La newsletter du Ciné-club de Caen
 

1 - Activités du Ciné-club

2 - Les sorties en salles

3 - Les évènements cinéphiles

4 - Les reprises des films de patrimoine

5 - A la télévision cette semaine

 

1- Séance de rentrée du ciné-club le jeudi 7 septembre à 20 heures avec Le privé (Robert Atman, 1973) 

En pleine nuit, Terry Lennox demande à son ami Philip Marlowe, qui est détective privé, de le conduire de toute urgence au Mexique. Marlowe accepte mais, à son retour, la police l'attend. La femme de Lennox, Sylvia, a en effet été retrouvée assassinée et Marlowe est soupçonné de complicité...

Dans la première moitié de la décennie 70, le film noir connait une profonde mutation. Hitchcock met à mal ses héros dans Frenzy (1971) et Complot de famille (1975). Les Sam Spade et Philip Marlowe des années 40 deviennent des policiers aux prises avec une banalisation du mal dans l'exercice de leur métier dont ils ne peuvent sortir indemnes. Ce seront L'inspecteur Harry (Don Siegel, 1971), French connection (William Friedkin, 1971), Les flics ne dorment pas la nuit (Richard Fleischer, 1972), The offence (Sidney Lumet, 1973) et Serpico (Sidney Lumet, 1973). Seul Roman Polanski parvient une dernière fois, avec Chinatown (1974), à redorer le blason terni du détective privé mais dans un Los Angeles reconstitué de la fin des années 30.

En 1973, Altman choisit une voie médiane. Le Philip Marlowe de The Long Goodbye, roman de Raymond Chandler daté de 1953, est transplanté vingt ans plus tard à Los Angeles. Au tout début du film, il semble émerger d'un sommeil de vingt ans en être resté au temps des allumettes. Il est le dépositaire de valeurs qui n'ont plus court : désintéressement, honnêteté, amitié. En cela, il est finalement très proche de l'esprit de Chandler.

Une fois la complexité du récit éclaircie, je vous résumerai d'abord les libertés prises par Robert Altman par rapport au roman de Raymond Chandler. Celles-ci sont tellement nombreuses qu'il va jusqu'à changer l'identité du meurtrier et, par conséquent, à changer radicalement la fin.

Nous débattrons aussi probablement de la capacité du film noir à parler de son époque en repérant les ajouts spécifiques aux années 70 opérés par Altman et sa façon de changer le rythme habituel du film noir. Il développe de longues scènes, inexistantes dans le roman, et en raccourcit d'autres notamment pour concentrer la violence. Le montage et le traitement de l'image sont aussi tout à fait remarquables.

2- Quelques sorties en salles récentes

Les proies
120 battements par minutes

 

3 - Les évènements cinéphiles

Début du 43e festival du cinéma américain de Deauville. Faute d'amour présenté en avant-première au Café des Images. Deux séances, déjà complètes, pour accueillir Mathieu Amalric qui vient présenter Barbara au Café des Images.

4 - Les reprises des films de patrimoine

Le Café des Images propose la reprise du Privé (Robert Altman, 1973) qui sera projeté et débattu lors du Ciné-club du 7 septembre. Le Lux entame la reprise de cinq films de Buster Keaton en version restaurée avec Collège (ou Sportif par amour) et Le mécano de la General.

5- A la télévision cette semaine

de Henri Verneuil, dimanche 3 sept., 20h50, Arte
de Roman Polanski, dimanche 3 septembre, 21h00, C8
de Jonathan Glazer, dimanche 3 sept., 2h20, Arte
de G. W. Pabst, lundi 4 septembre, 0h20, Arte
de Raoul Walsh, mardi 5 septembre, 13h35, Arte
de Jean-Charles Hue mercredi 6 sept., 23h15, Arte
de David Cronenberg, jeudi 7 septembre, 0h15, Arte
de David Cronenberg, jeudi 7 septembre, 1h45, Arte
de Clint Eastwood, vendredi 8 sept., 1h45, Arte

 

 

Jean-Luc Lacuve le 03/09/2017

Précédentes newsletters : 13 mai, 20 mai, 29 mai, 4 juin , 7 juillet, 6 août

 

 

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