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A la fin du xve siècle, le pape Alexandre VI règne sur
Rome par la terreur. Il a trois enfants : César, bête féroce
assoiffée de plaisirs et de sang ; Jean, efféminé
et frivole ; Lucrèce, enfin, lascive créature qui collectionne
les amants. Perfidie, cruauté et débauche définissent
le pouvoir des Borgia, que Savonarole, un prêtre fidèle
à la parole de Dieu, dénonce avec véhémence...
Suivant les conseils de Machiavel, César a l'ambition de soumettre
les duchés et comtés italiens qui échappent à
l'autorité pontificale. Tous les moyens seront bons pour y parvenir.
Sforza, l'un de ses ennemis, comte de Pesaro, a séduit et épousé
Lucrèce : il doit disparaître ! Mais Jean protège
la fuite de son beau-frère : "La famille est trop nombreuse",
chuchote Machiavel à l'oreille de César, qui fait assassiner
son frère par ses sbires, Fracassa et Micheletto. Ainsi Sforza
mais aussi Filippo, un sculpteur, Mario, un capitaine, périront-ils
pour avoir, tour à tour, conquis le coeur de Lucrèce et
contrecarré les plans de César. Celui-ci entend en effet
que sa soeur convole avec Alphonse d'Aragon pour devenir duchesse de
Naples. Et il faut bien qu'elle soit libre pour que soit célébré
ce mariage. Lucrèce, épouse et enfin mère, connaît
le bonheur. César a dissuadé son père, meurtri
par la mort de Jean, de dénoncer son crime. Savonarole, brûlé
sur le bûcher, une révolte populaire matée, César
se voit proche du but, lorsqu'il apprend qu'Alphonse ne sera jamais
duc de Naples. Par contre, le duché de Ferrare serait disponible...
Qu'à cela ne tienne: Alphonse est proprement étranglé
! Et César n'a plus qu'à convaincre sa soeur, pourtant
effondrée, que tous ses meurtres ont servi la papauté.
Plus tard, Lucrèce de Ferrare, apprend la mort de son frère:
elle décrète un deuil de trois mois.