Electra Glide in Blue

James William Guercio
1973

Genre : Western

Avec : Robert Blake (John Wintergreen), Billy Green Bush (Zipper Davis), Mitch Ryan (Harve Poole), Jeannine Riley (Jolene), Elisha Cook Jr. (Crazy Willie), Royal Dano (le médecin légiste), Hawk Wolinski (David, le chauffeur du bus), Peter Cetera (Bob Zemko), Terry Kath (l'assassin), Lee Loughnane (l'homme cochon). 1h54.

dvd

John Wintergreen est motard dans la police américaine. Il rêve d'être inspecteur, notamment pour compenser les complexes de sa petite taille. Il est amené a faire le chauffeur de l'inspecteur Harve Poole qui enquête sur un crime, et le trompe avec sa maitresse, Jolene. Il a pour partenaire Zipper davis

Road movie immobile et contemplatif, western moderne partout hanté par le fantôme de John Ford, Electra Glide in Blue fut tourné à Monument Valley et en Cinémascope. Avec ses paysages sublimes, son atmosphère mélancolique, ce film, à la fois culte et injustement méconnu, prend le contre pied de Easy Rider (Denis Hopper, 1969) ici, les flics tirent même sur son affiche ! Il explore les états d’âme d’une classe moyenne déboussolée, coincée entre l’essoufflement de la contre-culture et la corruption des valeurs conservatrices.

Producteur de musique, compositeur et ancien manager du groupe Chicago (dont les membres font une courte apparition sous les traits de bikers hippies), Guercio, alors âgé de 27 ans, signe son premier et unique film. Révélé dans De sang froid (Richard Brooks, 1963), popularisé par la série Baretta dans lequel il interprétait le rôle d’un flic hors normes, Robert Blake réapparût à la fin des années 1990 sous les traits cadavériques de L’Homme mystère dans Lost Highway de David Lynch. Ici, il incarne un anti-héros typique du cinéma américain des années 1970, fort d’un idéal professionnel et moral que le film va méthodiquement détruire. La scène finale, aussi abrupte qu’éblouissante, compte sans doute parmi les plus belles séquences de l’histoire du cinéma.

Enfin, la bande originale du film, composée par James Willliam Guercio lui-même, est une merveille.

critique du DVD
Editeur : Wild Side Video, juin 2009. 2h03 minutes | Master restauré Anglais Mono | Sous-titres : Français
critique du DVD

Supplément :

  • Présentation du film par Jean-Baptiste Thoret (13’)