1957

La campagne de Libye en 1943. Le Q. G. britannique au Caire prépare une opération : un commando va être envoyé à Benghazi pour s'emparer de documents allemands. Le général Patterson convoque le capitaine Leith, expert en archéologie, et le major Brand, qui n'a jamais non plus connu l'expérience du combat mais que son grade autorise à diriger le commando. Tous deux aiment Jane, que Brand a épousé juste après la déclaration de guerre.

Le commando est parachuté et attaque le quartier général allemand. Brand hésite et tremble au moment de tuer une sentinelle et c'est Leith qui lui donne le coup de couteau fatal. Le commando se retire ensuite dans le désert, poursuivi par une voiture allemande. Celle-ci est détruite et un officier allemand est fait prisonnier. Brand, qui pense que Leith le croit lâche, lui ordonne de rester auprès des blessés. Le matin venu et sans secours, il doit se résoudre à les achever. Son revolver s'enraye au moment de tuer le second blessé. Il le porte sachant pourtant qu'il mourra ainsi en souffrant. L'arabo-anglais Mokrane, qui respecte Leith, le rejoint pour constater la mort du blessé.

Brand et ses hommes ont continué leur lente marche qui les conduit au milieu des ruines d'une ancienne citée arabe. Ils constatent que ceux qui devaient les ramener au Caire en chameau ont été tués et l'autorité de Brand est fortement contestée par ses hommes qui lui reprochent d'avoir abandonné Leith. Pourtant celui-ci, surgit soudain Il a été conduit et sauvé par Mokrane qui découvre par ailleurs un chameau caché dans la citée.

Le petit groupe charge l'eau et les documents sur le chameau et part à pied dans el désert. Au cours d'une halte, Brand fait preuve de courage en buvant pour la tester l'eau d'un puits qui aurait pu être empoisonnée. Leith ironise sur sa volonté bravache de prouver un courage dont il n'a pas su faire preuve au combat. Le soir, Leith est piqué par un scorpion. Brand qui aurait pu avertir Leith n'a rien dit. Mokrane veut venger Leith et tuer Brand. Mais c'est lui qui est abattu. Leith agonise. Une tempête de sable se lève. Leith est mort, une colonie de secours arrive. L'officier allemand prisonnier fait flamber les documents et un seul sac est sauvé.

De retour au Q. G., Brand doit subir le mépris de ses hommes et l'indifférence de Jane qui, ayant appris que l'un des officiers était mort, souhaitait le retour de Leith. Brand ne la convainc pas lorsqu'il lui dit que c'est à tord que ses hommes l'accusent d'avoir laisser mourir Leith et que, si les dernières paroles de celui-ci furent pour elle, il en aurait fait de même. Jane s'en va tandis que l'on décore Brand. Ce dernier épingle sa médaille sur un mannequin d'exercice.

 

Le superbe scope en noir et blanc exalte les paysages, le désert et la cité arabe alors que les personnages sont tous fragiles et vulnérables. Ni Brand ni Leith ne sont des combattants et aucun d'eux ne trouvera dans la mission de quoi se glorifier.

Brand hésite à tuer de sang-froid une sentinelle. Cet "échec" est surtout celui de sa mauvaise conscience dont il fait de Leith le miroir. Il en subira les conséquences en le condamnant à mort deux fois, le laissant seul dans le désert où il sera sauvé par Mokrane et ne l'avertissant pas du scorpion. Leith hésite aussi à donner la mort au soldat blessé, n'ayant pas le "courage" de l'achever comme celui-ci le lui demande, il le contraint à une douloureuse agonie.

Jean-Luc Lacuve 10/06/2010

 

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(Bitter victory). Avec : Richard Burton (capitaine Leith), Curd Jürgens (commandant Brandt), Ruth Roman (Jane Brand), Raymond Pellegrin (Mekrane), Anthony Bushell (General Paterson), Alfred Burke (Lt.Colonel Callander), Sean Kelly (Lieutenant Barton). 1h40.
Amère victoire
Genre : Film de guerre
Thème : 2ème guerre mondiale