Accueil Fonctionnement Mise en scène Réalisateurs Histoires du cinéma Ethétique Les genres Les thèmes Palmarès Beaux-arts

L'attente des femmes

1952

Voir : photogrammes du film

(Kvinnors Väntan). Avec : Anita Björk (Rakel), Maj-Britt Nilsson (Martha), Eva Dahlbeck (Karin), Gunnar Björnstrand (Fredrick Lobelius, le mari de Karin), Birger Malmsten, (Martin Lobelius), Jarl Kulle (Kaj). 1h47.

Les familles des quatre frères Lobelius se sont retrouvées pour des vacances estivales aux environs de Stockholm. En attendant le bateau qui doit ramener leurs maris, les quatre belles-sœurs échangent des confidences.

Rakel, lassée de sa vie monotone, a cédé aux avances de Kaj, un ami d'enfance. Son mari Eugène a réagi avec violence, avant de lui pardonner.

Martha a rencontré Martin, le plus jeune des frères Lobelius, alors qu'elle étudiait le dessin à Paris. Quand Martin, par caprice, rejoint la Suède, il ignore que Martha attend un enfant. Pendant son accouchement, à Stockholm, la jeune femme revoit les grands moments de son aventure amoureuse. Elle accepte d'épouser Martin.

Karin, la plus enjouée des quatre belles-sœurs, a épousé Frederik, homme d'affaires plus préoccupé de réussite financière que de bonheur conjugal. En quittant une réception où l'alcool coulait à flots, les deux époux sont bloqués toute une nuit dans la cabine d'un ascenseur en panne. Pour tromper l'ennui, ils parlent d'eux-mêmes et retrouvent les élans amoureux d'antan. Ils envisagent même une nouvelle lune de miel. Mais une fois libéré de sa prison d'une nuit, le couple retrouve les préoccupations de sa vie quotidienne.

Annette, la plus âgée, n'a rien à raconter de sa morne vie conjugale avec Paul, l'aîné des Lobelius.

Maj, la petite sœur de Martha, a écouté les quatre récits. Elle a dix-sept ans et méprise les compromis de ses aînées. Elle s'enfuit en canot à moteur, avec Henrik, le fils d'Annette.

Peut-être influencé par Chaînes conjugales

Dans le premier épisode, la très sensuelle Rakel est aussi bien plus lucide que Kaj, son amant et Eugen son mari (Eugen est mon enfant il souffre beaucoup de son "inutilité"). Lorsque celui-ci ayant appris son infortune conjugale veut se suicider, il est raisonné par son frère, Paul, qui lui dira : " Le pire n'est pas d'être trompé mais d'être seul."

L'épisode central est constitué par les amours parisiennes de Marta et Martin. On y trouve l'une des plus belles figurations de la mort. Lorsqu'elle part pour accoucher, Marta est anxieuse et, en voyant une forme noire devant la porte cathédrale de l'appartement de ses parents, elle déclare :

" J'avais la sensation que la mort m'attendait devant la porte pour m'emmener. Un colporteur ou un ami de mes parents qui ne savait pas qu'ils s'étaient absentés. Mais il devait y avoir une raison. Paralysée par la peur de la mort, ma solitude s'était transformée en solitude morbide. C'était comme dans un rêve, quand on crie sans émettre un son."

Au moment de l'accouchement, la même figure réapparaît, cette fois troublée par les nuages qui embrument l'esprit de Marta, en proie aux souvenirs douloureux de la rupture avec Martin.

L'épisode de Karin et Fredrick est traité sur le mode de la comédie. Le film se termine alors rapidement : Annette n'a rien à raconter de sa morne vie conjugale avec Paul. Maj et Henrik s'en vont sous les regards envieux de Paul et Rakel. La barque passe devant la cabane au bord du lac qui avait vu la chute de Rakel dans l'épisode initial. 

critique du DVD
Editeur : Opening. 2006. VOST
critique du DVD

Edition double DVD avec Les fraises sauvages ou inclus dans le coffret Ingmar Bergman

 

Retour