Tenet

Jour J. Ukraine. Une attaque terroriste a lieu dans l’opéra National de Kiev. Des forces armées arrivent sur le parvis de l’opéra. Des ukrainiens au volant d'une camionnette banalisée qui se trouvait déjà là font alors sortir quatre membres de la CIA américaine dont leur chef, Le protagoniste. Les quatre hommes se mêlent aux forces armées avec pour seule distinction un écusson marqué Kopa.

Les forces armées sont de mèche avec les prétendus terroristes car quand celles-ci déploient un gaz soporifique dans la salle, ils mettent leur masque. Le protagoniste va directement dans la loge de l’oligarque russe. Il échange avec lui un mot de passe convenu : "Notre monde est clair obscur… " .. " …Et sans ami au crépuscule ", lui déclarant que cette attaque est un leurre pour récupérer le plutonium qu’il avait promis de fournir à la CIA ce soir-là. L'oligarque lui transmet alors le coupon du vestiaire où se trouve le plutonium. Le Protagoniste casse la vitre de la loge, le fait descendre sur les rangs inferieurs et traverser la salle des spectateurs sous le feu ennemi.

Le Protagoniste va ensuite chercher le plutonium au vestiaire. Quand il revient dans la planque où les trois autres agents de la CIA et l'oligarque russe l’attendent, il s'étonne de l’étrange forme du container du plutonium. Ayant vu que les forces armées voulaient faire exploser tout l’opéra en tuant tous les spectateurs de l'amphithéâtre, Le Protagoniste décide de les sauver en désamorçant les bombes à retardement. L’un des agents de la CIA l’accompagne. Comme il s’empare de l'une des bombes, Le Protagoniste est surpris par un terroriste qui va l'abattre quand il est sauvé par un mystérieux agent. Le trou creusé par la balle, qui s'était logée dans le siège, est mystérieusement comblé et le protagoniste a juste le temps de percevoir que celui qui vient de le sauver porte un ruban rouge sur son sac à dos. Le protagoniste fuit avec l’autre agent vers le camion alors que les bombes de l'étage des loges explosent. Ils s’attendent à retrouver les deux autres membres du commando dans la camionnette. Mais c'est un homme armé qui se trouve là, les menace et les assomme.

Le Protagoniste est ainsi enlevé et torturé pour révéler des informations. Il préfère mordre une capsule de cyanure avant de révéler quoi que ce soit.

J+3, Trondheim, au large de la Norvège. Au réveil, Le Protagoniste, dont on a refait la mâchoire détruite par la torture, apprend que cette pilule de cyanure n’était qu’un leurre pour tester sa loyauté. Il est alors recruté dans une organisation secrète qui lui donne pour seule information, un mot, “Tenet” (précepte), et le geste des mains, doigts entrecroisés, qui “lui ouvriront de nombreuses portes”. Il est conduit dans un parc d'éoliennes où il entretient sa forme physique durant plusieurs jours.

J+8. Le Protagoniste embarque ensuite à bord d’un navire de maintenance. Une fois arrivé au port, Le protagoniste récupère une voiture dont le GPS le conduit à 75 km de là dans la ville de Karsetveigdeldrung (?). Dans les sous-sols d'un bâtiment public, il rencontre Barbara, une scientifique qui, au seul nom de Tenet, lui ouvre les portes de son laboratoire. Barbara, lui explique qu'ils doivent lutter contre le déclanchement d'une troisième guerre mondiale, pire qu'un holocauste nucléaire. Elle lui donne un pistolet et lui dit de tirer alors que le chargeur est vide mais une balle revient et alimente le chargeur. Barbara expose alors deux balles, apparemment semblables sont l'une va en marche avant, comme eux, alors que l'autre va en marche arrière. Son entropie est inversée et à nos yeux elle va en marche arrière. Le libre arbitre est conservé car la balle n'aurait pas bougé s'il n'avait pas mis la main au-dessus : qu'on fasse lecture avant ou arrière c'est lui qui a causé cela (de votre point de vue vous l'avez attrapé mais du point de vue de la balle vous l'avez fait tomber). Ce serait l'effet d'une radiation inversée, déclenchée par fission nucléaire. Quelqu'un dans le futur les fabrique et elles remontent jusqu'à nous. Le protagoniste se souvient avoir échappé à l'une de ces balles inversée à Kiev. Le futur pourrait inverser une bombe nucléaire, car de plus en plus d'objets complexes sont retrouvés, comme les vestiges d'une guerre future qui serait imminente.

J+12. Mumbai, Inde. En recherchant le métal à partir duquel les balles inversées sont fabriquées, Le Protagoniste a acquis la certitude qu’elles ont été fabriquées en Inde, à Mumbai. Il demande de l'aide avec le mot de passe de la CIA "Notre monde est clair obscur… " .. " …Et sans ami au crépuscule ". C'est Neil qu'on lui envoie. Neil sait que la boisson préférée du Protagoniste en service est le coca-cola et non l’eau gazeuse. Il lui propose un vol en élastique pour atteindre l’enceinte de l’appartement en hauteur d'un milliardaire indien. C'est la femme du milliardaire, Priya, qui connait le mot de passe "Tenet" et sait donc ce qui se passe : la technologie d’inversion du temps est sous le contrôle d'un marchand d'armes anglo-russe, Andrei Sator, qui est en communication avec l’Avenir. Il suffit de publier des textos et sms pour être lu dans l’avenir. Mais ce qui est plus extraordinaire pour Sator c'est que l'avenir répond. Le protagoniste devra découvrir comment. Pour contacter Sator, Priya refuse l’intervention du MI6 et lui donne le nom d’un contact à Londres.

J+15 Londres. Le Protagoniste prend ainsi conseil auprès de Michael Crosby, un aristocrate anglais. Il lui indique que Sator s’est fait tout seul depuis son adolescence pauvre dans l'une des villes secrètes de l'époque soviétique, non indiquées sur les cartes, bâties près de sites sensibles mais dorénavant ouverte avec un nom. Sator a ainsi grandi près de Stalk-12 en Sibérie du Nord qui a compté jusqu’à 200 000 personnes. Dans les années 70 cependant on la croyait abandonnée après un mystérieux accident puis servant à des essais souterrains. Il y a quinze jours, lors de l'attentat de Kiev, a été détectée une explosion là où se trouvait Stalk-12.

Ainsi, surgi de nulle part, mais avec beaucoup d’argent, Sator a pu monnayer son entrée dans l'establishment britannique, facilitée par son mariage avec Katherine Barton,fille d'aristocrates. Il lui révèle que celle-ci, une experte en authentification d’œuvres d’art, a vendu un faux Goya à son mari sans que l’on sache si elle savait que c’était un faux, ce dont la rumeur pourrait l’accuser ayant été une intime du faussaire à son origine, Arepo. Michael Crosby donne un autre exemplaire du faux Goya au protagoniste pour approcher Katherine... ainsi qu'une carte de crédit pour qu'il achète un vrai costume de milliardaire.

Le Protagoniste regarde Katherine embrasser son fils devant son école de Canon place avant qu'une voiture noire l’emmène avec une domestique. Le protagoniste vient la voir dans ses bureaux d’expertise avec l’autre exemplaire du faux Goya, qu’il lui dit avoir été fait par Arepo. Au restaurant, le soir, Katherine avoue au Protagoniste ne pas s'être méfiée et que Sator la contrôle dorénavant, ayant acheté le dessin 9 millions de dollars et menaçant de la traduire en justice et de lui retirer la garde de leur enfant. C’était après leurs récentes vacances au Vietnam sur le yacht de son mari où il lui avait fait la proposition de la rendre libre si elle renonçait à son fils; elle était partie en colère à terre avec son fils. Son mari l'avait rappelé repentant mais lorsqu'elle était revenue, elle avait vu une femme plonger du pont du navire. Elle avait envié sa liberté mais n'avait plus revu son mari depuis. Le protagoniste lui propose de voler le dessin afin que son mari n'ait plus de prise sur elle. Arrivent alors des hommes de main de Sator, venus pour battre à mort Le Protagoniste. Katherine lui dit adieu quand il lui indique lui avoir laissé son téléphone dans son sac. Katherine est obligée d'attendre dans le taxi de voir comment Le protagoniste va être passé à tabac... mais c’est lui sort vainqueur à la grande satisfaction de Katherine.

Katherine devant l'école de Canon Place promet à son fils, Max, de visiter avec lui les ruines de Pompéi lors de leurs prochaines vacances sur la côte amalfitaine. Puis Anna, la gouvernante, fait entrer Max dans une voiture conduite par le chauffeur de Sator. Katherine appelle alors Max, qui se tenait tout prêt d'elle. Elle lui explique que le dessin de Goya est certainement dans l'un des nombreux ports franc, construit à travers le monde par Rotas, la compagnie de bâtiment de son mari. Ces ports francs permettent échanges et transaction sans contrôle douaniers, taxes ni impôts. Elle pense que le dessin "doit être" dans le port franc d'Oslo puisqu'ils vont là quatre à cinq fois par an.

J+20 Oslo. Neil inspecte les réserves du port franc. Le gaz d'halogénure étouffe le feu en chassant tout l'air mais étouffe aussi toute personne présente pendant plus de 10 secondes dans les espaces de stockage. Cette mission nécessite d’écraser un avion cargo, conduit par Mahir, dans le bâtiment afin de déclencher un incendie et son système d’extinction qui leur laissera le champ libre.

L’attention sera détournée par le déchargement de lingots d'or de l'avion de fret de Noskfert. En étudiant les plans ils découvrent que l’espace à l'intérieur du pentagone central est trop grand pour ne pas cacher quelque chose.

Au cours de cette opération, Le Protagoniste et Neil entrent dans le caisson Rotas, à gauche par la porte bleue pour le Protagoniste, à droite par la porte rouge pour Neil. La vitre avec des éclats de balle indique quelque chose qui n'est pas encore arrivé. Du coté gauche, le protagoniste affronte un homme inversé, qui cherche donc à remonter le temps, tandis qu'à droite Neil voit s'enfuir un homme qui va dans le sens chronologique. Durant le combat, Le protagoniste blesse son adversaire avec la lame servant à crocheter les serrures. Crochet sont attaqués par deux hommes masqués, dont l’un utilise un pistolet à temps inversé. Cet attaquant parvient à s’échapper avant que Le Protagoniste ne puisse découvrir qui il est.

Le Protagoniste discute avec Neil qui dit savoir dorénavant que quelque chose de plus important se trame puisqu'ils ont été attaqués dans l'entrepôt. Le protagoniste lui révèle qu’il s'agit d'une guerre temporelle de la théorie du temps symétrique de Wheeler et Feynman (un positron serait un électron qui remonte le temps) et décide de retourner chercher des informations auprès de Priya

J+22. Mumbai. Priya lui explique que Sator a placé un tourniquet temporel à Oslo, une machine à inversion. S’il a vu deux personnes qui surgissent en même temps, alors il devait s’agir du même individu. Elle doute ainsi que l'un des Antagonistes ait pu être éliminé (comme Neil l'a dit au Protagoniste). Elle l’enjoint surtout de rencontrer Sator pour dérober avec lui le plutonium 241, celui qu'il voulait à Kiev. En effet, malgré la réussite de son opération à Kiev, la CIA a restitué le plutonium à l'Ukraine. Le plutonium va être convoyé à Tallinn, en Estonie et Sator va vouloir le récupérer. Il faut qu'il s'associe à cette opération pour l'en empêcher.

J+25. Amalfi. Le Protagoniste retourne auprès de Katherine, désormais en vacances en Italie, lui demandant de l’aide pour rencontrer son mari, Andrei Sator. Katherine lui montre le yacht aussi luxueux que militaire de son mari et se laisse conduire par lui à bord. Sator est furieux que sa femme ait invité Le Protagoniste à un dîner organisé le soir, sous surveillance de Volkov. Mais Sator ne fait pas confiance au Protagoniste et menace de le torturer avant d’être intrigué par son allusion à l’opéra, lieu manqué du vol de plutonium quelques jours plus tôt.

Sator a ainsi donné rendez-vous au Protagoniste le matin pour une régate sur des trimarans ultra-rapides. Katherine, au petit déjeuner, a eu la mauvaise surprise de découvrir le dessin de Goya que son mari avait transféré d'Oslo avant l'attentat. Elle tente de le tuer en coupant la corde qui le lie au bateau. Mais Le Protagoniste, au prix d’une manœuvre périlleuse, sauve Sator de la noyade. Il explique plus tard à Katherine que Sator est utile à une mission qui les dépasse tous. Devant son effroi, il lui confie son arme. Mais, quand Sator menace de la frapper de son ceinturon, elle se contente de le menacer d’appeler Le Protagoniste au secours et de ruiner ainsi le marché passé entre les deux hommes. Le Protagoniste a en effet négocié un vol en commun de plutonium de qualité militaire. Sator s'était montré outré que Le Protagoniste doute de ses connaissances en matière irradiée puisque toute sa fortune était due à son courage quand adolescent il avait fait main basse sur 750 grammes de plutonium quand l’usine de Stalk-12 avait subi une explosion dans un compartiment d'ogives souterraines. Ce que Sator ne mentionne pas c’est que dans ce caisson blindé, il avait découvert une notice à son nom : premier contact des hommes du futur avec lui. Il devait assumer seul sa mission et avait tué son collègue d’un coup de pelle.

Le soir, un hélicoptère amène de l’or inversé. Le Protagoniste est surpris observant cela par Volkov mais Sator, après avoir battu à mort l’un de ses hommes, lui confie une barre d’or pour couvrir les frais de l’opération projetée à Tallinn.

J+28. Tallinn. Neil et Le Protagoniste ont donc compris comment Sator communique avec le futur. Il enterre la capsule temporelle, il envoie la localisation et il récupère les matériaux inversés que le futur a envoyé dans un lieu qui ne sera pas fouillé avant plusieurs siècles. L’or est non marqué, mais l'échantillon de terre est analysé par Neil ; il viendrait d’une ville radioactive de l'est.

Sator conduit Katherine dans le port franc de Tallinn pour qu'elle expertise ce qui n'a pas brulé à Oslo. Il lui montre exclusivement des armes assurant que c'est ce qui paie sa vie de luxe. Humiliée, Katherine dresse le pistolet contre lui mais il voit que sa colère s'est transformée en désespoir. Il la désarme et la frappe.

L'opération de vol du plutonium à bord d'un convoi blindé est réussie grâce à un minutage de gros véhicules qui enserrent sans l’arrêter les transporteurs officiels suivis par GPS par les autorités estoniennes. Après le vol, Neil et Le Protagoniste fuient dans une BMW. Ils découvrent dans le container orange dérobé, le même mystérieux coffret métallique déjà observé lors de l'opération à l’opéra de Kiev. La fuite du Protagoniste et de Neil est alors interrompue par un véhicule à temps inversé. Sous la menace de tuer Katherine, Sator obtient du Protagoniste la valise orange. Il fuit en voiture, laissant Katherine à l’intérieur de la voiture inversée, filant vers la sortie de l’autoroute où elle sera immanquablement tuée dans un carambolage. Le Protagoniste parvient à sauter dans sa voiture et à freiner juste à temps la voiture folle. Katherine et lui sont cependant enlevés et conduits dans l'entrepôt portuaire de Tallinn dans deux couloirs séparés. Dans le couloir rouge, Le Protagoniste voit Sator menacer de tuer Katherine s'il ne lui révèle pas où il a mis le coffret métallique (manifestement hors du caisson orange) puis, après sa réponse (la boite à gants de la BMW), lui tire une balle dans le ventre. Sator franchit le tourniquet pour parvenir dans le couloir du Protagoniste et va l'abattre quand il est mis en fuite par Ives, chef militaire de Tenet, que Neil a appelé à la rescousse. Sator repasse alors dans la coté bleu où il retourne dans le passé avec Katherine. Mais Katherine est aussi restée dans le couloir bleu touchée par une balle inversée.

Neil est pris à parti par Le Protagoniste quand il lui désigne Ives comme étant "l'un des nôtres". Il lui explique que l'attaque en pleine rue devait avoir fait l'objet d'une large publicité et était donc connue de l'avenir. Sator a récupéré la neuvième section parce que la moitié de l'équipe filme en marche avant et l'autre moitié intervient en marche arrière en sachant tout.

La balle inversée de Katherine continue son chemin et la plaie s'est étendue; Il faudrait inverser la patiente puis revenir dans un autre site dans le passé qui ne soit pas sous le contrôle de Sator : Oslo, il y a huit jours.

Il doit se voir sortir de la machine avant d'y entrer, c'est la condition nécessaire pour y entrer de nouveau à la fin de l'étau. Ils entrent de nouveau dans la machine pour aller du coté bleu. Le protagoniste demande à Niels de trouver comment les ramener à Oslo. En attendant, il a une mission à accomplir : il veut reprendre le plutonium ou plutôt éviter que Katherine soit tuée dans le passé, si Sator ne trouve pas le plutonium. Le protagoniste s'inquiète des deux Katherine, l'une dans le passé avec Sator, l'autre ici blessée. "Si tu es dans le passé pour changer les choses tu n'es pas ici pour voir l'effet. Ce qui est arrivé est arrivé". Le Protagoniste rejoint dans le passé Sator en train d'examiner la boîte à gants de la BM: il lui rend la section de l'algorithme qui saute du siège arrière dans la voiture de Sator.

La balle inversée a provoqué une blessure mortelle pour Katherine si elle revient dans le couloir du temps chronologique. Par ailleurs, Le Protagoniste a menti à Sator quant à la place du coffret et il souhaite revenir dans le passé. Malheureusement sa voiture grise fait un tête à queue et Sator l’incendie.

Vers Oslo, inversés en caisson Rotas. Pourtant, Le Protagoniste se réveille dans une couverture de survie : Neil l'avait suivi et constaté que le feu, inversé en arrivant sur lui, l’avait cryogénisé. Inversés, en route vers Oslo, dans un container Rotas, le protagoniste est désolé d'avoir rendu le plutonium à Sator mais il n'avait plus confiance en Neill qui refuse toujours de dire qui l'a recruté. Ils discutent de la théorie du grand-père et des multivers possibles avec les voyages dans le temps. Le protagoniste se dit soudain blessé au bras. Il écoute Sator demander que les sections de l'algorithme soient envoyées à l'hypocentre.

Le 241 n'est qu'une section de l'algorithme, une sur neuf. C'est une formule à laquelle on a donné une forme physique afin qu'elle ne puisse ni être copiée ni communiquée. C’est une boîte noire à fonction unique : l’inversion du monde qui nous entoure. Au fur et à mesure qu'ils inversent de plus en plus d'objets les sens du temps deviennent de plus en plus entremêlés ; mais comme à la base le cours du temps coule dans notre direction, nous dominons. Ils nagent à contre-courant ; c’est ça qui t’a sauvé la vie une poussée contre le vent. Sauf que cet algorithme peut inverser toute l'entropie du monde. Toute personne et tout ce qui vit seront détruits sur le coup. Le protagoniste interroge Neil : " - On est leur ancêtres. S'ils nous détruisent, cela ne va-t-il pas les détruire à leur tour ? ". "- C’est le paradoxe du grand-père si tu remontes le temps afin de tuer ton grand-père comment aurais-tu pu naître pour commettre cet acte ; c’est un paradoxe sans réponse mais les dirigeants de l’avenir croient pouvoir s'en affranchir." "- qu'on soit là maintenant ça ne veut pas dire qu'on les empêche de le faire ?". "Mais il peut y avoir de multiples réalités ; ça y est tu as la tête qui bouillonne ?"

J+20. A Oslo. Ils ne sont pas emmenés à l’intérieur du pentagone contenant l'inverseur mais sur le tarmac. Ils vont se servir de la brèche qui suit l’impact (le bras du Protagonsite est de plus en plus blessé et le vêtement déchiré, il saigne même). Inversés, ils voient les autres en marche arrière. Juste avant l’incendie, le moteur avait lâché dans un grand souffle, projetant Le protagoniste sous le rideau métallique. C'est là qu'il se bagarre avec lui-même, plus jeune, dont il entend les paroles inversées. Il arrive néanmoins à se glisser dans la porte bleue et à ressortir par le couloir rouge, dorénavant dans un sens chronologique et fuyant Neil qui le rattrape et le reconnaît pour le Protagoniste de son futur. Le protagoniste ouvre la voie à Neil qui transporte Katherine, toujours inversés. Neil voit partir (à reculons) Le Protagoniste et Neil, plus jeune de huit jours. Il s'engouffre avec elle dans l’inverseur pour sortir de nouveau sur le tarmac et monter dans la camionnette qu'a volée Le protagoniste.

Le protagoniste demande des explications à Neil pour ne pas lui avoir dit plus tôt qu’il l’avait vu dans le futur. Celui-ci se contente de lui dire qu’il ne risquait rien et que ce serait arrivé de toute façon et « ce qui est arrivé est arrivé »  La politique est de dissimuler. On est ceux qui évitent au monde ce qui aurait pu lui arriver. Le protagoniste demande à Neil de faire venir Priya à Oslo sans quoi dans deux jours elle lui parlera du plutonium 231.

J+19. Priya explique que la chercheuse du futur s’est suicidée pour ne pas avoir à faire un autre algorithme. Elle a été plus éthique qu’Oppenheimer qui est allé jusqu'au bout du projet Manhattan au risque d’anéantir le monde. Elle a caché les différentes sections de l'algorithme là où sont les matériaux les mieux gardés de l’histoire du monde : les sites de confinement nucléaires. Sator en a fait sa vocation. Financé par le futur, il n'a cessé de débusquer et assembler l’algorithme. Il a maintenant les neuf sections. Le protagoniste veut revenir avant les événements de Kiev. "Si cet univers peut exister nous n’y vivons pas. L’ignorance est notre arme" explique Priya. En fait, elle souhaitait que Sator puisse assembler les neuf sections pour lui voler alors l’algorithme. Elle s’est servi de lui comme lui s’est servi de Katherine, c'est la procédure. Il ne peut revendiquer d'être "Le" protagoniste. Le protagoniste déclare pourtant l'être car il sait quand et où Sator va assembler l’algorithme grâce à Katherine mais il exige qu'elle et son fils soient sauvés. Priya envoie alors Le Protagoniste au point de ralliement de Trondheim où Ives y a un tourniquet appartenant au Tenet qui sera créé dans l’avenir.

J+10. Le protagoniste, Katherine et Neil remontent dans le passé à bord d’un navire qui se dirige vers Trondheim. Katherine voudrait que Le protagoniste et Neil tuent Sator mais celui-ci a une montre qui envoie un message à l'avenir quand il meurt révélant là où est caché l’algorithme. Katherine révèle alors la maladie incurable de son mari, un cancer du pancréas inopérable. Le Protagoniste en déduit que Sator avait certainement prévu de mettre fin à ses jours dans un moment heureux, au début des vacances au Vietnam. Or il a disparu "le 14", il y a dix jours, au moment de l'attentat en Ukraine à l’opéra de Kiev. Il a quitté le yacht pour que ce soit ses derniers instants. Le Protagoniste en déduit qu'il faut retirer l'algorithme de la boîte à lettre sans que Sator l’apprenne. Ainsi, s'il se tue, il ne tue pas l’humanité. Katherine de son côté doit retourner au Vietnam pour s’assurer que Sator ne se tue pas avant que soit retiré l’algorithme de "la boîte aux lettres morte".

Ils parviennent ainsi à la base où tous les militaires s'inversent jusqu'au "14" en étant convoyé par hélicoptère là où Le Protagoniste a révélé à Ives où se trouve "la boite aux lettres morte" : L’hypocentre, point d’impact d'un essai nucléaire souterrain dévoilé par sir Crosby en Sibérie. Le protagoniste écoute Katherine qui s'en veut d’avoir songé à accepter le marché proposé par son mari alors qu'il lui paraît si important de sauver son enfant pour une mère. Le Protagoniste accepte de le prendre en charge si elle meurt et l'envoie le 13 au Vietnam. Il lui confie aussi le téléphone qui lui servira à appeler une fois que tout sera fini si elle voit quelque chose d'anormal : "Un appel, une géolocalisation et c'est tout. La postérité répondra"

Jour J : En Sibérie, dans la ville morte de Stalk-12. Les rouges sont à 10' avant l'explosion au moment de l’atterrissage avec un décompte jusqu’à 0 à l'instant de l’explosion. Ils ont pour mission de protéger le retour des bleus qui seront e déposés sur la crête de l'hypocentre au plus prés du moment de l'explosion avec une montée réglée à 10' à l'instant de l'explosion et 0 pour repartir. Un tourniquet est repéré ; le but des soldats est de faire diversion en attaquant le sommet de la crête mais en laissant l'explosion se faire alors qu'un détachement accomplira la mission de voler l’algorithme en passant par un tunnel. Le détachement, Ives le révèle au protagoniste, ce ne sont qu'eux deux puisque personne ayant vu l'algorithme ne doit repartir vivant.

A moins 5’, le tunnel explose, pas de feu vert. En effet le protagoniste et Ives arrivent devant la grille qui les empêche d'avancer vers Volker qui se prépare à enfouir l’algorithme. A moins 4’, Niel atteint le sommet du tourniquet. Il s’inverse et vient en voiture tenter d'avertir Ives et Le protagoniste puis leur lance un filin pour les sauver in extremis de l'explosion. "On a foi dans les rouages du monde ce n’est pas une excuse pour ne rien faire"

Jour J : Au Vietnam, Sator se délecte d'entendre ses ennemis bloqués et jouit de ses derniers instants qui sont aussi, le pense-t-il, ceux de l'humanité. Katherine lui fait fermer son téléphone en se montre câline tout en espérant recevoir le feu vert de Mahir. De son côté, Volker qui a reçu l’ordre de tuer Le Protagoniste, se précipite vers lui. Il a alors la surprise de voir que ce qu’il croyait être le cadavre à ses pieds, reprendre vie, le blesser et ouvrir la grille puis s'enfuir. Ives et Le protagoniste se battent avec lui avant de le précipiter dans le trou. Ives et Le Protagoniste récupèrent l’algorithme mais sont informés que Katherine a tiré sur Sator. Katherine n’y tenant plus a en effet tiré sur Sator après lui avoir montré sa blessure à l'abdomen, preuve qu'il s'est fait flouer car elle provient d'un futur. Alors que le corps de Sator dégringole du bateau, Neil, qui a repris le sens normal du temps, tire sur le filin qu'il a accroché à l’algorithme et ramène par la même occasion Ives et Le Protagoniste accrochés à lui. Katherine, au Vietnam, saute du pont, ce qui est vu par la Katherine du premier univers, et éloigne le corps de Sator, tiré à son bateau par un filin.

En Sibérie, Yves renonce à tuer Neil et Le Protagoniste. Il leur confie chacun un tiers de l’algorithme pour le cacher dans un lieu secret promettant de les rechercher ensuite pour les tuer afin qu'ils emportent ce secret dans leur tombe. Neil renonce, préférant un autre univers temporel peut-être parce qu'il est déjà mort dans celui-ci après avoir, à rebours dans temps, été tué après avoir crocheté la serrure. C’est ce que comprend Le Protagoniste en voyant le sac à dos à ficelle rouge qui le sauva à Kiev puis ici, dans l’hypocentre fermé par la grille.

Epilogue, à Londres, Katherine se sert du téléphone confié par Le Protagoniste pour l'avertir d’une voiture inquiétante garée devant l'école de Canon place. Priya et l'agent recruteur du début n'ont en effet pas fait confiance au Protagoniste et préfèrent combler la faille temporelle en tuant Katherine en dépit de la promesse faite. Le Protagoniste le leur reproche et les tue d’une balle chacun assurant que c'est de lui que dépendent les plans pour sauver le monde. Katherine repart avec son fils.

Nolan, habitué des concepts spatio-temporels, ne fournit que des informations très dispersées sur ceux à l’œuvre dans Tenet. Il laisse à ceux qui le veulent l'envie de voir le film comme un pur film d’action. Il laisse aussi à ceux passionnés par le sens des indices pour reconstituer son puzzle. Le premier étant bien entendu “Le carré Sator”, bien plus complexe que le seul palindrome constitué par le mot Tenet (partie 1) . Le second indice est le fonctionnement du double tourniquet temporel, l'inverseur avec ses deux couloirs rouge et bleu, l'occasion pour Nolan de faire une brillante mise en scène du temps qu'il redouble avec l'usage du montage alterné (partie 2). Dès lors, l'univers décrit devient cohérent(partie 3) ainsi que les principales articulations du récit (partie 4). Néanmoins un grand film se définit surtout par l’émotion suscitée par la récurrence de plans éclairant un même thème, tels les accords plaqués sur la mélodie constituée par le déroulé de l’histoire. On fera ainsi le pari de lire le film comme une lutte contre la soumission face à ce qui semble inexorable grâce à la force de l'amour (partie 5).

1 - Le carré Sator

Les concepts spatio-temporels abondent dans la filmographie de Nolan : Memento (2000) et sa construction alternant scènes chronologiques en noir et blanc et scènes en couleurs dans l’ordre chronologique inversé ; Insomnia (2002) avec son policier aux repères brouillés par l'absence de sommeil ; Le prestige (2006) où deux jumeaux alternent vie cachée pour l’un et vie publique pour l’autre ; Inception (2010) avec ses trois niveaux de temps imbriqués à la chronologie différenciée pour percer le niveau de limbes et revenir au réel ; Interstellar (2014) et son fameux tesseract ; Dunkerque (2017) enfin qui alterne séquences sur une heure, un jour et une semaine.

Le carré Sator fournit une première approche, ludique et plus simple du projet de Christopher Nolan. Wikipédia précise que la lecture des cinq mots qui le composent est rendue possible horizontalement et verticalement parce que chacun des termes de la phrase est un acrostiche de l'ensemble des cinq mots. Il faut noter que le changement de l'ordre de lecture n'altère en aucun cas le sens de la phrase du point de vue grammatical latin. En d'autres termes, si la place des mots n'est pas la même, la signification est identique. Le carré peut également être lu en boustrophédon (le sens de lecture alterne d’une ligne à l’autre) sans altérer la signification du carré. Celle-ci peut se traduire par « le créateur, par son caractère terre à terre, maintient l’œuvre de rotation »Il est bien entendu difficile d’expliquer Tenet sans le recours (prochain) au DVD. Il est néanmoins possible d'en éclairer certains aspects. Le voyage dans le temps s’effectue après un passage dans le tourniquet temporel qui va fournir la borne supérieure de l’étau temporel : il est alors possible de remonter le temps soit dans un confortable caisson Rotas soit de prendre une combinaison spéciale ou au moins un masque pour laisser l’air rentrer sans inversion dans les poumons. La sortie de l’étau temporel se fait quand la borne inférieure de délestage dans le temps a fini de remonter au moment de la sortie du caisson.

On voit ici les miroitements de sens que Nolan n’a pas manqué de trouver en introduisant une scène d'ouverture à l'OPERA, un faussaire nommé AREPO, une brigade du temps du nom de TENET et un caisson ROTAS. SATOR enfin est celui qui, malgré sa psychose extrême, sème le doute quant aux théories sclérosantes du grand-père et répond aux espérances folles de l’avenir. Il dépend du Protagoniste que la troisième guerre des mondes n’ait pas lieu dans tous les univers. Il y a urgence à modifier le cours du temps.

Le temps mis en scène

Le renversement temporel, un personnage qui recule dans le temps, a déjà été filmé au cinéma, notamment dans Doctor Strange (Scott Derrickson, 2016). On y voyait les mêmes phénomènes : eau qui remonte au lieu de s’écouler, feu qui se résorbe, voiture en sens inverse et même personnage prisonnier d'un mur qui était ensuite (donc avant) détruit.

Nolan se démarque toutefois avec une brillante utilisation de l'inverseur ou étau temporel avec son du double tourniquet temporel; l'un rouge qui est celui de l'axe chronologique et l'autre le bleu qui est celui de l'inversion. Ils sont séparés par une vitre qui permet de voir les deux axes du temps. Pour éviter les failles temporelles importantes, il est recommandé de faire une certaine durée dans un sens puis la même durée dans l’autre sens pour revenir au même point du temps. C'est ce que font les soldats lors de l'opération finale.  Mais les actes et vitesses auxquels on sort ou rentre ainsi que ce que l'on fait dans le laps de temps sont évidemment différents. Seul le surgissement et l'intégration sont simultanés. Ainsi, lorsque à J+28 à Oslo, le protagoniste inversé âgé de J+56, rentre dans l'inverseur, il met très longtemps à le réintégrer depuis le tarmac puisque il se bat avec lui-même, âgé de J+28. Pourtant, quand le protagoniste de J+56 sort de l'inverseur pour se mettre dans le sens chronologique et ouvrir la porte à Neil inversé âgé de +56, il file rapidement dans le couloir rouge poursuivi par Neil âgé de J+28 qui le reconnaît et le laisse filer

Le temps, mis en scène dans l'inverseur, l'est aussi par un moyen purement cinématographique : les montages alternés. Nolan les utilise toujours aussi brillamment : devant Canon place, Katherine explique où se trouve le dessin de Goya à Oslo, pendant que Le Protagoniste envoie en reconnaissance Neil dans ce port franc alors qu'un troisième niveau met en scène la préparation de ce plan avec Mahir. Tout pareillement, Nolan recourt au montage alterné lors de l'attaque en Sibérie avec Katherine renvoyée au Vietnam.

3- Un univers à déchiffrer

Il est tout à fait loisible de ne pas chercher à comprendre tout ce qui passe dans le film. D'ailleurs, la scientifique le dit au Protagoniste : "N'essayez pas de comprendre, ressentez" conclut-elle pour lui faire manipuler ces objets inversés. Puis c'est Neil qui dans le caisson Rotas inversé dira "Mais il peut y avoir de multiples réalités (ça y est tu as la tête qui bouillonne)." Néanmoins on peut retracer le contexte suivant, préalable à l'action du film.

Dans le futur est développée une technologie basée sur la radioactivité et permettant d’inverser l’entropie des personnes et des objets. Cette technologie permettra aux hommes de continuer à vivre en remontant le temps alors que la fin du monde approche. Cette technologie est néanmoins encore limitée bien que permettant déjà l'utilisation d'étaux temporels avec des inversions d'objets de plus en plus complexes. De la même manière qu’on retrouve dans notre présent des vestiges des guerres qui ont eu lieu dans le passé (les vestiges des guerres du moyen âge par exemple), on peut retrouver dans notre présent des vestiges inversés d’une guerre qui aura lieu dans le futur. Une scientifique du futur invente quelque chose de plus puissant que la simple inversion d’objet : une machine qui permettrait en l’activant d’inverser l’univers entier. Ainsi l’univers cesserait d’avancer dans le temps mais reculerait. Le fait d’inverser le temps de la sorte permet de remonter le temps, ce qui fait qu’on peut se croiser soi-même. Si cela arrive sans combinaison spécifique, cela provoque une "auto-annihilation". Au minimum une génération serait détruite mais potentiellement aussi l’humanité entière dans un monde sans plus d’avenir, à terme régressant jusqu’au big bang. Le clan, disons des Antagonistes, est ainsi sur le point d'enclencher une guerre mondiale pour ce processus alors que le clan adverse, Tenet, veut préserver l’avenir.

La scientifique qui a créé le concept de la machine à inversion totale ne veut pas que les Antagonistes s’emparent de ses travaux et s’en servent pour exécuter leur plan de destruction du passé. Elle décide alors de séparer les plans de sa machine (“l’algorithme”) en neuf parties qui sont neuf morceaux de métal de forme géométriques variés. La scientifique se dit que le meilleur moyen de cacher ces 9 morceaux est de les envoyer dans le passé en les inversant. Si personne ne les trouve, ils remonteront le temps jusqu’à 2020, 2000, 1900 etc jusqu’à la naissance de l’univers. Bref bon moyen pour les cacher. Mais sachant cela, les Antagonistes décident d’envoyer eux aussi quelque chose dans le passé : des boites pleine de lingot d’or et d’instructions écrites des feuilles plastifiés en espérant que ces boîtes soient trouvé dans le passé par un quelqu'un de suffisamment cynique et cupide pour accepter de suivre les instructions. En 1980, à la chute de l’URSS, un jeune russe pauvre se porte volontaire pour retirer de la ville désaffectée de Stalk-12 des restes de d'ogives nucléaires. Andrei Sator trouve ainsi par pur hasard une des boîtes envoyées par les Antagonistes du futur avec des lingots d’or dedans et des instructions à suivre. Il décide de dédier sa vie à suivre ces instructions : trouver les 9 pièces de l’algorithme qui indique comment construire la machine à inversion total, les rassembler, les mettres dans une boite, enterrer cette boite dans un endroit stratégique et enfin envoyer un sms aux Antagonistes pour localiser l’algorithme et le récupérer en sachant qu'il ne pourra rien leur arriver pour un siècle au moins.

Pour réussir à faire tout ça, Sator contacte le futur en « envoyant à la postérité » des sms, des appels etc. Les Antagonistes du futur lui répondent et lui donnent tout ce qu’il veut, notamment des « tourniquets à inversion », ces machines qui permettent d’inverser les objets et les gens. Sator s’en sert tout au long de sa vie pour s'enrichir et  avoir toujours une longueur d’avance sur les autres lorsqu'il agit juste pour ses intérêts personnels. Tous les pays s'en méfient même s'ils ignorent tout  de ses activités. Il vit dans la peur de se faire attaquer d’où le fait qu’il possède un yacht équipé de missiles pour se protéger au cas où on l’attaquerait. Parmi ses activités, il fonde notamment une entreprise qui s’occupe de rechercher les restes du plutonium dans les villes désaffectées et une société de bâtiments, Rotas, pour construire les inverseurs. Cette entreprise lui permet de trouver petit à petit toutes les pièces de l’algorithme.

L'action du film se déroule, hors épilogue, sur 28 jours terrestres et 56 jours de vie pour Neil et le Protagoniste. Du début du film (l’opéra) à la moitié (l’inversion sur le port de Tallinn), le temps s’écoule normalement. Le film commence de nos jours, pendant une opération organisée par Sator pour récupérer la neuvième pièce de l’algorithme. Elle se trouve dans le sac d’un oligarque ukrainien qui assiste à un opéra. Sator envoie sa bande de mercenaire qui maîtrise l’inversion (ils ont des balles à inversion) chercher cette pièce pendant que d'autres font diversion en prétendant faire un attentat. Face à cette opération, la CIA envoie des américains récupérer ce qu'ils croient être un container d'uranium 241. Le Protagoniste est le chef de l'opération et parvient à récuperer le container mais il croit tomber aux mains des Rusees qui le torturent sur un chemin de fer mais réussit finalement a se suicider avec une pilule de cyanure. Le Protagoniste se réveille dans un bateau et on lui dit que cette pilule était en fait une sorte de très fort somnifère. Aux yeux de la société, il est prétendu mort. Un homme loyal, sans identité, bien entraîné, voila toutes les caractéristiques d'un agent de l’organisation Tenet dont la mission dépasse de beaucoup ce pour quoi il travaillait à la CIA et qui engage l'humanité.

On le met en contact avec un mystérieux Niel dont il ne sait rien. Pour approcher Sator, il a besoin de la femme de celui-ci. Or il la fait chanter en détenant les preuves d'une faute professionnelle accomplie en authentifiant un faux dessin de Goya. Ce dessin a de fortes probabilités d'être dans un port franc de l'aéroport d'Oslo. Ils ont là la surprise de découvrir un inverseur et de croiser ce que le protagoniste ne sait pas être lui-même dans 28 jours, inversé pour revenir au jour où tout a commencé.

Ensuite, Le Protagoniste arrive à se rapprocher de Sator auquel il sauve la vie et tente de l'empêcher de voler à nouveau la neuvième section à Tallinn Il réussit à s'en emparer mais pour sauver Katherine, il retourne dans le passé proche pour restituer la neuvième section à Sator. La vie de Katherine est toujours menacée. Pour soigner sa plaie inversée, ils s'inversent avec elle. Ils décident donc de revenir à Oslo et de s'inverser de nouveau pour reprendre le cours normal du temps. Priya accepte alors de permettre une faille temporelle qui, au lieu de courir inutilement à Tallinn, va embarquer l'armée de Tenet, bien avant, au moment où Sator réussit l'opération de Kiev, et enterre la capsule temporelle contenant le croit-il l'algorithme. Le but est de voler l'algorithme dans la capsule temporelle juste avant l'explosion. Sator, alors au Vietnam, croira avoir réussi son plan et mourra en envoyant à l'avenir un message de localisation de l'algorithme que les Antagonistes du futur ne trouveront donc pas.

Saror croit quil va se suicider grâce a une pilule de cyanure sur son yacht avec sa femme en regardant le couché de soleil. Mais Katherine l'abat avant. A la fin du film, on comprend que cette fameuse organisation Tenet a été fondée par le Protagoniste quand il sera vieux et que le mystérieux Niel a été envoyé dans le passé pour aider le Protagoniste jeune. Le Protagoniste jeune a encore à fonder Tenet, recruter une armée, dont Niel jeune qu’il doit former et envoyer dans le passé pour l’aider lui-même.

5 - Le libre arbitre et la force de l'amour

Priya appartient à la police du temps chargée de combler les failles temporelles. Elle croit éviter le pire en ne faisant rien pour modifier l’avenir. Le Protagoniste use de son libre arbitre pour modifier le cours du temps, pour tenir ses promesses et, peut être, inverser le cours du temps qui conduit la planète à sa perte. Le futur a raison de se rebeller contre le présent qui va rendre la planète invivable. Éviter une troisième guerre mondiale, c’est modifier le cours du temps ; croire aux promesses, à la supplique d'une femme pour vivre libre, à l’amour d'une mère pour vivre avec son fils. Le protagoniste comme agent de la CIA à Kiev a déjà fait preuve d'indiscipline en sauvant les spectateurs de l'opéra au risque de recevoir une balle inversée alors que ce n'est pas sa mission. Plus étrange encore, à Tallinn, il ordonne à Neil de l'attendre pendant qu'il va dans le passé empêcher Sator de tuer Katherine au risque, bien réel et effectif, de lui rendre la dernière section de l'algorithme. Neil perçoit bien que c'est parce qu'il aime Katherine que le protagoniste s'engage ainsi dans une mission personnelle. S'il le laisse faire c'est qu'il est lui-même vraisemblement concerné. On fera le pari d'assimiler le jeune Max, le fils de Katherine, à Neil (Max Planck et Niels Bohr deux  physiciens de l'atome); c'est ainsi Max que dorénavant va suivre le protagoniste pour le recruter comme étant le Neil qui viendra dans le passé l'aider. L'image finale assortie du commentaire "Voilà la véritable bombe capable de changer le monde" s'incarne ainsi.

Jean-Luc Lacuve, le 27 août 2020, puis le 13 novembre 2022.