Tyrone Power, qui joue son propre rôle, rappelle ses origines irlandaises et présente trois histoires courtes.
Dans "La Majesté de la loi" un officier de police doit arrêter un ami, chatelain déchû, vieux distillateur d'alcool, pour agression. Mais le village entier, y compris l'homme agressé le défend.
"Attendez une minute" est une série de vignettes comiques sur des passagers en transit dans une gare. Ou comment un arrêt en gare d'une minute d'un tortillard dure parfois une demi-heure... Le temps de boire quelques bières et d'embarquer une chèvre en première classe, des homards, une équipe de hockey très en retard...
"Quand la lune se lève". 1921, le procès d'un nationaliste irlandais vers la fin de l'occupation anglaise, et son audacieuse évasion. Le condamné à mort, parvient à s'échapper avec l'aide de fausses bonnes soeurs et de l'ensemble des dublinois. La dernière scène montre un policier irlandais qui vient de se laisser berner par le révolutionnaire et qui se demande s'il a raison de croire qu'il est aussi bête qu'il le pense. Il ne lui reste plus qu'à rentrer chez lui en chantonnant "The rising of the moon", un des hymnes de la révolte irlandaise.
Film encore plus enraciné dans les traditions du pays des ancêtres de Ford que L'homme tranquille, Le mouchard ou Révolte à Dublin. Trois petites histoires, comme autant de nouvelles, qui sentent la tourbe, la bruyère et le whisky et qui "racontent presque rien en disant presque tout" de l'âme du peuple irlandais, évidemment. Les récits sont adaptés de Frank O'Connor, Michael J. McHugh et Augusta Gregory dont le titre original donne le nom du film entier.