Dalton Russell et son équipe de braqueurs décident de cambrioler dans le centre ville de Manhattan et en plein jour une succursale d'une banque du groupe contrôlé par Arthur Case. Duun commando de quatre personnes y pénètre sous les oripeaux d'une équipe de peintres en bâtiment. Combinaisons et capuches noires, lunettes de soleil, masques et gants blancs. L'établissement est illico barricadé de l'intérieur, ses dispositifs de sécurité et d'alarme neutralisés, les clients et employés rassemblés violemment, sommés d'enfiler la même tenue anonyme que leurs agresseurs, et répartis dans diverses pièces.
La police est très vite alertée et arrive sur place pour tenter de négocier le transfert des otages : l'opération est dirigée par Keith Frazier et son acolyte, le détective Bill Mitchell.
Mais très vite, les agissements des voleurs sont étranges. Pourquoi cette prise d'otages ? Pourquoi cette mascarade de l'uniformisation ? Pourquoi ce retard pris au pillage des coffres ? Pourquoi cette installation dans la durée ?
Arthur Case, le puissant directeur de la banque, vieil homme très digne au passé très trouble, en sait manifestement davantage, ainsi que la redoutable négociatrice qu'il engage, Madeline White, pour tenter, avec le soutien du maire de la ville, de mettre Frazier hors-jeu.
Frazier pense qu'il y a anguille sous roche, discute avec Russell, semble le convaincre avant qu'il n'exécute un otage.
Il est alors dessaisi de l'affaire mais se rend compte qu'ils ont toujours été mis sous écoute et prévient Darius de ne pas attaqué. Russell, à l'écoute libère alors les otages auxquels se mêlent les criminels.
Deux jours plus tard, Russell sort de sa cachette avec la lettre prouvant le passé nazi de Case et les diamants volés aux juifs. Il laisse la bague pour compromettre Case et un diamant à Frazier pour qu'il puisse offrir une bague de fiançailles à sa copine.
Avec la bague volée aux juifs Frazier obligera le maire à dénoncer Case afin qu'il soit traduit devant un tribunal pour crime de guerre.
Produit américain formaté avec une intrique qui se veut complexe à la manière de Usual suspects. Mise en scène plate avec tout juste une habile utilisation des flashes-forward pour immobiliser le temps du cambriolage avec celui de l'interrogatoire des otages à l'issue de leur libération, et parmi lesquels se dissimulent les criminels.
Aucune dimension tragique chez Dalton Russell, tout juste apte à tenir des discours anti-violence sur les jeux vidéo et le respect mais se servant en fait des crimes nazis pour s'enrichir comme celui qu'il est censé combattre.
Caricature à tous les étages. L'engagement de Spike Lee se réduit aujourd'hui à confier la conduite de l'intrigue à des policiers noirs alors que tous les puissants sont corrompus et incompétents.
Eugenio Renzi voit une critique métaphorique du Potriot act dans ce film qui peut ainsi se rattacher à ceux marqués par l'influnence du Onze septembre. En Amérique même, chacun est un terroriste en puissance. L'idée que l'ennemi est à l'intérieur remet en cause l'idée d'axe du mal, puisque le mal est au sein même de la société et que ce sont les membres de la société qui retourne la violence contre elle.