L'aigle vole au soleil

Frank Wead, qui n'a pas encore le droit de voler, monte en avion avec le militaire Herbert Hazard et s'écrase dans une piscine, en pleine garden parrty de l'Amiral. Convoqué devant la commisssion de discipline, il prône une aviation pour la marine.

Wead est marié à Minnie, mais leur bébé, le "Commodore", meurt. Les années passent. Wead reçoit son brevet de pilote. Le couple a désormais deux fillettes, Lila et Doris. Wead les délaisse pour son métier qui l'absorbe beaucoup trop.

1923. La marine remporte la coupe Schneider. Wead était le capitaine de l'équipe gagnante. Wead et son ami Price battent le record de durée de vol en hydravion.

Wead rentre chez lui en permission. Ses filles ne le reconnaissent pas. Il fait une chute dans l'escalier. Son état est très garve. Il est opéré puis soigné au San Diego Naval Hospital et son ami Carson s'occupe activement de sa rééducation. Après plusieurs mois les progrès deviennent evidents

Wead s'est mis à écrire, mais les éditeurs refusent ses manuscrits. Price lui demande de participer à un film sur les porte-avions. Wead va voir John Doodge qui veut un scénario authentique. Il se met au travil. Le résulat est Hell Divers.

A New-York, Wead revoit Carson, devenu chauffeur de taxi et qui lui conseille de retrouver Minnie que Wead a perdue de vue. Ce dernier la rejoint en effet. Ils décident de reprendre leur vie commune, mais la radio annonce le désastre de Pearl Harbor. Wead demande un poste à l'Amirauté.

Wead est affecté sur un porte-avions. Il retouve Carson. C'est le moment de la reconquête des îles. Mais un avion japonais attaque : Carson est blessé en protégeant Wead, victime d'un acident cardiaque. La retraite est inévitable. Il quitte le porte-avion. Tous ses amis d'aujourd'hui comme d'hier sont présents. Wead part rejoindre Minnie.

Pour Patrick Brion : "Réalisé par un autre que Ford, le film se serait sans doute réduit à l'histoire très hagiographique d'un des pércurseurs de l'aéronavale, victime à la fois de la mort de son premier enfant puis de son grave accident qui le rend paralysé. Tous ces éléments, bien evidemment demeurent dans le film mais Ford réalise aussi un des plus beaux films sur le couple. Passionné par son métier, Wead délaisse Minnie et leurs deux anfants, qui ne le reconnaissent même plus. Du coup, Minnie fume davantage et prend l'habitude de sortir et de laisser ses filles seules pour jouer au bridge ou aller boire. La tendresse et le romanesque qui préside à leurs retrouvailles culmine lorsque Minnie caresse la tête de Frank et pose son vsiage sur elle lorsqu'ils décident de revivre ensemble.

Superbement construit, le film passe de la comédie au drame, faisant alterner de joyeuses scènes de bagarre et des moments tragiques, comme la séquence de la mort du "Commodore", le bébé des Wead. La longue séquence consacrée à la rééducation de Wead est une vraie leçon de courage, alors que la rencontre entre Wead et John Dodges est une séquence particulièrement savoureuse."