Le Téléphone (d'après Maupassant) : Rosy passe une nuit particulièrement éprouvante, harcelée au téléphone par un inconnu lui annonçant sa propre mort.
Les Wurdalaks (d'après Tolstoï) : un vampire prend les traits d'une femme pour hanter la campagne slave.
La Goutte d'eau (d'après Tchekhov) : Miss Chester n'aurait peut-être pas dû voler la bague de l'une de ses patientes récemment décédée. Elle rentre chez elle mais une coupure de courant la plonge dans le noir
La peur est au centre de trois histoires. La première histoire, criminelle ne relève pas du fantastique. Presque une leçon de mise en scène à la façon des courts-métrages présentés par Alfred Hitchcock. Comment susciter la peur avec presque rien : un unique accessoire, le téléphone filmé en premier plan, dans un plan large, en gros plans, laissé hors champ pour n'entendre que sa sonnerie.
L'arrivée de deux personnages secondaires relance l'action. Le film est sauvé de l'ennui distingué par l'érotisme de Michelle Mercier qui enlève bas et robe noire pour enfiler un peignoir puis un déshabillé très suggestif.
Six ans après Frankenstein s'est échappé (1957) de Terence Fischer et cinq ans après son Dracula, Bava s'inscrit dans le courant du renouveau du fantastique baroque avec les Wurdalack, histoire de vampires avec contamination successive de tous les protagonistes de l'histoire : hommes, enfants, femmes et héros.
La goutte d'eau, malgré la présence d'un spectre particulièrement rancunier, est un suspens psychologique qui explore les frontières du bien et du mal : un simple vol de bague conduit ici au suicide.
Editeur : Montparnasse. Février 2008
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Le cinéma italien dans une nouvelle collection DVD : film restauré dans un boîtier extra fin pour 10 €. La première série comprend deux grands classiques : L'avventura et Main basse sur la ville et deux inédits en DVD : Le Bel Antonio et Les 3 visages de la peur. |