(1889-1981)
|
||
41 films | ||
1 | ||
3 | ||
histoire du cinéma : Impressionnisme |
Personnage romantique par excellence, Abel Gance est né à Paris le 25 octobre 1889. Se croyant doué pour le théâtre, il commence par jouer la comédie (dans le registre mélodramatique) et par écrire des pièces en vers. Il tâte aussi un peu du cinéma, joue Molière jeune dans un film de Léonce Perret, écrit des scénarios pour Gaumont.
Mais très vite c'est la réalisation et la production indépendante qui l'attirent. Son ambition le pousse vers les "grands sujets", les grands personnages, interprétés par de grands acteurs (Max Linder, Léon Mathot, Harry Baur). La gloire lui vient, au lendemain de l'armistice, avec J'accuse, vigoureux pamphlet contre la guerre (dont il fera un "remake" parlant en 1938). Le style de Gance s'y affirme : c'est celui d'un romantisme échevelé qui ne craint pas la grandiloquence.
Ses deux grands films muets, La roue et Napoléon, porteront à leur paroxysme ces qualités et ces défauts. Le second, conçu pour le "triple écran", regorgeant de trouvailles visuelles et d'audaces en tous genres, mobilisant une figuration énorme, le ruina.
La chute fut douloureuse avec le parlant. Gance ne tourne plus que des mélos (de Georges Ohnet, Dumas père et fils, Octave Feuillet, etc.) et ne peut que rarement s'affirmer le grand visionnaire qu'il fut ou crut être : Un grand amour de Beethoven, la délirante Vénus aveugle ou l'intimiste et charmant Paradis Perdu. Gance (qui est en outre l'inventeur de plusieurs perfectionnements techniques : l'écran panoramique, le pictographe, la perspective sonore) accumule les projets qui n'aboutissent pas. Cependant, grâce à Nelly Kaplan, qu'il rencontre en 1954, il retrouve le succès en réalisant La tour de Nesle (1954) et Austerlitz (1960). Jusqu'à sa mort, à Paris, le 10 novembre 1981, il justifia la prédiction de Louis Delluc, il "ne cessa jamais de voir grand". Un film lui a été consacré en 1963, par son assistante Nelly Kaplan : Abel Gance, hier et demain.
FILMOGRAPHIE :
1928 Marines et cristaux (cm), 1953 Quatorze-juillet (cm), 1956 Magirama (cm)
1911 | La digue |
1912 | Le nègre blanc |
1912 | Il y a des pieds au plafond |
1912 | Le masque d'horreur |
1915 | Un drame au château d'Acre |
1915 | La folie du docteur Tube |
1915 | La fleur des ruines |
|
|
1915 | L'énigme de dix heures |
|
|
1915 | L'héroïsme de Paddy |
|
|
1915 | Strass et Cie |
1916 | Les gaz mortels |
1916 | Le fou de la falaise |
1916 | Fioritures |
|
|
1916 | Ce que les flots racontent |
|
|
1916 | Le périscope |
1917 | Barberousse |
1917 | La zone de la mort |
1917 | Le droit à la vie |
|
|
1917 | Mater Dolorosa |
Avec : Emmy Lynn (Manon Berliac), Firmin Gémier (Emile Berliac),
Armand Tallier (François Rolland), Anthony Gildès (Jean),
Paul Vermoyal (Jean Dormis). 1h20.
Une jolie femme, Manon, s'ennuie auprès de son mari, spécialiste éminent des maladies de l'enfance. Emile Berliac, sans cesse occupé par ses patients, délaisse son épouse. À bout, elle propose à son jeune beau-frère, écrivain de talent, de fuir avec elle. Claude refuse. La jeune femme essaie alors de se suicider ; son beau-frère se précipite, veut la désarmer ; il se blesse grièvement. Il peut toutefois écrire une lettre rapide dans laquelle il revendique le suicide pour que la femme de son frère soit épargnée. Il meurt. Trois années passent durant lesquelles Manon a chéri son enfant. Tout à coup le passé reparaît, menaçant. Un individu sans scrupule, un maître-chanteur a trouvé une lettre de Manon fort compromettante. Il la propose à la malheureuse qui, affolée, rachète cette preuve. Pour son malheur, le docteur Berliac met la main sur la lettre. Dans sa colère jalouse, il trouve le châtiment qui va torturer la mère aimante. Il éloigne l'enfant à son insu, le fait garder au loin. Et il menace : si Manon ne donne pas le nom de celui à qui elle écrivait, ce sera la preuve que le petit Jean n'est pas le fils du médecin. Or, l'enfant tombe malade. Sa mère le sait, mais en dépit de ses supplications, Emile Berliac se tait, ne révèle rien sur la maladie, continue de le cacher. Terrassée par la douleur, ravagée par le chagrin, la pauvre femme demande humblement qu'on lui dise si Jean est encore vivant. Elle parlera alors. Emile Berliac s'émeut devant cette souffrance. Il consent à pardonner. Mieux, il amène à sa femme leur enfant parfaitement guéri. La tempête s'apaise. Les époux pourront peut-être s'aimer encore. Ce fut en 1917, un énorme succès, et les critiques de l'époque, d'Émile Vuillermoz à Colette, aussi bien que le public s'enthousiasmèrent pour une oeuvre qui faisait subir à une donnée de mélodrame ce que Gance appelait une "transmutation esthétique". Résultat obtenu par le dépouillement voulu du décor qui devait ainsi accentuer l'intensité dramatique de certaines scènes, par la qualité des interprètes: Emmy Lynn en tête (qui fut également une des grandes interprètes de L'Herbier et qu'on revit encore en 1942 dans Le lit à colonnes, son dernier film) et Firmin Gémier, puissant acteur de théâtre et metteur en scène d'importance; par les éclairages étudiés et subtils qui ajoutaient à l'émotion de l'histoire. Histoire qui ne reculait devant aucune outrance et qui participait du goût théâtral de ce temps-là. L'art cinématographique y ajoutait à la fois un halo de poésie et une force inattendue. |
|
1918 | La dixième symphonie |
Avec : Séverin-Mars (Enric Damor), Jean Toulout (Fred Ryce),
Emmy Lynn (Eve Dinant), André Lefaur (Le marquis de Croix St-Blaise),
Elizabeth Nizan (Claire Damor).
Ève Dinant vient de tuer Vara, la soeur de Fred Ryce. Ève est la maîtresse de ce dernier, dont elle partage, bien malgré elle, la vie de débauche. Or, Vara avait menacé la jeune femme de révéler la nature de ses rapports avec son frère si elle persistait dans son intention de le quitter. Et c'est pour se soustraire à cette menace qu'Ève, affolée, a tiré sur Vara. Noceur et joueur, Ryce vit aux crochets de sa maîtresse, riche héritière dont la fortune lui est indispensable. Et, désormais, le gigolo est maître de la situation : si Ève le quitte, il la dénonce... Et il a la preuve du meurtre : l'empreinte sanglante de la patte du lévrier d'Ève sur la moquette de la chambre de sa soeur. Pour éviter la Cour d'Assises, Ève se soumet une fois encore à son amant, qui maquille le crime en suicide. Peu après ce drame, la jeune femme réussit, moyennant une grosse somme, à éloigner Fred, définitivement croit-elle. Sa dignité retrouvée, elle épouse un compositeur, Enric Damor, qui ignore tout de son passé. Une nouvelle vie commence pour Ève, que son mari adore, et Claire, née du premier mariage d'Enric, chérit sa belle-mère. C'est alors que réapparaît Ryce, qui a séduit Claire, dont il est le premier amour. La jeune fille a un autre soupirant, le marquis de Groix St-Blaise, personnage grotesque qui, par jalousie, provoque son rival en duel et se couvre de ridicule. Claire présente Fred à son père... et à Ève qui, effondrée, va tout tenter pour que sa belle-fille n'épouse pas l'ignoble individu. Bien sûr, celui-ci la menace de révéler son passé à Damor. Mais Ève ne renonce pas : elle va même jusqu'à laisser croire à Enric qu'elle est amoureuse de Fred et que c'est là un obstacle insurmontable à la réalisation des tendres projets de Claire. Mais ce faux aveu, au contraire, précipite la décision de Damor de marier sa fille à son prétendant. Se croyant trahi par son épouse, le musicien compose alors, en hommage à son maître Beethoven, une symphonie déchirante dans laquelle il tente d'exorciser sa détresse en l'idéalisant. Bouleversée, Ève baptise cette oeuvre intime «Dixième symphonie». Puis elle annonce à Fred qu'elle est prête à renouer et à partir avec lui. Ravi, le bellâtre en profite pour rompre avec Claire. Celle-ci, désireuse de connaître sa rivale et de se venger, suit Fred jusqu'au lieu de son rendez-vous secret avec... Ève, qui révèle son passé à la jeune fille. Les deux femmes, au comble de l'émotion, s'étreignent devant Ryce qui, comprenant qu'il a tout perdu, se suicide. Informé à son tour du sublime sacrifice de son épouse, Damor pardonne et, dans ses bras, savoure l'amour retrouvé et le succès mondial de la «Dixième symphonie». |
|
1919 | J'accuse ! |
Avec : Romuald Joubé (Jean Diaz), Séverin-Mars (François
Laurin), Maryse Dauvray (Edith Laurin), Maxime Desjardins (Maria Lazare),
Angèle Guys (Angele), Mancini (La mère de Jean). 2h46.
Dans un village de Provence vivent deux hommes aussi dissemblables que possible. Jean Diaz est un poète, qui n'a pas quitté sa mère et qu'exalte la joie de vivre. François Laurin est un être jaloux et brutal qui rend malheureuse sa femme Edith. La guerre arrive. Devant l'ordre de mobilisation, Jean Diaz déchire ses poèmes, tandis que François Laurin, tout de suite incorporé, a exilé Edith chez son père dans les Ardennes... |
|
1923 | La roue |
Avec : Séverin Mars (Sisif),
Ivy Close (Norma), Gabriel de Gravone (Élie), Pierre Magnier (L'ingénieur),
Georges Terof (chauffeur). 2h30.
le mécanicien-chef Sisif recueille une petite orpheline à la suite d'une catastrophe de chemin de fer. Elle s'appelle Norma et, dès lors, le malheur va rôder autour de Sisif et en faire sa proie. Norma est élevée avec Élie, le fils de Sisif. Celui-ci a appris le métier de luthier et espère retrouver le secret de Stradivarius... |
|
1924 | Au secours |
Avec : Max Linder (Max), Jean Toulout (Le comte Alain de Mauléon), Gina Palerme (Suzanne). 0h25.
Au Club des excentriques, le comte de Mauléon tient devant ses amis des propos très pessimistes sur son château, qu'il prétend hanté. Selon lui, personne ne peut rester sur place jusqu'aux douze coups de minuit et les plus téméraires renoncent. Max relève le défi et il parie gros avec le châtelain qu'il réussira là où les autres ont échoué. Il se rend donc au château, où les surprises les plus impressionnantes l'attendent pour le décourager : majordome sans tete, animaux sauvages, monstres en tous genres... Il résiste pourtant et se voit déjà vainqueur. Sur le point de gagner son pari, il reçoit un appel désespéré de sa jeune épouse Suzanne : un inconnu s'est introduit dans sa chambre ! Épouvanté, Max appuie sur la sonnette fatidique : "Au secours! Au secours!" Les qouze coups de minuit se font entendre. L'agresseur se démasque alors : ce n'est autre que le comte de Mauléon, qui avait monté cette mise en scène pour terroriser Suzanne et surtout Max. L'astucieux châtelain avant engagé toute une troupe de figurants pour semer la panique et faire fuir les candidats. De cette manière, il pouvait renflouer ses finances déficientes grâce à la mise des paris. Pas rancunier pour deux sous, Max acquitte sa dette au comte, tout à sa joie de retrouver Suzanne saine et sauve. |
|
1927 | Napoléon |
Avec : Albert Dieudonné (Napoléon Bonaparte), Edmond Van Daële (Maximilien Robespierre), Alexandre Koubitzky (Danton). 3h42.
Bonaparte enfant, à l'école de Brienne, on le suit depuis le Club des Cordeliers où il rencontre Danton et Rouget de l'Isle jusqu'en Corse d'où il s'enfuit pourchassé par les paolistes. Le siège de Toulon; les journées de Thermidor et de Vendémiaire durant lesquelles, grâce à l'intervention de Barras, il devient général d'infanterie; le mariage avec Joséphine de Beauharnais; enfin, la ruée victorieuse de l'armée d'Italie, galvanisée par son chef. |
|
1930 | La fin du monde |
Avec : Abel Gance (Jean Novalic), Colette Darfeuil (Genevieve de Murcie),
Victor Francen (Martial Novalic). 1h45.
Les deux frères Novalic symbolisent l'un le Rêve, l'autre l'Action. Jean Novalic, véritable prophète, voudrait sauver l'humanité, mais la foule se moque de lui. Son frère Martial, astronome réaliste et actif s'oppose à deux puissants financiers, Schomburg et Werster. Or Martial découvre qu'une comète se précipite à la rencontre de la Terre... |
|
1932 | Mater Dolorosa |
Avec : Jean Galland (Gilles Berliac), Line Noro (Marthe Berliac), Gaston
Dubosc, Antonin Artaud.
Une jolie femme, Marthe, s'ennuie auprès de son mari, spécialiste éminent des maladies de l'enfance. Gilles Berliac, sans cesse occupé par ses patients, délaisse son épouse. À bout, elle propose à son jeune beau-frère, écrivain de talent, de fuir avec elle. Claude refuse. La jeune femme essaie alors de se suicider; son beau-frère se précipite, veut la désarmer; il se blesse grièvement. Il peut toutefois écrire une lettre rapide dans laquelle il revendique le suicide pour que la femme de son frère soit épargnée. Il meurt. Trois années passent durant lesquelles Marthe a chéri son enfant. Tout à coup le passé reparaît, menaçant. Un individu sans scrupule, un maître-chanteur a trouvé une lettre de Marthe fort compromettante. Il la propose à la malheureuse qui, affolée, rachète cette preuve. Pour son malheur, le docteur Berliac met la main sur la lettre. Dans sa colère jalouse, il trouve le châtiment qui va torturer la mère aimante. Il éloigne l'enfant à son insu, le fait garder au loin. Et il menace : si Marthe ne donne pas le nom de celui à qui elle écrivait, ce sera la preuve que le petit Pierre n'est pas le fils du médecin. Or, l'enfant tombe malade. Sa mère le sait, mais en dépit de ses supplications, Gilles Berliac se tait, ne révèle rien sur la maladie, continue de le cacher. Terrassée par la douleur, ravagée par le chagrin, la pauvre femme demande humblement qu'on lui dise si Pierre est encore vivant. Elle parlera alors. Gilles Berliac s'émeut devant cette souffrance. Il consent à pardonner. Mieux, il amène à sa femme leur enfant parfaitement guéri. La tempête s'apaise. Les époux pourront peut-être s'aimer encore. En 1932, Abel Gance reprit en parlant l'histoire de 1917 qui n'obtint qu'un succès d'estime en dépit de la solide interprétation de Line Noro et de Jean Galland. Les temps avaient changé et accusaient certaines outrances qu'on avait excusées autrefois. |
|
1932 | Le maître de forge |
1934 | La dame aux camélias |
1934 | Poliche |
Didier Mereuil, surnommé Poliche, très amoureux de la belle Rosine, joue les boute-en-train pour lui plaire. Elle ne l'aime pas et se laisse séduire par un fringant aviateur. Elle apprend un jour que Poliche n'est qu'une façade et que Didier est un homme sérieux. Elle tente de vivre avec lui mais en vain et le quitte sans espoir de retour. | |
1935 | Le roman d'un jeune homme pauvre |
Avec : Marie Bell, Gaston Dubosc, Pierre Fresnay, Marcelle Praince.
2h00.
Maxime de Champcey, marquis ruiné, entre comme régisseur chez le richissime Laroque et s'éprend de sa fille, Marguerite.Elle l'aime aussi mais le repousse le croyant chasseur de dot. Une révélation sensationnelle rend à Maxime sa fortune qui avait été dérobée par le grand-père de Marguerite, et les jeunes gens laissent parler leur cur. |
|
1935 | Jérôme Perreau |
Avec : Georges Milton , Irène Brillant , Serge Grave.
En 1648, la France vit des temps troublés. La Fronde vise le premier ministre, l'impopulaire cardinal Mazarin, protégé et amant de la régente Anne d'Autriche. Ses plus farouches opposants au sommet de l'État sont l'archevêque de Gondi, le duc de Beaufort et la duchesse de Chevreuse. Le peuple, de son côté, diffuse des libelles satiriques contre le prélat. L'un des plus pittoresques parmi ces trublions est un tailleur-pourpointier des Halles, Jérôme Perreau... |
|
1935 | Lucrèce Borgia |
Avec : Edwige Feuillère , Gabriel Gabrio , Maurice Escande.
A la fin du xve siècle, le pape Alexandre VI règne sur Rome par la terreur. Il a trois enfants : César, bête féroce assoiffée de plaisirs et de sang ; Jean, efféminé et frivole ; Lucrèce, enfin, lascive créature qui collectionne les amants. Perfidie, cruauté et débauche définissent le pouvoir des Borgia, que Savonarole, un prêtre fidèle à la parole de Dieu, dénonce avec véhémence... |
|
1937 | Un grand amour de Beethoven |
Avec : Harry Baur (Ludwig Van Beethoven), Annie Ducaux (Therese de Brunswick), Jany Holt (Juliette Guicciardi). 1h56.
Le grand amour c'est celui que Beethoven voue à Giulietta Guicciardi, qu'il rencontra en 1801 dans les salons de Vienne, sans comprendre qu'elle ne lui témoignait qu'une grande amitié et beaucoup d'admiration. Par un soir d'été, Giulietta se confie à lui tandis que Beethoven improvise ce qui sera baptisé "Sonate au clair de lune"... |
|
1938 | J'accuse |
Avec : Victor Francen (Jean Diaz), Line Noro (Edith), Marie Lou (Flo), Jean-Max (Henri Chimay). 1h44.
Diaz, seul rescapé d'une patrouille en 1918, a juré d'empêcher que survienne une nouvelle guerre. Il invente un verre indestructible mais il sombre dans la folie et son invention lui est volée. 20 ans plus tard, il retrouve la raison pour apprendre la mobilisation générale. Il part pour Verdun. Scenario différent et version parlante par rapport à 1919. |
|
1938 | Le voleur de femmes |
Avec : Jules Berry (Sadoc Torner), Annie Ducaux (Anita), Suzanne Desprès
(Madame Torner), Jean-Max (Barchevin), Blanchette Brunoy (Madeleine
Barchevin), Marie Lou (Pivoine). 1h27.
Sadoc Torner s'est toujours joué des femmes. Il s'éprend cependant d'une jeune fille qui connait bientôt son passé, aussi l'aventurier est-il oblige de fuir. Il retrouve plus tard celle qu'il allait aimer, elle est mariée et heureuse. Torner tente de ruiner le mari et de la compromettre. Il échoue, il a tout perdu. |
|
1939 | Louise |
Avec : Grace Moore (Louise), Georges Thill (Julien), André Pernet
(Le père de Louise), Suzanne Desprès (La mère de
Louise). 1h23.
Julien, compositeur montmartrois amoureux de Louise, une jeune ouvrière couturière, écrit pour elle un opéra, lui envoie des fleurs et chante à sa fenêtre. Les parents de Louise voient d'un mauvais oeil cette fréquentation et refusent le mariage de leur fille... |
|
1940 | Paradis perdu |
Avec : Fernand Gravey (Pierre Leblanc), Micheline Presle (Janine Mercier), Elvire Popesco (Sonia Vorochine). 1h35.
En 1913, un peintre, charmant garçon, rencontre une cousette. Le 14 juillet, Pierre improvise pour sa compagne une robe si belle qu'elle va remporter un prix d'élégance. La vie sourit aux amoureux et ce n'est qu'un soir, au bord de la Marne, dans la douceur d'une fin de promenade, qu'ils se voient tout à coup face à la guerre. Pierre rejoint le front alors que Janine attend un enfant... |
|
1943 | La vénus aveugle |
Avec : Viviane Romance, Georges Flamant, Lucienne Lemarchand.
Clarisse est une belle jeune femme qui a posé pour la publicité des cigarettes "Vénus". Souffrant de troubles de la vue, elle apprend qu'elle est atteinte d'un décollement de la rétine et qu'elle va bientôt être aveugle. Elle regagne avec sa soeur Mireille son logis : un bateau échoué, "Le Tapageur", où elle vit avec celui qu'elle aime, Madère, un ancien capitaine au long cours. Pour éviter à ce dernier la compagnie d'une infirme, elle simule une infidélité, provoquant la fureur de son amant et son départ pour une longue croisière. Clarisse reprend son premier métier de chanteuse, au cabaret "Le Bouchon rouge", tenu par le brave Indigo et sa femme Marceline. Un évanouissement sur scène lui révèle qu'elle est enceinte. Elle met au monde une petite fille, Violette. Madère rentre au bout d'un an, marié à une femme riche et oisive, Giselle. Ils attendent un enfant, qui sera baptisé le jour même où Violette, atteinte de diphtérie, meurt prématurément. Devenue aveugle, Clarisse se retire sur "Le Tapageur". Sa soeur décide de révéler la vérité à Madère. Celui-ci, qui n'est pas heureux en ménage, vient rendre visite à Clarisse sous une fausse identité. Avec quelques amis, ils montent une généreuse supercherie en faisan croire à l'infirme qu'ils partent tous en croisière sur "Le Tapageur". Mais Clarisse a vu avec les yeux du coeur : alors que le navire s'apprête effectivement à lever l'ancre, elle recouvre la vue et reconquiert du même coup son amour. |
|
1943 | Le capitaine Fracasse |
Avec : Fernand Gravey (Le Baron
de Cigognac), Assia Noris (Isabelle), Jean Weber (Le duc de Vallombreuse),
Roland Toutain (Scapin), Vina Bovy (Séraphine), Lucien Nat (Agostin),
Alice Tissot (Dame Léonarde), Maurice Escande (Le marquis). 1h48.
Dans la première moitié du XVIIe siècle, vivait en Gascogne, au château de la Misère, le jeune baron de Sigognac, complètement ruiné. Une troupe de comédiens ambulants s'arrêta dans la cour du manoir, Sigognac leur offrit l'hospitalité, remarqua la beauté d'Isabelle qui jouait les ingénues et conçut le projet de suivre le chariot de Thespis dans ses pérégrinations. Le vieil acteur qui jouait jusqu'alors Matamore venant de mourir, Sigognac juvénile et bondissant allait le remplacer avantageusement sous le nom de Capitaine Fracasse.. |
|
1955 | La tour de Nesle |
Avec : Michel Bouquet (Louis XI), Pierre Brasseur (le Capitaine Jean
Buridan), Lia Di Leo (Princesse Blanche). 2h00.
Chaque nuit, la reine Marguerite de Bourgogne et ses deux soeurs se donnent à des gentilshommes, attirés à la Tour de Nesle par les soins d'une jolie rabatteuse. Au matin, les amants comblés sont égorgés par des sbires à la solde de la reine, qui espère ainsi cacher ses orgies. Buridan, un ancien page de la reine, et Philippe d'Aulnay sont parmi les élus d'un soir... |
|
1960 | Austerlitz |
Avec : Pierre Mondy, Martine Carol, Jean Marais, Georges Marchal, Vittorio
De Sica, Michel Simon, Orson Welles, Elvire Popesco, Jack Palance, Leslie
Caron, Claudia Cardinale, Jean-louis Trintignant, Ettore Manni. 2h45.
Napoléon Bonaparte va bientôt être couronné et sacré empereur sous le nom de Napoléon 1er par le pape Pie VII. Nous sommes en 1802, l'aigle est à son zénith, la victoire d'Ulm vient d'être remportée. Une nouvelle campagne se prépare et Napoléon qui campe à Schönbrunn dans le palais impérial doit affronter bientôt les armées russes du tzar Alexandre 1er et les soldats autrichiens de l'empereur François II. La supériorité numérique de ses adversaires est écrasante. En même temps l'Angleterre préoccupe Napoléon; il rêve de l'envahir et combine des plans de débarquement. Finalement à Austerlitz la bataille se déclenche et se termine par la victoire complète de l'empereur des Français. |
|
1963 | Cyrano et d'Artagnan |
Avec : Jean-Pierre Cassel (D'Artagnan), José Ferrer (Cyrano), Sylva
Koscina (Ninon de Lenclos), Dahlia Lavi (Marion Delorme), Michel Simon
(Le duc de Mauvrières), Philippe Noiret (Louis XIII), Ivo Garrani (Laubardemont),
Rafael Rivelles (Richelieu), Mario Pasante (Le père Jean), Barco Bari
(Tréville), Gabrielle Dorziat (La mère de d'Artagnan). 2h20.
En 1642, le royaume de France est en état de complot permanent. C'est Louis XIII qui, en principe, gouverne mais c'est, en réalité, le cardinal Richelieu qui détient le pouvoir. Les uns prennent le parti du roi, donc du cardinal; d'autres, comme Cinq-Mars, se rangent du côté de la reine, la belle Anne d'Autriche. Cyrano et d'Artagnan, tous deux originaires de Gascogne, se sont rencontrés sur la route qui les mène vers Paris. C'est en ferraillant côte à côte contre des écorcheurs, des détrousseurs et autres bandits de grands et petits chemins, que les jeunes gens - ils ont l'un et l'autre 25 ans - se sont liés d'une solide amitié. Ils se sont vantés de titres ronflants, d'immenses richesses, mais la réalité est plus prosaïque : Cyrano et d'Artagnan sont pauvres et ils montent à Paris pour chercher fortune. Pour la trouver, le premier compte sur son intelligence, le second sur son charme. Leur amitié va être mise à rude épreuve car, dans la capitale, l'un, Cyrano, se met au service du Roi, l'autre, d'Artagnan, à celui de la Reine. Qui plus est, nos héros font la connaissance de deux courtisanes, Marion Delorme et Ninon de Lenclos; chacun aimera l'une et sera aimé de l'autre! De cet imbroglio politique - la conspiration de Cinq-Mars contre Richelieu sera déjouée et son auteur mis à mort - et sentimental - chacun trouvera enfin sa chacune - Cyrano et d'Artagnan sortiront indemnes, toujours aussi pauvres mais amis comme jamais ! |
|