00.
Une série d'histoires, répertoriées de B à K, enchevêtrées les unes dans les autres. Il y a des pirates, des fantômes, une sultane, un voleur, un étudiant en théologie, un bordel d'anciennes religieuses, un trésor... |
|
2000 | Comédie de l'innocence |
Avec : Isabelle Huppert (Ariane), Jeanne Balibar (Isabella), Charles Berling (Serge), Edith Scob (Laurence). 1h40. Camille a neuf ans, une vie confortable dans l'appartement bourgeois de ses parents, une petite vidéo caméra avec laquelle il filme ce qui lui chante. Le jour de son anniversaire, une anodine question amuse beaucoup sa maman, son papa et son oncle, réunis autour de la table familiale : « et toi, maman, tu étais où quand je suis né ? ». Les choses se gâtent quand l'enfant annonce à sa mère qu'il ne veut plus l'appeler « maman » mais par son prénom, Ariane. Quelque temps après, il lui propose de lui présenter sa vraie maman car il connaît l'adresse. Ariane se prend au jeu, suit son fils et pénètre l'appartement de cette inconnue, complaisamment ouvert par une voisine. Au mur s'étalent les photos d'un petit garçon, le fils de la propriétaire, mort quelques années auparavant. |
|
2001 | Les âmes fortes |
Avec : Laetitia Casta (Thérèse), Frédéric Diefenthal (Firmin), Arielle Dombasle (Madame Numance), John Malkovich (Monsieur Numance), Charles Berling (Reveillard). 2h00. Une jeune fille de la campagne, Thérèse, fuit en compagnie de son fiancé Firmin et découvre en ville qu'elle a du pouvoir sur les autres. Elle rencontre bientôt l'étrange Madame Numance, bienfaitrice de la ville. Un lien de fascination mutuelle se tisse entre ces deux âmes fortes. Mais Firmin va s'interposer, et troubler le jeu. Quelques années plus tard, il meurt après une chute dans un ravin. Thérèse a-t-elle réellement fait tuer son mari ? La vie de Thérèse nous est livrée à l'occasion d'une veillée funèbre, à travers les témoignages croisés de plusieurs femmes. Pourra-t-on jamais savoir qui était réellement Thérèse ? |
|
2002 | Cofralandes, rapsodia chilena |
Avec : Bernard Pautrat, Malcolm Coad, Rainer Krause, Amparo Noguera, Francisco Reyes, Néstor Cantillana. 5h11. Voyage onirique dans un pays imaginaire, Cofralandes, aux confins du monde, en 4 chapitres : 1 -Hoy en día (1h23), 2- Rostros y rincones(1h21) 3-Museos y clubes en la región antártica (1h04), 4- Evocaciones y valses (1h27). |
|
2002 | Miotte vu par Raúl Ruiz |
Documentaire sur le peintre abstrait Jean Miotte. 1h20 | |
2003 | Chronique d'une mise en scène |
(Médée). Téléfilm. Avec : Raoul Ruiz (Metteur en scène), Françoise Masset (Médée), Jean-Louis Serre (Jason), Christian Tréguier (Akamas). 1h50. | |
2003 | Ce jour là |
Avec : Bernard Giraudeau (Emil
Pointpoirot), Elsa Zylberstein (Livia), jean-Luc Bideau (Raufer), Christian
Vadim (Ritter), Michel Piccoli (Harald), Jean-François Balmer (Treffle).
1h45.
Une jeune fille riche et simple d'esprit hérite de la fortune de sa mère décédée. Les membres de sa famille tentent alors de la faire assassiner pour récupérer l'héritage en question. Mais le tueur qu'ils vont engager, un fou libéré de l'asile, va tomber sous le charme de sa cible et ce sont les commanditaires qui se feront trucider un à un. Pendant ce temps, deux inspecteurs de police attendent |
|
2003 | Une place parmi les vivants |
Avec : Christian Vadim (Ernest Ripper), Thierry Gibault (Joseph Arcimboldo),
Valérie Kaprisky (Maryse), Cécile Bois (Sabine), Julie
Judd (Sandrine). 1h43.
Un médiocre écrivain est approché par un homme étrange qui lui demande de devenir un serial killer dont il tiendra la chronique des crimes. |
|
2003 | Vertige de la page blanche |
Avec : Pascale Anin, Patrick Azam, Philippe Bombled. 1h21.
Exercice cinématographique qui cherche à briser les règles de la narration traditionnelle. Le thème principal est la justice et les jurés, l'acte de juger à tous les niveaux possibles. |
|
2003 | Responso |
2003 | Edipo |
Avec : Silvio Castiglioni, Marco Cavicchioli, Laura Colombo. 1h20. Le film a été réalisé à partir du spectacle Edipo Iperboreo (1989) mis en scène par Ruiz pour la Fondazione Pontedera Teatro. |
|
2004 | Journées à la campagne |
(Días de campo). Avec : Marcial Edwards (Don Federico à 60 ans), Mario Montilles (Don Federico à 90 ans), Bélgica Castro (Paulita), Ignacio Agüero (Daniel Rubio), Rosita Ramirez (Petita). 1h29.
Dans un bar, deux vieux hommes se retrouvent régulièrement pour discuter. Don Federico collectionne les allumettes qu'il sort de son verre. Avec son ami, ils discutent du roman qu'il est censé écrire. Un jour, il raconte sa vie à la campagne. Maître d'un domaine, il y passait des jours tranquilles, très apprécié de ses domestiques. Et surtout de Paulita, la vieille qui le réveillait tous les matins. L'unique fils de Paulita est parti s'installer loin au nord. Elle reçoit de temps en temps de ses nouvelles par lettres qu'elle demande à Don Federico de lire à haute voix. Un jour, elle tombe gravement malade. Et Don Federico lui offre de l'accompagner passer quelques jours avec son fils... |
|
2005 | Le domaine perdu |
Avec : François Cluzet (Antoine), Grégoire Colin (Max à 71, 18 et 20 ans), Christian Colin (Max à 51 ans), Julie Delarme (Hélène Renaud), Robert Florentin Ilie (Max à 10 ans), Laurence Cordier (Cécile), Julien Honoré (Augustin), Marianne Denicourt (Ivonne), Edith Scob (Mme Chantal). 1h46.
Max a plus de 50 ans quand éclate le coup d'état du 11 septembre 1973 au Chili. Il se terre chez lui pour éviter les balles et les rafles des militaires putschistes. Dans ce contexte, il se remémore une autre guerre, celle qu'il a connue à Londres dans les années 40. Il y avait rencontré un aviateur français, Antoine. Max avait eu du mal à reconnaître en lui l'homme dont il avait fait la connaissance en 1932. C'était dans un village chilien, Max n'était encore qu'un enfant. Antoine l'avait initié à l'aviation. Malgré le temps et les événements, des liens très forts vont lier les deux hommes. Tout au long du XXe siècle, leurs destins vont se croiser entre le Chili et l'Europe. |
|
2006 | Klimt |
Avec : John Malkovich (Gustav Klimt), Veronica Ferres (Emilie Flöge),
Paris, 1900. L'exposition universelle bat son plein, et Gustav Klimt est à la fête. Le peintre autrichien trouve en France un accueil enjoué, alors qu'il est accusé au même moment à Vienne pour sa provocation... |
|
2007 | La Recta Provincia |
Avec : Bélgica Castro, Ignacio Agüero, Ángel Parra, Chamila Rodríguez. 2h40. La Recta provincia est une sorte de secte conduite par des sorcières sur la plus grande île d'Amérique su Sud, berceau des mythes fondateurs de la culture chilienne. |
|
2008 | Agathopedia |
0h52. Évocation des Agathopèdes, un groupe de dandys belges des années 1840-1850, précurseurs des dadaïstes. Film réalisé avec les étudiants de l'Université de Calabre dans le cadre d'une semaine pédagogique autour du thème « Construire un film ». |
|
2008 | Litoral, cuentos del mar |
Avec : Bélgica Castro, Hugo Medina, Mario Montilles, Santiago Meneghello, Chamila Rodríguez. 3h28. Basée sur des contes de marins, de pêcheurs, et d'habitants du littoral des îles chiliennes, l'histoire se déroule autour d'un bateau fantôme appelé Lucerna. |
|
2008 | La maison Nucingen |
(Nucingen Haus). Avec : Elsa Zylberstein (Anne-Marie), Jean-Marc Barr
(William Henry James III), Laurent Malet (Bastien), Audrey Marnay (Léonore),
Laure de Clermont-Tonnerre (Lotte), Thomas Durand (Dieter), Luis Mora
(El Doctor). 1h27
Dans les années 20. William, un jeune aristocrate vient de gagner au poker une propriété au Chili, près de Santiago. Il y emmène sa femme Anne-Marie afin qu'elle puisse s'y reposer. Dès leur arrivée, ils sont accueillis par des personnages étranges et envahissants soudés autour d'une oppressante et poétique figure, celle d'un fantôme, celui de Léonor, disparue accidentellement. La maison aux contours étouffants, devient le théâtre d'une incroyable substitution liée aux angoisses et désirs d'un homme insatisfait. |
|
2009 | El pasaporte amarillo |
Avec : Pablo Krögh, Marcela Osorio Sergio Schmied, Lorena Bosch Carlos Flores del Pino.
Le passeport jaune, sur le racisme dans l'évocation d'un Chili dont Pinochet n'a pas tout à fait disparu... |
|
2009 | A closed kook |
Avec : Tom Conti (Sir Paul), Daryl Hannah (Jane Ryder), Miriam Margolyes (Mrs. Kilbride), Elaine Paige (directrice de l'agence de placement), Simon MacCorkindale (Andrew Boles). 1h28.
Sir Paul, un auteur reconnu, devient aveugle dans un horrible accident. Il recherche alors un assistant pour l'aider avec son écriture. Il emploie ainsi Jane Ryder pour être ses yeux alors qu'il revisite des scènes de son passé et travaille sur ce qu'il a l'intention d'être son opus final. Jane semble parfaite: attrayante, intelligente, imperturbable face aux brusques excentricités de son employeur. Mais, peu à peu, l'environnement familier de Sir Paul est modifié. Des choses étranges se produisent autour de la maison et il devient de plus en plus dépendant de son assistante... |
|
2010 | L’estate breve |
1h48. Invité par le Théâtre Garibaldi de Palerme pour créer une oeuvre à partir d'une adaptation, Raoul Ruiz a décidé de se baser sur Le songe d'une nuit d'été de William Shakespeare. Interprété par de jeunes comédiens le film propose une reflexion sur le jeu de l'acteur, le mouvement et la réalisation |
|
2010 | Mystères de Lisbonne |
(Mistérios de Lisboa). Avec : Adriano Luz (Père Dinis), Maria João Bastos (Ângela de Lima), Ricardo Pereira (Alberto de Magalhães), Clotilde Hesme (Elisa de Montfort). 4h26.
Le Père Dinis s'occupe de l'éducation d'un enfant sans famille dans un pensionnat catholique. Le jeune Joao, méprisé par ses condisciples parce qu'il serait sans parents, est obsédé par la recherche de sa généalogie. Il apprend un jour la vérité par la bouche d'une femme qui vient lui rendre visite. C'est sa mère. Elle est mariée à un aristocrate brutal qui l'a obligée à éloigner l'enfant naturel qu'elle a eu avec un autre. |
|
2010 | Ballet aquatique |
Avec : Raoul Ruiz (le conférencier). 0h50. Une revisitation de Painlevé , sous forme d'uen conférence, avec un chat, un poisson et un poisson-chat, qui répond à la question : "L'hybridation permet-elle de résoudre la guerre des espèces" ? |
|
2012 | La nuit d'en face |
(La noche de enfrente). Avec : Christian Vadim (Jean Giono), Sergio
Hernández (Don Celso Barra), Valentina Vargas (Nigilda), Chamila Rodríguez
(Rosina), Santiago Figueroa (Celso enfant), Pedro Villagra (Long John
Silver), Sergio Schmied (Beethoven). 1h47.
Trois âges d'un homme qui voit la mort venir, s'entrecroisent. Entre réel et imaginaire, entre humour et nostalgie, entre départ à la retraite et enfance, un mélange des temps et des genres. |