Accueil Fonctionnement Mise en scène Réalisateurs Histoires du cinéma Ethétique Les genres Les thèmes Palmarès Beaux-arts

Marcel L'Herbier

né en 1951
49 films
   
1
3
histoire du cinéma : Impressionnisme

Marcel L'Herbier est né à Paris le 23 avril 1890, dans une famille d'architectes. Après des études brillantes (licencié en droit et en lettres), il commence à publier des articlés et des poèmes ("Au jardin des jeux secrets" 1914). En 1914, il est versé au service cinématographique des Armées. La vision de Forfaiture, de Cecil B. De Mille, lè décide à se consacrer au "septième art".

Au film expérimental, Phantasmes, succède une ceuvre de propagande patriotique, Rose France, qui est un échec commercial mais lui vaut l'appui enthousiaste de la jeune critique de l'époque. Le carnaval des vérités, "féerie réaliste", et L'homme du large, d'après Balzac (1920) situent L'Herbier résolument à l'avant-garde du cinéma de son temps. Il élabore, avec Louis Delluc et Germaine Dulac, une école impressionniste française, qui entend s'opposer à l'expressionnisme des Allemands. Ces tendances seront illustrées par EL Dorado (1921) et L'Inhumaine (1923), ce dernier film bénéficiant de collaborations prestigieuses (Fernand Léger, Mallet-Stevens, Darius Milhaud, etc.) et multipliant les audaces techniques. D'une conception rigoureuse, sera l'adaptation que L'Herbier entreprend, en 1928, du roman d'Émile Zola L'Argent.

Après la venue du parlant, comme Gance ou Epstein, L'Herbier devra se résigner à mettre en scène de médiocres mélodrames avec une certaine élégance de forme, Le parfum de la dame en noir, (1931), ou une intensité dramatique rare, Le bonheur (1934). Ses "chroniques filmées", ses incursions dans la fantaisie ou le merveilleux, ne sont pas non plus négligeables.

Restant en dépit de l'adversité un théoricien et un animateur plein de dynamisme, Marcel L'Herbier participera en 1936 à la création de la Cinémathèque française et fondera en 1943 l'I.D.H.E.C (Institut des Hautes Études Cinématographique). Ses dernières années seront consacrées à la télévision.

Filmographie :

1918 Phantasmes
  Avec : Claude-France Aïssé, Roger Karl
   
1919 Rose France

Avec : Claude-France Aïssé (Franciane Roy), Jaque Catelain (Laurs). 1h10.

Oeuvre de propagande patriotique, Rose France, est un échec commercial mais vaut à L'Herbier l'appui enthousiaste de la jeune critique de l'époque.

   
1919 Le bercail
  Avec : Marcelle Pradot, Jaque Catelain, Paul Capellani, Claire Prélia, Armand Tallier. 1h09.
   
1919 Le carnaval des vérités
  Avec : Suzanne Desprès (Madame Della Gentia), Paul Capellani (Paul Dorsenne), Jaque Catelain (Juan Tristan), Marcelle Pradot (Clarisse). 1h29.
   
1920 L'homme du large
Avec : Jaque Catelain (Michel), Roger Karl (Nolff), Charles Boyer (Guenn), Marcelle Pradot (Djenna), Claire Prélia (La mère). 1h26.

Depuis le drame qui a brisé sa vie, le pêcheur Nolff vit dans une grotte, reclus et silencieux. Quelques années plus tôt, cet « homme du large » un peu rude, qui ne vivait que pour la mer, sa femme et sa fillette Djenna, fut comblé par la naissance d'un fils, Michel. ...

   
1920 Villa Destin
 

Avec : Saint-Granier (Alain Morey), Alice Field (Rosy Vane), Georges Paulais, Lili Samuel, Bob Scalon.

Alain Morey, un jeune ingénieur féru de découvertes scientifiques, s'est assigné notamment comme objectif de simplifier l'usage de la télégraphie sans fil. Il vit, en la seule compagnie de Jean, son majordome dévoué, dans une somptueuse villa de Seine-et-Oise, entourée d'un grand parc et transformée en laboratoire de recherche.

Un soir, invité au bal costumé que donne la duchesse de Paisley, sa voisine, il rencontre une riche Américaine d'origine créole, miss Rosy Vane. Celle-ci s'éprend du jeune savant, dont elle admire les travaux. Mais leur idylle va être contrecarrée par les manœuvres d'une sorte de fakir, Thylah-Gao, propriétaire d'un mystérieux manoir des environs, la " Villa Destin ", où l'on peut connaître son avenir. Le fakir prédit le sien à l'ingénieur : il est lourd de menaces et de sanglante tragédie.

Tandis qu'Alain se réfugie dans son univers rationnel, où la magie n'a aucune place, Rosy, fascinée, rend visite à Thylah-Gao, lequel s'avère être un vulgaire charlatan, cherchant à attirer dans ses filets des proies juvéniles sans défense. Il a pour complices une demi-mondaine dénuée de scrupules, Sarah Pompon, et un boxeur noir, Tom Night. Rendez-vous est pris sous un fallacieux prétexte à la table de jeu d'un casino.

Après diverses péripéties, Alain parviendra à tirer miss Vane des griffes du diabolique personnage. Et tout finira par un mariage.

   
1921 El Dorado

Avec : Ève Francis (Sibilla), Jaque Catelain (Hedwick), Marcelle Pradot (Iliana), Philippe Hériat (Joao, le bouffon). 1h40.

L'El Dorado est une maison de danse, un "bail" andalou, dont Sibilla est l'une des vedettes. Mais ce soir, elle a la tête ailleurs. Tandis qu'elle effectue son numéro sous le regard scrutateur des clients et de João, son garçonnet délire dans une chambre à l'étage. Sitôt son numéro achevé, Sibilla le rejoint pour le réconforter. Elle retrouve une lettre du père de l'enfant, un riche veuf qui, douze ans plus tôt, lui avait promis le mariage. La santé de l'enfant se dégrade...

   
1921 Prométhée...banquier
   
   
1922 Don Juan et Faust
   
   
1923 Résurrection
   
   
1924 L'inhumaine

Avec : Georgette Leblanc (Claire Lescot), Jaque Catelain (Einar Norsen), Marcelle Pradot (L'innocente). 2h08.

Une très célèbre cantatrice d'avant-garde, Claire Lescot, réunit souvent dans son étrange demeure les plus brillants représentants de l'intelligentsia internationale. Ils cherchent à la séduire, elle ne songe qu'à les dominer. Son insensibilité l'a fait surnommer " l'inhumaine".

   
1926 Feu Mathias Pascal

Avec : Ivan Mozzhukhin (Mathias Pascal), Marcelle Pradot (Romilda), Michel Simon (Jérôme Pomino), Lois Moran (Adrienne). 2h50.

Mathias Pascal a été, pour ainsi dire, contraint d'épouser Romilda Pescatore qu'il n'aime pas et qui, de surcroît, est affligée d'une mère redoutable. Un jour il s'en va, puis revient en cachette et constate qu'on le croit mort...

   
1926 Le vertige
   
   
1927 Le diable au coeur
   
   
1928 L'argent

Avec : Brigitte Helm (La barone Sandorf), Marie Glory (Line Hamelin), Yvette Guilbert (La Méchain), Pierre Alcover (Nicolas Saccard). 2h44.

Un financier véreux, Nicolas Saccard, est rudement concurrencé dans ses spéculations boursières par le banquier Gunderman, homme plus avisé et plus honnête. Acculé à la ruine, Saccard joue son va-tout sur l'aviateur Jacques Hamelin, un brave garçon qui possède une option sur des terrains pétrolifères en Guyane...

   
1928 Nuit de prince
   
   
1929 L'enfant de l'amour
   
   
1930 La femme d'une nuit
   
   
1930 Le mystère de la chambre jaune
  Dans un château retiré, un éminent savant, le professeur Stangerson, poursuit ses recherches en compagnie de sa fille Mathilde et du fiancé de celle-ci, Robert Darzac.

La chambre de Mathilde, qu'on appelle la chambre jaune, est toute proche du laboratoire; c'est de cette pièce qu'une nuit on entend un grand cri ponctué d'un coup de revolver. Stangerson se précipite, trouve sa fille inanimée, le revolver est par terre.

Qui a pu pénétrer dans la chambre sans traverser le laboratoire et sans toucher au verrou ? L'énigme reste entière et l'enquête piétine.

Rouletabille survient : c'est un journaliste tout jeune, vif, rieur et débrouillard. Il mène sa première grande affaire, délégué par son patron, Sainclair. Dans le château, il s'oppose très rapidement à un policier du nom de Larsan qui, lui aussi, essaie de percer le mystère de la chambre jaune.

Curieux et perspicace à la fois, Rouletabille débrouille les fils de l'imbroglio, qui cache en réalité un drame de famille dont Mathilde est la triste héroïne. Longtemps auparavant, elle s'était éprise d'un individu et l'avait secrètement épousé. Ce n'était qu'un dévoyé, accusé de meurtre et qui avait pu échapper au châtiment. Les années ont passé, il connaît les expériences du professeur et aimerait s'intéresser à elles d'un peu plus près.

Les coups de théâtre se succèdent : Larsan et l'homme qui a bouleversé la vie de Mathilde ne font qu'un. Démasqué, il disparaît. Et, si pourtant, il laissait une trace de son passage auprès de Stangerson ? Un enfant, un fils, qu'il a eu autrefois de Mathilde. Et si ce fils était Rouletabille ?

Quant à l'énigme de la chambre, elle n'existait que dans l'imagination des enquêteurs. Mathilde, retirée chez elle, crut entendre quelque chose d'inquiétant. Elle s'affola, se heurta à un meuble, perdit connaissance et, en tombant, appuya sur la gâchette de son revolver. Elle n'avait troublé que des ombres et les fantômes de sa jeunesse.

   
1931 Le parfum de la dame en noir
  Le jour du mariage de Mathilde Stangerson et de Robert Darzac, Joseph Rouletabille annonce à Sainclair, chef des informations du journal L'Epoque, que Larsan, le premier mari de Mathilde, n'est pas mort. Le célèbre reporter entraîne Sainclair au château des Roches-Rouges où séjournent les nouveaux époux et où Larsan lui échappe après une tentative manquée d'enlèvement de la jeune épouse. Les soupçons se portent tour à tour sur les invités d'Edith Rance, la propriétaire du château...
   
1933 L'épervier
   
   
1934 Le scandale
 

Avec : Gaby Morlay (Charlotte Ferioul), Henri Rollan (Maurice Ferioul), Jean Galland (le comte Artanezzo), Jean Marais, Milly Mathis. 1h46.

La charmante Charlotte Ferioul adore son mari, Maurice. Malgré cela, elle se laisse séduire par le comte Artanezzo, aimable aventurier, à qui elle donne une bague de valeur afin qu'il puisse régler sa note d'hôtel.

   
1934 L'aventurier

Avec : Gisèle Casadesus (Geneviève), D'Ambreville , Victor Francen (Etienne Ranson), Pierre Huchet , Joffre (Framié). 1h32.

Après avoir fait fortune en Tunisie, Etienne Ranson rentre dans sa famille à Grenoble. Mais l'accueil n'est pas celui auquel il s'attendait. Il retrouve même son ancien amour, Geneviève, mais celle-ci l'a oublié dans les bas du député Varèze.

Propriétaire d'une mine de sel à Akri-Zaada en Tunisie, Étienne Ranson vend celle-ci à un certain Karl Nemo, accompagné de sa troublante épouse. Peu avant son départ, il doit essuyer la révolte d'une tribu voisine, qui se solde par la mort de plusieurs indigènes. Après une absence de dix ans qui lui a permis de faire fortune, Étienne Ranson reparaît à l'improviste chez son oncle Achille Guéroy, propriétaire d'une ganterie à Grenoble. Il y retrouve son amour de jeunesse, Geneviève, la fille adoptive de Guéroy. Accueilli fraîchement en raison de ses frasques passées, Ranson est l'objet d'une attention particulière lorsqu'on découvre qu'il est désormais riche. Mais la Chambre des Députés a eu vent de l'échauffourée sanglante de Ranson en Tunisie. Le ministère a été renversé sur une interpellation du fiancé de Geneviève, le député Varèze, qui, ignorant la parenté de Guéroy et de Ranson, a accablé ce dernier. Étienne, arrêté, est invité à justifier sur ses actes. Ce scandale inquiète Guéroy, qui tremble pour un crédit déjà fort menacé. Tout est perdu si l'on apprend que Ranson est son neveu. Geneviève est chargée de l'empêcher de parler et de lui annoncer ses fiançailles avec Varèze. Mais, au dernier moment, le courage lui manque et elle garde son secret. Bientôt innocenté, Ranson revient juste à temps pour apaiser une révolte à la fabrique. Acculé, Guéroy signe un chèque pour augmenter les salaires. Il ignore que son compte en banque est épuisé, son fils Jacques ayant tout perdu à la suite de spéculations hasardeuses. Le lendemain, la vérité sera connue, la famille ruinée et déshonorée. Ranson, qui sait maintenant que Geneviève est fiancée à Varèze, est appelé à la rescousse pour couvrir le déficit. Il accepte à une condition : que Geneviève devienne sa femme. Par reconnaissance pour sa famille adoptive, celle-ci accepte ce marchandage humiliant. La prospérité bientôt revenue chez les Guéroy, Ranson fait l'objet de vexations destinées à lui montrer qu'il demeura toujours un intrus dans la famille. Comprenant qu'il n'est pas l'homme qu'il faut à Geneviève, Ranson lui rend sa liberté et repart un beau matin pour l'Afrique. Mais sur le bateau, il a la surprise de découvrir que la jeune femme, amoureuse de lui, l'a suivi.

   
1935 Le bonheur

Avec : Gaby Morlay (Clara Stuart), Charles Boyer (Philippe Lutcher), Michel Simon (Noël Malpiaz), Jaque Catelain (Geoffroy de Chabré), Paulette Dubost (Louise). 1h34.

Dessinateur satirique dans un journal anarchiste, Philippe est chargé de prendre un croquis de la vedette Clara Stuart quand l'engouement des fans lui parait si intolérable qu'il décide d'assassiner la star mais le fait qu'il en soit tombé amoureux sans s'en apercevoir va considérablement compliquer la chose.

   
1935 La route impériale
   
   
1935 Veille d'armes
   
   
1936 Les hommes nouveaux
 

Avec : Harry Baur (Bourron), Natalie Paley (Christiane Bourron), Sylvio de Pedrelli , Gabriel Signoret (Lyautey), Gustave Gallet

Bourron, un homme d'affaires représentatifs des nouveaux hommes au Maroc, est partagé entre son travail et sa femme qu'il adore. Mais celle-ci décide de repartir pour la France, lui repprochant de trop travailler.

A partir de 1912, attirés par l’appât du gain et encouragés par le maréchal Lyautey, résident général, d’audacieux aventuriers viennent coloniser le sud marocain. C’est ainsi qu’Amédée Bourron, simple débardeur, grâce à son énergie et à son esprit d’initiative, va devenir l’un des entrepreneurs les plus importants du pays. En 1921, associé à un compagnon des premiers jours, Mingasse, et avec son ami comptable Roussignol, Bourron se trouve à la tête d’une prospère entreprise de travaux publics. Après un séjour en France, il annonce qu’il va prendre sa retraite, mais les autorités voient cette décision d’un mauvais œil car elle risque de faire entrer des capitaux étrangers sur le territoire. Sur le bateau qui le ramène au Maroc, Bourron fait la connaissance de la vicomtesse Christiane de Sainte-Foy et en tombe amoureux. Veuve de guerre et ruinée, Christiane ne répond pas à ses avances, mais Maurice de Tolly, haut fonctionnaire ami de Bourron, la persuade qu’une union avec le chef d’entreprise permettrait à son jeune frère Jean de terminer ses études à l’École Polytechnique. Bien qu’elle ne l’aime pas, Christiane épouse donc Amédée. Peu après, Bourron, qui voudrait se voir confier l’exploitation de forêts d’oliviers appartenant au caïd Medhani, demande au capitaine comte de Chassagnes, ami d’enfance de Christiane et proche du caïd, d’intervenir auprès de ce dernier, mais il est éconduit. Bourron implore alors sa femme d’user de son influence. Mais Christiane, dont le premier mariage fut un échec, a été la maîtresse de Chassagnes. Croyant que son mari le sait et veut profiter de cette ancienne complicité, Christiane décide de le quitter après avoir obtenu la concession qu’il réclamait. Peu après, Chassagnes est tué au cours d’une mission de pacification dans le sud. Désespérée et constatant que, pour son mari, les affaires passent avant les sentiments, Christiane prend le bateau pour la métropole, laissant Bourron accablé mais déterminé à se battre pour la prospérité de son exploitation.

   
1936 La porte du large
  L’École Navale, à Brest. Une jeunesse attirée par la saine et rude vie de marin y fait son apprentissage. Quatre « midships » s’y distinguent particulièrement : Pierre Villette, fils d’un officier de marine, grand garçon romantique ; Paillard, joyeux drille toujours en quête d’une blague à faire ; Saint-Yveline et Pivert, plus timides mais qui partagent la vie chahuteuse de leurs compagnons d’études. Bovy, le commandant en second du « Jean-Bart » où ils doivent embarquer bientôt, vient les tirer de leur lit de bon matin car ils doivent être fin prêts pour la cérémonie officielle donnée en l’honneur du nouveau directeur de l’École, lequel n’est autre que le père de Pierre, que ce dernier a perdu de vue depuis son engagement. Après le défilé et le salut aux couleurs, les deux hommes, oubliant le rituel militaire, s’étreignent affectueusement.

Le nouveau commandant révèle à son second qu’il va bientôt se remarier avec une jeune femme fortunée, Madeleine Level, dont le yacht croise en rade de Brest. Il se réserve de faire un peu plus tard la surprise à son fils.

Or, les quatre loustics ont déjà repéré le bateau à voile et sa belle propriétaire, qui ne tarde pas à leur tourner la tête. Simulant un naufrage, ils se font recueillir à son bord. Pierre est le plus empressé de tous, allant jusqu’à subtiliser une photo de la jeune femme, avant de regagner avec ses amis son poste.

La fête de l’École arrive. Madeleine fait partie des invités. Pierre sent croître son inclination, jusqu’au moment où il découvre qu’il a un rival sérieux en la personne de son propre père. Sur ces entrefaites, commencent les vols de nuit. Pierre, désigné pour une mission, laisse partir Paillard à sa place, et court retrouver celle qu’il aime. Et c’est le drame, imprévu et foudroyant : l’avion de Paillard s’écrase en mer. Le commandant décide d’aller lui-même à sa recherche, au prix de sa vie. Tous deux en sortiront grièvement blessés, mais vivants.

Reste à châtier le déserteur : Pierre passe en conseil de guerre. Madeleine intercède en faveur de son soupirant, coupable tout au plus de passion inconsidérée. Il sera absous et pourra bientôt partir avec ses amis pour le grand voyage autour du monde qui les attend, les sacrera définitivement marins et fera d’eux des officiers aptes au commandement.

   
1936 Nuits de feu

Avec : Victor Francen (le procureur Fedor Andreiev), Gaby Morlay (Lisa Andreiev), Gabriel Signoret (Bobinine, Georges Rigaud (Serge Rostoff), Jean Marais. 1h38.

Lors d'un procès, le procureur Fedor Andreiev requiert une sévère peine pour le mari assassin de l'amant de sa femme. En effet, il a pour principe prioritaire ce qu'il appelle le droit à l'amour. Mais bientôt, il découvre que sa femme a un amant.

   
1937 La citadelle du silence
 
   
1937 Forfaiture

Avec : Victor Francen (Moret), Sessue Hayakawa (Prince Hu-Long), Louis Jouvet (Valfar), Lise Delamare (Denise), Lucas Gridoux (Tang-Si). 1h40.

Denise part rejoindre Pierre, son mari, en Mongolie où il travaille comme ingénieur du génie civil. Un soir elle perd beaucoup au jeu et emprunte de l'argent au prince Hu-Long qui lui des avances qu'elle repousse. Le prince se venge en sabotant le travail de Pierre...

   
1938 La tragédie impériale
  Dans les auberges de la vieille Russie comme dans les allées du Palais impérial, on ne parle que d'un saint homme " que Dieu a touché de sa main". C'est un moine grossier et jouisseur, au regard perçant et à la voix caverneuse : Gregori Raspoutine. Ses talents de guérisseur, son aura populaire lui valent d'être accueilli dans les salons de Saint-Petersbourg, où il fait la connaissance du capitaine Igor Kourloff et de sa fiancée, Ania Nakimova. L'impératrice Alexandra Féodorovna elle-même le reçoit, alors que son fils, le jeune tsarévitch, vient de faire une mauvaise chute. Le moine soigne l'enfant par d'efficaces attouchements, ce qui lui vaut une réputation de thaumaturge, de " guérisseur divin". Pèlerins, soldats, femmes du monde, moujiks loqueteux se pressent dans son humble demeure, en quête de soins ou d'aumônes. Mais son influence grandissante à la Cour inquiète le saint Synode : l'évêque Grigorian l'accuse de servir ses intérêts personnels, au détriment du clergé. Ses débauches font en outre l'objet de sévères rapports de police. Ania, pour sa part, lui garde toute sa confiance, alors que Kourloff ne voit en lui qu'un ivrogne et un intrigant. Le tsar Nicolas II en vient à lui confier des secrets d'État, au risque de mettre en péril la dynastie impériale. La tsarine mère, alertée, persuade son fils de destituer ce conseiller importun et vénal. Chassé de la Cour, Raspoutine continue de mener joyeuse vie, en compagnie de la folle Groussina. Il sort indemne d'un attentat perpétré par le frère Cyrille, à l'instigation de l'évêque Grigorian.
Juin 1914 : l'héritier du trône d'Autriche est assassiné à Sarajevo. La guerre est inévitable. Raspoutine s'est entremis en vain pour sauver la paix. Ania est sur le point de s'enfuir avec lui. Kourloff et ses hommes, Souvarine, Block, Ostrovsky, décident d'intervenir. Raspoutine sera tué d'une balle en plein cœur, en s'écriant : "Le destin des Romanoff est lié au mien ! " Prédiction qui se réalisera quelques années plus tard, quand le régime tsariste sera balayé par la révolution...
   
1938 Adrienne lecouvreur
  Toute jeune. Adrienne, une petite blanchisseuse, rêvait de devenir actrice, comme La Duclos, la grande tragédienne de la Comédie Française au début du XVIII, siècle. Quelques années plus tard, le rêve est devenu réalité : le nom d'Adrienne Lecouvreur sur l'affiche d'un théâtre fait courir tout Paris. Certes, la comédienne est adulée, courtisée aussi, en particulier par M. d'Argental : mais une fois quittées les planches, elle vit en solitaire avec deux amis fidèles, le bon Pitou, son homme de confiance et Flora, une petite actrice débutante. Un soir, alors qu'elle joue "Psyché " de Molière, un homme, dans la salle, la dévore des yeux: c'est Maurice de Saxe, jeune et déjà glorieux militaire que le Régent Philippe d'Orléans vient d'élever au grade de maréchal. Le bel officier, fasciné par le talent et la beauté d'Adrienne. la rejoint dans sa loge après le spectacle, puis la raccompagne chez elle, où la jeune femme, séduite, tombe dans ses bras.


Adrienne a deux rivales : la duchesse de Bouillon, maîtresse de Maurice avant elle, et la politique. Son amant, en effet, est nommé GrandDuc de Courlande, duché des bords de la Baltique, et doit la quitter. Maurice voit bientôt sa couronne contestée et, pour la défendre, fait appel aux régiments de son ami le duc de Chaumont. Or. Celui-ci est aussi un ancien amant de la duchesse de Bouillon, qui, en échange de lit vague promesse d'un retour de flamme, le dissuade de répondre favorablement à Maurice. Ainsi, pense-t-elle, ce dernier, chassé de Courlande, lui reviendra plus vite. Son pronostic se vérifie mais, dès son retour. Maurice se précipite chez Adrienne, qu'il aime toujours. La duchesse ne s'avoue pas vaincue. Elle se procure un poison chez un alchimiste et le verse sur un bouquet qu'elle fait porter chez sa rivale, avec la carte de Maurice. Adrienne respire avec émotion le parfum des fleurs et s'évanouit. Maurice, qui a appris le rôle joué par la duchesse auprès de Chaumont, se précipite chez sa bien-aimée, qui meurt dans ses bras.

   
1938 Terre de feu
   
   
1938 La brigade sauvage
   
   

1939

Entente cordiale
  1898 - Tandis que du château de Windsor, la vieillissante reine Victoria gouverne l'Angleterre, son fils le brillant prince de Galles fait de fréquents voyages à Paris dont il adore l'ambiance de luxe et de gaîté. Les événements de Fachoda vont brusquement altérer les rapports entre les deux nations : le commandant Marchand va-t-il devoir s'incliner devant Kitchener ? C'est ce que pense Delcassé, ministre des Affaires Etrangères français; c'est ce que souhaitent Victoria et le futur Edouard VII La France cède, mais le négociateur français, Charles Roussel garde l'estime de Kitchener. Le peuple français ressent douloureusement l'humiliation et le début d'idylle entre Jean Roussel, frère de Charles et Sylvia Clayton, fille d'un grand ami d'Edouard VII, est menacé.

A la mort de la reine Victoria, Edouard VII décide de rapprocher les deux pays et, en 1903, se rend en visite officielle à Paris. Non content de séduire la haute société parisienne, par sa bonne grâce et son affabilité, il sait aussi mettre de son côté, le petit peuple. Lorsque le président Loubet se rend à son tour à Londres, l'accord qu'on appelle " Entente cordiale " est signé à Buckingham en présence de l'ambassadeur Paul Cambon et de Joe Chamberlain. Les amours de Jean et de Sylvia avaient été obscurcies un moment par Charles Roussel qui, lui aussi, avait apprécié le charme de la jeune anglaise. L'officier se ressaisit et s'efface devant son cadet.

Edouard VII mourant ne manque pas de souligner à Lord Clayton tout l'intérêt qu'il porte à l'entente cordiale dont il fut le principal artisan. Lui disparu, les excellents rapports subsistent et la guerre de 1914 les consolide encore.

   
1940 La comédie du bonheur

Avec : Michel Simon (Monsieur Jourdain), Ramon Novarro (Félix), Jacqueline Delubac (Anita), Micheline Presle (Lydia), André Alerme (Déribin). 1h48.

M. Jourdain est un drôle de banquier. Il s'est retrouvé à l'asile parce qu'il était trop généreux ! Il parvient néanmoins à s'évader et s'intègre dans une pension de famille. Reprenant ses bonnes habitudes, il va tenter d'aider les plus malheureux.

François Jourdain, un richissime banquier niçois, a été interné, à la demande de sa famille, dans la clinique psychiatrique du docteur Acarius. Ses héritiers lui reprochaient de se prendre pour le sauveur de l'humanité et de dilapider sa fortune pour porter secours aux plus malheureux. Après avoir échappé à la surveillance de ses geôliers, Jourdain s'évade et retourne à Nice. Là, il se rend à son ancienne banque et, grâce à la complicité du portier, Augustin, dérobe une coquette somme dans le coffre. Mis au vert dans la modeste pension Beausoleil, il y côtoie des individus lugubres, comme frappés par le malheur. Mme Maria, la propriétaire, s'épuise dans un travail excessif ; sa fille Lydia est sans grâce et sans beauté. Trois locataires seulement vivent dans la pension : M. Barnaïeff et son fils Fédor, des Russes émigrés, ainsi que Mlle Aglaé, une vieille fille acariâtre. Jourdain, désormais caché sous le nom d'emprunt de M. Schmidt, entreprend de rendre à tous ces êtres le goût de la vie. Il engage une troupe de comédiens sans le sou - Félix et sa femme Anita, un couple charmant, et le comique Déribin - et leur expose son projet : ils joueront la comédie sur son théâtre à lui, la pension Beausoleil. Anita sera une servante parfaite qui ramènera dans la pension l'ordre et la bonne humeur ; Félix un locataire attentionné pour Lydia, lui prouvant ainsi qu'elle est digne d'être aimée ; Déribin, en médecin major retraité, sera chargé de Mlle Aglaé. Très vite, Fédor, attiré par la grâce d'Annette, s'humanise. Lydia, troublée par les attentions de Félix, devient coquette et découvre qu'elle est jolie. Madame Maria renaît, sa maison marche bien et sa fille est heureuse. Même Aglaé se métamorphose, Deribin ayant réussi à la rendre aimable. Jourdain veut clôturer sa comédie par un bal costumé, mais la police est sur ses traces. Pour permettre au jeune couple de comédiens de toucher la prime de sa capture, Jourdain exige d'être livré par Félix. Ainsi, il retournera en clinique, mais ses neveux devront débourser la coquette somme de 50 000 F. La comédie du bonheur est terminée, mais le bonheur est né.

   
1941 Histoire de rire
   
   
1942 La nuit fantastique

Avec : Fernand Gravey (Denis), Micheline Presle (Irène), Saturnin Fabre (Thalès), Charles Granval (Adalbert), Bernard Blier (Lucien) 1h43.

Denis, qui vit avec Nina, travaille la nuit aux Halles, et étudie le jour. Il cumule le manque de sommeil et s'endort sans s'en rendre compte. Lorsqu'il dort, il voit une femme mystérieuse dont il tombe amoureux. Par franchise, il préfère rompre avec Nina pour pouvoir suivre la femme de ses rêves...

Denis est un étudiant pauvre qui travaille toute la nuit aux Halles pour payer ses études. Fatigué, il lui arrive de rêver tout éveillé et de perdre le contact avec le monde réel. Nina, son amie, lui en fait le reproche. Son ami Lucien s'efforce de le ramener à la vie quotidienne par ses affectueuses remontrances. Aussitôt que Denis s'endort, il voit apparaître une jeune fille vêtue de blanc... Cette nuit-là, épuisé, Denis s'est assoupi sur des bottes de légumes. Une jeune fille, en le frôlant au passage, le réveille et Denis reconnaît la femme de son rêve. Il la suit, croyant toujours rêver... Il apprend que l'inconnue s'appelle Irène et qu'elle assiste son tuteur, le professeur Thalès, dans un numéro d'illusionnisme. Thalès voudrait pousser Irène à épouser Cadet, son assistant. Irène fait semblant d'être folle. Denis la suit à l'Académie de Magie où il est le témoin de choses étranges. Au cours d'une séance donnée au musée du Louvre, Denis découvre une machination montée par Thalès contre Irène. Celle-ci a été conduite de force à la maison de fous du Dr Le Tellier. Denis parvient à la libérer et à rejoindre Thalès... Denis se retrouve aux Halles, sur son tas de légumes. A-t-il rêvé ? Non, car partout il retrouve les traces matérielles de son " rêve". Il va tout raconter à Lucien et retourne dans sa chambre pour y voir apparaître Irène... Elle lui apprend que tout ce qu'il avait vu était bien réel et qu'il l'a sauvée d'un grand danger...

   
1942 L'honorable Catherine
Catherine, jolie aventurière, a mis au point une méthode pour devenir rapidement riche : elle fait chanter des couples illégitimes en leur vendant, très cher, des pendules pour prix de son silence. Au cours d'un vernissage, elle repère une "bonne affaire " en la personne de Jacques Tavère. Mais très vite elle tombe amoureuse de Jacques et l'entraîne malgré lui, dans une aventure rocambolesque dont ils se tirent grâce à un heureux accident. Catherine et Jacques se retrouvent dans le château de ce dernier, proche d'un village en fête. Dans cette ambiance, Catherine comprend qu'elle doit choisir entre l'amour et sa carrière dans les pendules. Elle choisit l'amour.

   
1945 La vie de bohême

Avec : María Denis (Mimi), Louis Jourdan (Rodolphe), Giselle Pascal (Musette), Alfred Adam (Alexandre Schaunard), Louis Salou (Colline), André Roussin (Marcel), Jean Parédès (Le vicomte), Sinoël (Barbemuche), Suzy Delair (Phémie). 2h00.

La vie de quatre amis, Rodolphe, Marcel Schaunard et Colline. Les farces qu'ils font au propriétaire, les amours tumultueuses avec Phémie, rieuses avec Musette, navrantes avec Mimi.

   
1945 Au petit bonheur
  Avec : Danielle Darrieux (Martine Carignol), François Périer (Denis Carignol), André Luguet (Alain Plessis), Paulette Dubost (Brigitte Ancelin), Jacques-Henry Duval (Archibald).
   
1946 L'affaire du collier de la reine

Avec : Viviane Romance (Jeanne de la Motte), Maurice Escande (Le cardinal de Rohan), Marion Dorian (La reine Marie-Antoinette), Marcel Lagrange , Jacques Dacqmine (Rétaux de Villette) 1h48.

Trois ans avant la Révolution Française Jeanne de la Motte se joue du Cardinal de Rohan et de la Reine pour subtiliser le collier de cette dernière en faisant accuser De Rohan. Elle sera démasquée et emprisonnée à la Salpetrière.

Belle et ambitieuse, mal mariée à un comte viveur et dépensier, Jeanne de La Motte se prétend de sang royal. Au cours d'une réception chez le cardinal de Rohan, le comte de Cagliostro, féru de magie et de divination, l'humilie publiquement en révélant les vraies origines de la jeune femme dont, seul, le chevalier Rétaux de Villette, qui en est amoureux, prend alors la défense. Aventurière résolue à parvenir à ses fins, Jeanne conçoit un autre plan destiné à faire fortune après avoir compromis Rohan et la royauté. Le prélat est en disgrâce, tant auprès de Louis XVI que de Marie-Antoinette, et la comtesse entreprend de le convaincre qu'elle est en mesure d'obtenir sa réhabilitation. Elle lui fait écrire par de Villette une fausse lettre de la reine qui laisse espérer un prompt retour en grâce, confirmé lors d'un rendez-vous nocturne dans le parc de Versailles entre le cardinal et une prétendue Marie-Antoinette, bien dissimulée sous un ample capuchon. Aussi Rohan est-il en confiance lorsque Jeanne lui révèle que la souveraine convoite un collier de diamants qu'il suffirait de lui offrir pour achever de lui plaire. Et c'est bien entendu la comtesse qui se chargera de la transaction pour la garder secrète et prendra possession du collier des mains du bijoutier Bochmer... Fortune faite après la revente du bijou, les La Motte se retirent dans un superbe château de Bar-sur-Aube !


Mais Marie-Antoinette, qui a appris la supercherie, ne recule pas, comme Jeanne l'avait cru, devant la perspective d'un scandale : elle fait arrêter le cardinal et les La Motte; Rétaux réussit à s'échapper. A son procès devant le Parlement, Jeanne nie, charge la reine et Rohan. Mais les dépositions de ce dernier et de Cagliostro l'accablent et lorsque Villette, retrouvé, vient déposer, la comtesse s'effondre et avoue. Elle est condamnée à la réclusion perpétuelle -, auparavant, elle est fouettée en place publique et son sein marqué au fer rouge de la lettre V, comme Voleuse...

   
1947 La révoltée
 
   
1948 Les derniers jours de Pompeï

(Réalisation de Paolo Moffa pour la version italienne). Avec : Micheline Presle (Hélène/Elena), Georges Marchal (Lysias/Lysia), Marcel Herrand (Arbax/Arbace), Adriana Benetti (Nidia), Camillo Pilotto (Diomède/Diomede) 1h50.

En 79 à Pompei, la douce patricienne Hélène et le beau et jeune grec Lysias ne peuvent vivre l'un sans l'autre, malgré Arbax, l'égyptien jaloux du bonheur du couple. Mais une petite esclave aveugle veille sur l'amour des jeune gens. Jusqu'à l'éruption du Vésuve...

Pompéï en l'an 79. Deux jeunes gens, un jeune Grec fortuné, Lycias, et Clodius se livrent dans les rues de la ville à une course de char. L'enjeu n'est autre que Julie, la ravissante fille du nouveau riche Diomède, dont ils sont tous les deux épris. Cependant, en traversant le marché, Lycias renverse une esclave, Nidia. Il la reconduit chez son maître mais comprenant qu'elle mène une existence des plus pénibles, il la lui rachète. Peu après, Lycias s'éprend d'Hélène, la pupille d'Arbax, grand prêtre d'Isis. Mais comme Arbax la destine à la déesse, Lycias l'enlève. Arbax propose à Julie qui, de son côté, désire épouser le jeune Grec, de se venger de l'infidèle en lui faisant boire un philtre d'amour. Mais Nidia, qui a surpris la conversation, s'empare du flacon et le fait boire à Lycias qui devient fou. Nidia accuse le grand prêtre d'avoir voulu attenter à la vie de son maître. Arbax la tue et fait arrêter Lycias sous l'inculpation d'assassinat. Il est jugé et condamné à être jeté aux lions. Mais le jour de l'exécution le Vésuve entre en éruption et détruit Pompéï. Lycias et Hélène sortiront sains et saufs de cet horrible cataclysme

   
1953 Le père de mademoiselle
 

Avec : Arletty (Edith Mars), Suzy Carrier (Françoise Marinier), Jacques François (Michel Leclair), Denise Grey (Mme. Isabelle Marinier), André Luguet (M. Marinier) 1h40.

Vedette de théâtre capricieuse et très fêtée, Édith Mars a pour protecteur le Garde des Sceaux en personne, Renaudin, qui l'entretient sur un grand pied. Le voici en train de la complimenter, à l'issue d'une représentation de " Madame Sans-Gêne ", escorté de son fidèle attaché de cabinet, le jeune Michel Leclair. Mais ce dernier n'a d'yeux que pour la secrétaire de la diva, la ravissante Françoise Marinier, fille d'un modeste conseiller à la Cour de Nancy, qui a quitté sa famille parce que celle-ci voulait la marier contre son gré. Un hasard va amener précisément ses parents, en visite à Paris, dans l'hôtel particulier de l'actrice, laquelle, pour s'amuser à leurs dépens, fait endosser une de ses somptueuses toilettes à Françoise, tandis qu'elle-même se fait passer pour sa secrétaire, aux ordres de " Mademoiselle". Le subterfuge réussit pleinement. Les Marinier sont éblouis par ce luxe, et ferment les yeux sur le statut probable de femme entretenue de leur fille.

Devant partir en tournée à Bruxelles, Édith persuade Françoise de faire durer la comédie. Le père Marinier mène grand train dans ce qu'il croit être l'appartement de sa fille. Quant à Leclair, plus amoureux que jamais, il se prête lui aussi au jeu et se fait fort d'obtenir de l'avancement pour le père de sa dulcinée.

Le quiproquo est à son comble quand Renaudin, en visite chez sa maîtresse, est accueilli complaisamment par Marinier, qui au passage se vante de ses protections. Mais Françoise, incapable de mentir plus longtemps, dévoile la supercherie. La plus déçue est sa mère, toute disposée à profiter hypocritement de la situation. Le couple va-t-il regagner piteusement sa province ? Non, car le ministre, bon prince, ayant passé l'éponge, le père de " Mademoiselle " vient d'être opportunément muté dans la capitale. Tout rentre dans l'ordre, et Michel et Françoise pourront aller filer le parfait amour sur la Côte d'Azur.

   
1963 Hommage à Debussy
   
   
1967 Le cinéma du diable
   
   
1978 La féerie des fantasmes
Retour