Un officier de santé croise sur sa route une troupe de comédiens ambulants, la compagnie Melpomène et Talia. Le titulaire des rôles de valets, Pulcinella, lui raconte comment s'est joint à eux le jeune baron de Sigognac. Celui-ci, réduit à la misère et à l'ennui dans son château délabré de Gascogne, leur est confié par son vieux serviteur afin qu'ils le conduisent à Paris, leur destination, où le roi Louis XIII devrait le rétablir dans ses droits.
Cette mission constitue pour eux la chance d'aller jouer devant la Cour. Valet de théâtre, Pulcinella prend à coeur de l'être aussi dans la vie, et octroie ses services et son amitié au jeune baron, vite devenu l'amant de Sérafine. La délicate ingénue, Isabelle, souffre d'aimer le nouveau venu sans espoir de retour. Ceci tourmente beaucoup son oncle Matamore, avec qui elle se dispute, se montrant même fort blessante à son égard. Matamore va alors se laisser mourir dans la neige.
Devant l'inquiétude de tous pour l'avenir de la troupe, c'est le baron qui se propose de remplacer le disparu. Ses dons d'improvisation font merveille au cours d'une représentation chez le marquis de Bruyères, qui s'enflamme pour Zerbine, la compagne de Pulcinella, au point de la décider à rester auprès de lui. Isabelle, enfin aimée du baron, devient l'enjeu d'une rivalité et d'un duel entre ce dernier et le duc de Vallombreuse.
Pour que soit épargnée la vie de Sigognac, battu, Isabelle doit suivre le duc. Blessé, le baron est sauvé par Augustin, bandit espagnol devenu l'ami de la troupe et parti chercher un médecin que Pulcinella paye avec les cent écus confiés par le vieux serviteur. Rétabli, Sigognac écrit et joue une pièce contant les aventures d'Isabelle, Vallombreuse et lui-même sous le nom de "Capitaine Fracasse", dont Isabelle épie les répétitions avant de laisser partir ses amis vers Paris... Sigognac a perdu un amour mais s'est laissé gagné par un autre : celui du théâtre.
Dernière des quatre adaptations du roman homonyme de Théophile Gautier. Elle suit Le capitaine Fracasse (Alberto Cavalcanti, 1929) avec Pierre Blanchar et Charles Boyer, Le capitaine Fracasse (Abel Gance, 1942) avec Fernand Gravey et Le capitaine Fracasse (Pierre Gaspard-Huit, 1961) avec Jean Marais.