Écrivain alcoolique en cure de désintoxication, David Graham quitte le sanatorium pour aller au secours de son fils Alec, condamné à mort pour le meurtre d'une jeune femme. A l'aéroport, Graham est accueilli par Jeremy Clayton, l'avocat d'Alec qui lui apprend que le jeune homme doit être exécuté le lendemain. Graham va voir son fils à la prison et acquiert l'intime conviction qu'il est innocent. Résolu à faire sa propre enquête, l'écrivain rencontre Robert Stanford, le patron d'Alec, un constructeur d'automobiles, propriétaire de l'appartement dans lequel fut commis le crime. Puis Honor, la femme de l'homme d'affaires qui, par ses propos et son angoisse, trahit l'amour qu'elle éprouve pour Alec... Graham soupçonne très vite la vérité : Robert Stanford, violent et jaloux, est le véritable assassin; mais il refuse de se dénoncer. Pour sauver son fils, Graham choisit la seule possibilité qui lui reste : il se fait tuer accidentellement par Stanford et, devant des témoins, l'accuse de meurtre avant de mourir, L'exécution d'Alec est suspendue. L'homme d'affaires sera à son tour condamné pour un crime qu'il n'a pas commis...
Temps sans pitié est une œuvre décisive dans la carrière de Joseph Losey, cinéaste américain exilé au Royaume-Uni en 1953 pour échapper au maccarthysme. En filmant la course folle d’un homme en quête de vérité, le futur réalisateur de The Servant et Monsieur Klein livre un thriller haletant qui dynamite les codes du film policier et subjugue par sa sublime utilisation du noir et blanc. Dans le rôle de ce père prêt à tous les sacrifices pour sauver son fils, Michael Redgrave est proprement bouleversant.