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(1901-2000)
39 films
   
   
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Jeune plasticien, né dans une famille d’artistes, il découvre le cinéma dès 1919, décorateur pour Marcel L’Herbier. Dans les années vingt, il tourne des courts métrages expérimentaux ; au début du parlant, il travaille à Hollywood sur les versions françaises de films américains, puis tâtonne dans la jungle du cinéma français à la recherche d’une carrière personnelle.

C’est seulement pendant l’Occupation qu’il parvient à s’imposer, avec trois films unissant une écriture de calligraphe et un regard de moraliste féroce porté sur la bourgeoisie du dix-neuvième siècle finissant. Cette causticité qui s’inscrit dans un courant anarchisant (anticlérical, antimilitariste) nourrit ses meilleurs films entre 1947 et 1960. Autant-Lara est alors un cinéaste engagé, un syndicaliste qui milite pour la défense du cinéma français menacé par « l’impérialisme de Hollywood », et s’insurge contre toutes les formes de censure. En 1954, il est, avec ses scénaristes Jean Aurenche et Pierre Bost, la cible principale du jeune François Truffaut qui voit en eux les archétypes du « cinéma de la Qualité ».

Il n’en est pas moins actif jusqu’en 1977, puis publie des volumes de souvenirs polémiques, réglant de vieux comptes avec les milieux du cinéma. À la fin des années quatre-vingt, il esquisse une carrière politique en se faisant élire au Parlement européen sur une liste d’extrême-droite.

Filmographie :

1931 Buster se marie
  Version française de Parlor, bedroom and bath réalisé par Edward Sedgwick en 1931 avec Buster Keaton.
   
1932 Le plombier amoureux
  Version française de The Passionate Plumber réalisé par Edward Sedgwick en 1932 avec Buster Keaton.
   
1932 L'athlète incomplet
 

Avec : Douglas Fairbanks Jr. (Fred Miller), Jeannette Ferney, Arthur Hurni, Barbara Leonard.

   
1933 Ciboulette
Avec : Simone Berriau (Ciboulette), Robert Burnier (Antonin), Armand Dranem (Le père Grenu), André Urban (Monsieur Duparquet), Madeleine Guitty (La mère Pingret), Pomiès (Olivier Métra).

Antonin de Mourmelon, jeune fêtard pas très malin, fatigué et désabusé, promène son ennui dans les restaurants parisiens à la mode en cette fin du Second Empire. Sa maîtresse, la tapageuse Zénobie, le trompe avec le lieutenant Roger de Lansquenet; l'ayant appris, dégoûté, Antonin erre au petit matin dans les Halles où il rencontre M. Duparquet, contrôleur, qui, en lui donnant de sages conseils, essaie de le consoler. La gaîté règne parmi les maraîchers parce que c'est la fête du muguet en ce jour du ler mai, et que Ciboulette vient d'arriver : gentille, souriante, la chanson sur les lèvres; la petite paysanne se moque d'Antonin et l'abandonne pour se faire tirer la bonne aventure par la truculente mère Pingret qui lui annonce trois événements qui vont bouleverser sa vie; elle trouvera un homme sous les choux, sa rivale deviendra blanche en un clin d'oeil, on lui apportera une lettre importante dans un tambour de basque. Effectivement, Ciboulette, de retour à Aubervilliers en compagnie de Duparquet, découvre Antonin endormi sous les légumes de son chariot; un peu plus tard, agacée par la prétentieuse Zénobie venue aux manoeuvres avec son beau hussard, elle lui envoie une jatte de farine au visage. Antonin n'est qu'un benêt qui prend fait et cause pour la péronelle; Ciboulette qui commençait à l'aimer est ulcérée. Sur les conseils de Duparquet, elle quitte la ferme pour devenir cantatrice sous le nom de Conchita Ciboulero. Le succès venu, elle retrouve Antonin qui, se servant d'un accessoire, lui fait parvenir sa lettre d'adieu dans un tambour de basque. Il ne reste plus à Duparquet - qui, autrefois, au temps de la " vie de Bohême " s'appelait Rodolphe - qu'à réconcilier et à unir les amoureux.

   
1936 My partner mister Davis
  (The Mysterious Mr. Davis). Avec : Henry Kendall (Julian Roscoe), Kathleen Kelly (Audrey Roscoe), Morris Harvey (Cecil Goldenburg), A. Bromley Davenport (Sir George Miller). 0h58.
   
1937 L'affaire du courrier de Lyon
(Coréalisé avec Maurice Lehmann. Avec: Pierre Blanchar (Joseph Lesurques & André Dubosc), Dita Parlo (Mina Lesurques), Jacques Copeau (Le juge Daubenton), Charles Dullin (L'aveugle), Sylvia Bataille (Madeleine Brabant). 1h52.

Le 27 avril 1796, an IV de la République, la malle-poste Paris-Lyon est attaquée; ses agresseurs tuent le cocher et s'emparent de la solde de l'armée d'Italie en sept millions d'assignats. Or, ce même jour, un jeune et riche oisif, Joseph Lesurques, avait eu l'idée de s'offrir une escapade campagnarde en compagnie d'Eugénie, une courtisane. Il était allé louer des chevaux chez Choppart au moment où quatre hommes, sous la direction d'un nommé Dubosc, préparaient l'attaque du courrier de Lyon. Les malfaiteurs avaient été frappés, de la ressemblance entre leur chef et ce Lesurques dont, par la même occasion, ils avaient appris qu'il était l'ami de Couriol, un membre de la bande. L'enquête sur l'affaire est confiée au juge Daubenton, un des plus habiles magistrats du moment. Couriol est arrêté alors qu'il tentait d'écouler des assignats volés. Madeleine Bréban, sa maîtresse, dénonce Durochat, l'assassin du cocher. Bientôt, toute la bande est sous les verrous, sauf Dubosc. Apprenant l'arrestation de Couriol, Lesurques va trouver la police. croyant le disculper. Il y est reconnu par deux femmes, des aubergistes qui avaient accueilli et servi Dubosc et ses complices peu avant l'attaque. Lesurques clame son innocence, mais comment la prouver ? Eugénie ! Il avoue alors son infidélité à sa femme Mina, qui comprend que le témoignage de la courtisane est la seule chance de son époux. Mais les charges qui pèsent sur Lesurques et ses co-inculpés sont trop lourdes : tous sont condamnés et guillotinés. Dubosc, témoin de la mort de son sosie, se croit à jamais tranquille. A tort, car Daubenton, peu avant l'exécution, avait reçu Madeleine Bréban. Il n'avait alors pas cru à sa version des faits. Mais le doute puis le remords aidant, il a repris l'enquête et découvert la vérité. Dubosc enfin condamné, Lesurques a été réhabilité.

   
1938 Le ruisseau
(Coréalisé avec Maurice Lehmann) Avec : Françoise Rosay (Régina Berry), Michel Simon (Le Comte Edouard de Bourgogne dit 'L'Escargot').
   
1939 Fric-Frac
(coréalisé avec Maurice Lehmann). Avec : Fernandel (Marcel), Arletty (Loulou), Michel Simon (Jo), Hélène Robert (Renée). 2h00.

Employé chez le bijoutier Mercantieu, Marcel rencontre lors d'une manifestation sportive deux personnages pittoresques : Jo et Loulou. D'emblée, Marcel, bien que pratiquement fiancé à Renée Mercandieu, la fille de son patron, tombe amoureux de Loulou. Il ignore que cette dernière, tout comme Jo, appartient au monde des truands. Dans sa naïveté, Marcel se fait presque le complice du cambriolage de la bijouterie où il travaille. Mais, finalement, Jo et Loulou ne sont pas aussi fourbes que leur "métier" pourrait le laisser supposer. Constatant qu'il serait ignoble d'exploiter le brave Marcel, ils lui avouent la vérité. Renonçant à la piquante Loulou, Marcel finira par épouser Renée.

   
1942 Lettres d'amour
Avec : Odette Joyeux (Zélie Fontaine), François Périer (François de Portal), Simone Renant (Hortense de la Jacquerie), Jacqueline Champi (Marinette), Jean Parédès (Désiré Ledru), Ariane Murator (Charlotte). 1h50.

Nous sommes à Argenson, coquette petite ville de province, en 1855, sous le règne de Napoléon III. Deux mondes s'y affrontent : d'un côté, la " Société ", nobles, nantis, hauts fonctionnaires, groupés autour du préfet et de sa femme, M. et Mme de La Jacquerie, avec le marquis de Longevialle pour porte-parole; de l'autre, la " Boutique ", commerçants, employés, petits fonctionnaires, représentés par la toute charmante jeune veuve, Zélie Fontaine. Celle-ci est l'amie d'Hortense, la belle préfète, au point de lui servir de boîte aux lettres. Elle reçoit donc tout le courrier amoureux adressé à Hortense par son soupirant François de Portal, un jeune avocat parisien qui intrigue pour être nommé substitut à Argenson à la place de Désiré Ledru, le protégé de Zélie. François prend son poste au moment où Hortense veut rompre et où débute le procès intenté par le marquis de Longevialle à Zélie, la maîtresse de poste d'Argenson, qu'il accuse de ne pas faire respecter les horaires de diligences. En pleine audience, une lettre de François est lue en public pour démontrer la légèreté de Zélie. Outré, le jeune substitut déboute le marquis, reproche à Hortense de n'avoir rien dit pour défendre la jeune veuve dont il fait, avec plaisir, la connaissance. Zélie veut lui faire croire que les lettres lui sont bien adressées par son soupirant, un beau lieutenant des " Cent gardes " ! Le marquis prépare un bal et engage un maître à danser, M. Loriquet, pour apprendre le " Quadrille des Lanciers " à la " Société". Zélie et la " Boutique " y viennent aussi, après avoir suivi, en cachette, les cours de Loriquet. Zélie découvre enfin que François est l'auteur des lettres et, alors que tout le monde danse, les deux jeunes gens quittent ensemble le bal après s'être déclaré leur amour.

   

1942

Le mariage de chiffon
Avec : Odette Joyeux (Chiffon), André Luguet (Le duc d'Aubières), Jacques Dumesnil (Max de Bray), Pierre Larquey (Jean), Robert Le Vigan (L'huissier). 1h43.

Non sans un secret effroi, Mme de Bray voit grandir sa fille Chiffon dix-huit ans. Elle la presse de se marier; ainsi débarrassée d'elle, ne se verra-t-elle pas vieillir. Mais il faut trouver le mari rêvé. Justement le très distingué colonel, duc d'Aubières, vient ranimer dans la petite ville des souvenirs qu'il croyait éteints. Le charme que dégage ce quinquagénaire séduit Chiffon qui n'accepte pourtant guère les suggestions qui lui sont faites. En réalité, Chiffon n'a d'yeux et de coeur que pour le frère de son beau-père, l'enthousiaste Marc de Bray qui vit uniquement pour l'aviation. Fait-il seulement attention à cette Chiffon qu'il a vu grandir ? En revanche, sa maîtresse en titre, la coquette Mme de Liron, observe les attitudes de Chiffon vis-à-vis de Marc avec un dépit évident. La situation resterait inextricable si le duc d'Aubières n'intervenait pas. Il a fort bien compris et admis les réticences de la jeune fille à son égard, il ne sera pas son mari mais son ami et son confident. C'est lui qui va enfin ouvrir les yeux de Marc de Bray et le faire redescendre des nuages sur la terre pour qu'il puisse convoler avec Chiffon

   

1943

Douce
Avec : Odette Joyeux (Douce), Madeleine Robinson (Irène Comtat), Marguerite Moreno (Madame de Bonafé), Jean Debucourt (Engelbert de Bonafé), Roger Pigaut (Fabien Marani). 1h44.

Alors qu'aux approches de Noël, la neige commence à tomber doucement sur Paris fin de siècle, les préparatifs de la fête s'activent dans l'aristocratique hôtel de Bonafé, Toujours déférent pour sa mère, douairière altière qui ne mâche pas ses mots, le doux Engelbert vient de faire installer un ascenseur dont les essais se font sous les yeux de la domesticité et de la gouvernante chargée de surveiller Douce, la jeune fille de la maison. Or, chacun des personnages qui vivent dans cette belle demeure, tiède et capitonnée, brûle de passion. Douce s'est amourachée du régisseur, le beau Fabien Marani, mais celui-ci a une liaison avec Irène l'institutrice qui souhaiterait fort sortir de son humble condition et autorise Monsieur de Bonafé à lui faire une cour à la fois discrète et empressée. Les masques tombent doucement, la jalousie, le désespoir conduisent aux extrémités. A la fois pure et perverse, tentée par le péché, aveuglée par l'amour, Douce se décide à fuir avec le régisseur consentant. Les illusions de l'amour se dissipent vite et Douce, désenchantée, découvre l'hôtel médiocre, le garçon d'étage ignoble, un avenir douteux. La petite aristocrate n'ignore plus les liens qui unissent Irène et Fabien; la mort qu'elle trouve dans l'incendie du théâtre où son amant l'avait emmenée conclut tragiquement son unique et décevante aventure. Son père, sa grand-mère, se morfondent sous le scintillement de l'arbre de Noël, en attendant son retour. Fabien et Irène, désemparés, appuyés l'un contre l'autre, leur apprennent la terrible nouvelle. Ecrasante de haine et de douleur mêlées, la douairière les chasse, les rejette du monde des privilégiés et dans une maison désormais obstinément fermée, va remâcher avec son fils leur malheur.

   
1946 Sylvie et le fantôme
Avec : Odette Joyeux (Sylvie), François Périer (Ramure), Pierre Larquey (Le baron Edouard), Claude Marcy (La comtesse des Vertus), Jean Desailly (Frederick). 1h30.

Sylvie vit avec son père, un baron ruiné, dans le vieux château ancestral. Depuis sa plus tendre enfance, elle est fascinée par le portrait d'un jeune homme habillé en chasseur blanc : Alain de Francigny, qui se fit tuer par amour, à vingt ans. Ses rêves ont fait revivre Alain dont le fantôme hante désormais le château. Pour donner un grand bal en l'honneur des seize ans de sa fille, le baron vend le seul bien qu'il possède encore : le portrait. Sylvie, persuadée que le fantôme est parti avec le tableau, est désespérée. Afin de la consoler son père engage un acteur, Anicet, pour jouer les fantômes pendant la fête. Mais le bal va être hanté par bien des apparitions : Frédéric, le fils de l'antiquaire acquéreur du portrait et amoureux de Sylvie, un prisonnier évadé, Ramure, qui trouve là un refuge idéal sans compter le vrai fantôme, terrorisé par cette invasion. Au cours de la nuit les trois revenants vont se succéder auprès de Sylvie qui croit toujours parler à Alain, mais lorsque celui-ci réussira enfin à se matérialiser, elle lui avouera qu'elle aime Frédéric. Alain mourra une seconde fois. Il quittera définitivement le château pour aller prendre sa place parmi les étoiles d'une belle nuit qui s'achève.

   
1947 Le diable au corps
Avec : Micheline Presle (Marthe Grangier), Gérard Philipe (François Jaubert), Palau (Monsieur Marin). 1h50.

Tandis que les cloches de l'armistice de la guerre 14-18 sonnent, Marthe Lacombe est enterrée. Un jeune homme, François Jaubert, écrasé de chagrin, se souvient... En 1917, à Nogent-sur-Marne, Marthe Grangier, une infirmière et François, un étudiant s'éprennent l'un de l'autre...

   

1949

Occupe-toi d'Amélie
Avec : Danielle Darrieux (Amélie), Jean Desailly (Marcel), Louise Conte (Irène), Julien Carette (Pochet), André Bervil (Étienne).

Au début du siècle, on appelait "cocotte", une femme entretenue. C'est le qualificatif qui convient parfaitement à la jolie Amélie Pochet, autrefois femme de chambre et aujourd'hui Amélie "d'Avranches" grâce à la protection et aux largesses d'Étienne, lieutenant de hussards et son amoureux en titre...

   

1951

L'auberge rouge
Avec : Fernandel (Le moine), Françoise Rosay (Marie Martin), Marie-Claire Olivia (Mathilde), Jean-Roger Caussimon (Dauvin). 1h38.

En 1883, sur un plateau d'Ardèche. Le père et la mère Martin tiennent une auberge à Peyrebeille. Par cupidité, ils assassinent les malheureux voyageurs fourvoyés dans la nuit d'hiver. Ainsi un colporteur, qui montrait dans les foires une guenon déguisée, vient de passer de vie à trépas...

   
1952 L'orgueil
pour Les sept péchés capitaux. Avec Yves Allégret, Jean Dreville, Georges Lacombe.
   
1953 Le bon Dieu sans confession
  Avec : Julien Carette (Eugène), Danielle Darrieux (Janine Fréjoul), Ivan Desny (Maurice Fréjoul), Claude Laydu (Roland Dupont), Henri Vilbert (François Dupont). 1h45.

Plusieurs personnes suivent le convoi funèbre de M. Dupont, et chacun d'évoquer le disparu. Sa femme, Marie, qui a appris la mort subite de son mari par M. Varesco, l'associé de son époux, le connaît bien mal et ignore ses activités professionnelles. Denise, sa fille, qui regrette la disparition de ce père qui l'avait si bien comprise lorsqu'elle avait annoncé qu'elle attendait un enfant de Thierry, son amant. Roland, quant à lui, regrette de s'être opposé à son père au sujet de sa maîtresse, Janine Frejoul. Celle-ci, à qui l'on donnerait le Bon Dieu sans confession, a joué à Dupont la comédie de l'amour vertueux tout en se faisant entretenir. Ces années lui ont permis non seulement de vivre selon un train de vie dont elle ne peut se passer mais surtout d'offrir au seul homme qu'elle aime, Maurice, son mari, une chance de réussir. Au nombre de ses plans, elle a cherché à supplanter Varesco. Celui-ci se souvient s'être disputé avec Dupont au sujet d'une lettre anonyme qui, au lendemain de la Libération, avait envoyé Dupont en prison. Varesco était bien l'auteur de cette lettre. Il l'avait écrite pour se venger de son patron qu'il croyait responsable de son arrestation pendant l'occupation, alors que c'était Janine qui l'avait dénoncé à la police de Vichy. A la suite de cette dispute, Dupont est mort d'une crise cardiaque dans l'appartement où il retrouvait celle qui ne fut jamais sa maîtresse et l'a toujours trahi.

   
1954 Le blé en herbe
Avec : Edwige Feuillère (Camille Dalleray), Nicole Berger (Vinca Ferret), Pierre-Michel Beck (Phil Audebert). 1h46.

L'action se situe dans les années 20-25. Comme chaque année les Ferret et leurs deux filles Vinca et Lisette passent leurs vacances sur une plage bretonne en compagnie de leur amie Mme Audebert et de son fils Philippe. Phil et Vinca ont vécu jusqu'à présent comme frère et soeur, mais cette année-là ils viennent d'avoir 16 et 15 ans...

   
1954 Le rouge et le noir
Avec : Gérard Philipe (Julien Sorel), Danielle Darrieux (Mme de Rénal), Antonella Lualdi (Mathilde de La Mole). 3h06.

Julien Sorel est un jeune homme de bonne figure et d'agréables façons qui dissimule l'ambition qui le dévore et le pousse, pour arriver à de redoutables excès.Le voici en 1848, dans une petite ville de province, précepteur dans l'honorable famille de monsieur de Rénal ; il devient rapidement l'amant de madame de Rénal, charmante, sage et réservée. Il hésite à faire carrière dans l'état militaire voué à la couleur rouge ou dans la cléricature vouée à la couleur noire. La vision enivrante des pompes épiscopales le décide à entrer au séminaire, où son orgueil se rebelle malgré son désir d'accéder aux honneurs entrevus et de voir les grands de ce monde s'incliner devant lui. Les "Tartuffes" qui peuplent le séminaire arrivent à le faire chasser.Julien se pousse alors dans le monde et devient le secrétaire du marquis de la Môle. Le marquis a une fille, Mathilde, qui devient la maîtresse de Julien ; belle et fière, elle souhaite le mariage, mais l'anoblissement du jeune homme est alors obligatoire. Or Madame de Rénal, droite, inflexible, intervient et dénonce celui qu'elle a aimé comme étant un vil intrigant. Jugeant qu'il n'a plus rien à perdre, Julien s'introduit dans l'église où madame de Rénal est en prières et tente de la tuer. Arrêté, il finit sur l'échafaud non sans avoir eu une ultime entrevue avec son seul amour, celle qu'il avait voulu assassiner.

   
1956 La traversée de Paris
Avec : Jean Gabin (Grandgil), Bourvil (Marcel Martin), Louis de Funès (Jambier), Jeannette Batti (Mariette). 1h22.

En 1943 à Paris, Martin chauffeur de taxi en chômage fait des transports clandestins de viande pour le marché noir. Martin propose à un inconnu, Grandgil de travailler avec lui : chargés de quatre lourdes valises, vont devoir traverser tout Paris, malgré les dangers....

   
1956 Marguerite de la nuit
Avec : Michèle Morgan (Marguerite), Yves Montand (M. Léon), Jean Debucourt (L'homme austère), Jacques Clancy (Angelo). 2h08

1925. Le vieux docteur Faust, qui s'était amusé à voir représenter ses propres aventures à l'Opéra, est abordé à la sortie par un étrange personnage. Ce Méphisto nouvelle manière s'attache au savant, le fascine de telle sorte que le sage docteur le suit au cabaret "Pigall's" où il fait la connaissance, par son entremise, d'une danseuse de grande beauté : Marguerite...

   
1958 En cas de malheur

Avec : Jean Gabin (André Gobillot), Brigitte Bardot (Yvette Maudet), Edwige Feuillère (Viviane Gobillot). 2h00.

En avril 1957 à Paris. Yvette Maudet cambriole une petite bijouterie avec sa copine Noémie. Le hold-up échoue. Elles se sauvent non sans avoir assommé la bijoutière. Yvette se présente chez Maître André Gobillot afin de lui demander de la défendre et lui propose ses charmes pour tout paiement...

   
1958 Le joueur

Avec : Gérard Philipe (Alexeï Ivanovitch), Liselotte Pulver (Pauline Zagorianski), Françoise Rosay (La tante Antonia), Jean Danet (Marquis des Grieux), Jean-Max (Le directeur de la banque), Nadine Alari (Blanche de Cominges), Sacha Pitoëff (Afpley). 1h42.

Un jeune Moscovite, Alexei Ivanovitch, arrive à Baden-Baden qui était à l'époque - 1866 - la capitale autrichienne du jeu. Alexei a été engagé par le général Zagorianski pour étre précepteur de ses enfants. Naïf et timide, Alexei découvre que le général, joueur impénitent, est pratiquement ruiné et qu'il doit sa survie financière aux subsides qui lui accorde un aventurier français, le marquis des Grieux. Celui-ci n'est pas un philantrope. En réalité, il projette d'épouser Pauline, la soeur de Zagorianski, en sachant que le général héritera bientôt d'une parente richissime, la tante Antonina, qui vit à Moscou et qu'on dit mal en point. Alexei est profondément choqué par cette société mue par le seul intérêt. Il aime Pauline et veut, en l'épousant, la soustraire à ce milieu décadent. Mais la jeune femme l'éconduit froidement. Déçu, Alexei erre dans Baden-Baden et, par curiosité, entre au Casino, se met à jouer et à gagner. La tante Antonina arrive à son tour, en parfaite santé. Elle aussi s'installe aux tables de jeu et, rapidement, perd toute sa fortune. Zagorianski, abandonné par des Grieux et sa " fiancée " Blanche, qui espérait devenir riche en épousant le général, ne survit pas à la perte de son futur héritage. Pauline tourne alors vers Alexei, maintenant riche. Mais le jeune homme tient désormais sa revanche sur ces gens qui l'ont tant méprisé lorsqu'il était pauvre. Il repousse les avances de Pauline, qui se suicide. Alexei reste seul : il est devenu un joueur, mais qu'a-t-il vraiment gagné ?

   
1959 La jument verte
Avec : Bourvil (Honoré Haudouin), Sandra Milo (Marguerite Maloret), Valérie Lagrange (Juliette Haudouin), Francis Blanche (Ferdinand Haudouin), Julien Carette (Philibert), Yves Robert (Zèphe Maloret), Marie Déa (Anaïs Maloret), Guy Bertil (Toucheur), Mireille Perrey (Mme Haudouin), Georges Wilson (Jules Haudouin)1h34.

Une jument au poil vert avait vu autrefois le jour dans l'écurie de la famille Haudouin. Objet d'étonnement et de respect, elle passait pour être une mascotte et un peintre l'avait reproduite afin que, de son tableau, elle continue à prodiguer ses bienfaits à la famille Haudouin. Cela se passait en des temps anciens dans le village de Claquebue. Les années passent, le vieil Haudouin meurt, son fils Honoré lui succède dans la ferme; son autre fils Ferdinand, de caractère moins jovial et d'allure plus pincée, a fait des études et s'est établi vétérinaire. Une autre famille de Claquebue est depuis longtemps à couteaux tirés avec les Haudouin, celle des Maloret : calotins hypocrites, jaloux de la jument protectrice et prêts à tout pour de mesquines vengeances. Ainsi pendant la guerre de 1870, Zèphe Maloret dénonce-t-il Honoré Haudouin comme franc-tireur. Honoré, caché sous le lit de sa mère, assiste alors au viol de la mère Haudouin par un soudard prussien. Le facteur rural, Déodat, essaie bien de réconcilier les familles. Sa gentillesse maladroite n'arrive pas à de grands résultats. Honoré Haudouin prend un malin plaisir à faire une cour très poussée à Marguerite Maloret qui, à la ville, joue les cocottes. Zèphe Maloret, flanqué de son fils, souhaite profiter de Juliette Haudouin, la fille d'Honoré. Celui-ci, qui n'a pas oublié l'affront que sa mère a subi par suite des manigances de son ennemi intime, se venge un beau soir sur la personne de la femme de Zèphe: Anaïs. Tout cela sous le regard ironique de la jument verte, dont le tableau est accroché en bonne place, dans la ferme Haudouin.

   

1960

Le bois des amants
Noël 1943, en Bretagne. Munie d'une fausse permission, Herta von Stauffen, femme-soldat allemande, a décidé de rejoindre dans la zone des opérations son mari, le colonel von Stauffen, qu'elle n'a pas vu beaucoup depuis leur mariage, au début de la guerre. Le général allemand juge très mal cette initiative : il oblige von Stauffen à assister sans sa femme au réveillon des troupes allemandes et cantonne Herta dans la maison isolée de Mme Parisot, une veuve qui l'accueille avec froideur. Le même soir, un Français est parachuté non loin de là, dans le Bois des Amants, avec pour mission de préparer une attaque anglaise le lendemain. Il s'agit du fils de Mme Parisot, Charles, qui s'est retrouvé à Londres un peu malgré lui. Repéré par les Allemands, il se cache dans l'église pendant la messe de Minuit, puis se réfugie tout naturellement chez sa mère. Herta devine les raisons de ce retour mais ne dénonce pas Charles, qui, lui, épargne la jeune femme. Elle se croit délaissée par son mari et, même si Charles reste conscient de sa mission, il se sent bientôt attiré par Herta. Le général envoie von Stauffen à la recherche du parachutiste. Pendant ce temps, Herta et Charles passent une nuit de tendre complicité amoureuse, et oublient la guerre. Cela provoque la jalousie de Mme Parisot, qui constate que son fils lui échappe pour une ennemie. Charles reçoit la visite de son contact local, qui n'est autre que l'interprète des Allemands. Ce dernier veut exécuter Herta. Charles l'en empêche. À ce moment commencent l'attaque anglaise et la riposte allemande. Dans la confusion qui suit, c'est Mme Parisot qui tue la jeune femme. Les bombes tombent sur la maison et tous ses occupants périssent.
   

1960

Les régates de San Francisco
  Un petit port italien au bord de la Méditerranée. Luigi et Lucilla ont deux enfants : Lidia et Berto. La première se sent devenir femme et aimerait bien que les garçons la caressent autrement que du regard. Son frère, plus jeune, ne cesse, avec son copain Ario qui a son âge et aime en secret Lidia, de se demander ce que peuvent faire, lorsqu'ils sont seuls ensemble, Tina, la pulpeuse mère d'Ario, dont le mari est en prison alors que son fils le croit parti à San Francisco pour participer à une course de régates et le bel Eneo, si fort et si bronzé à force de transporter des charges sur les docks. Tout ce petit monde s'entendrait à peu près s'il n'y avait, justement, tous ces problèmes de curiosité, que d'aucuns disent malsaines, et d'attirances sexuelles que le soleil et la chaleur exacerbent. Lidia, par exemple, fait tout ce qu'il faut pour être remarquée d'Eneo, ce qui met Tina en fureur et ravit Ario et Berto qui surveillent de 'plus belle les étranges manèges des "grands". Luigi et Lucilla, en parents soucieux de la "moralité" de leurs enfants, s'inquiètent de la virginité de Lidia et font subir à celle-ci des examens humiliants. D'autant que la jeune fille est toujours vierge ! Mais lorsqu'elle s'est enfin donnée à Eneo, Luigi, au comble de la honte et de la fureur, prend son fusil et, dans la nuit, tire sur le séducteur. Un coup de feu part : un des deux garçons est frappé à mort, tombe à l'eau et disparaît en appelant sa mère.
   
1961 Tu ne tueras point
   
   
1961 Le comte de Monte-Cristo
   
   
1961 Vive Henri IV, vive l'amour
   
   
1963 Le meurtrier
   
   

1964

Le magot de Josefa
Avec : Anna Magnani (Josefa), Bourvil (Pierre Corneille), Pierre Brasseur (le maire), Henri Virlojeux (Charquin), Christian Marin (Pierrot), Jean-Marie Proslier (Le démonstrateur de Floconnette), Paul Demange (La grand-mère), Ramón Iglesias (Justin), Gil Vidal (Le curé).1h30.

Pierre Corneille, musicien, et Justin Truculia, parolier, ont touché leur premier chèque pour une chanson qu'ils ont écrite ensemble. Ils ouvrent un compte dans une banque et reçoivent un chéquier grâce auquel Justin, que les scrupules n'étouffent pas, va les transformer en escrocs. En effet, Justin signe un chèque de 30 000 F à l'ordre de Corneille - sans provision, bien sûr - et charge celui-ci d'aller récupérer cette somme auprès de sa mère Josefa, veuve Truculia, épicière dans un trou perdu de la France profonde et, croit-il, riche héritière d'un oncle d'Amérique. Bien que réticent, le brave Corneille se rend au village où il découvre une Josefa haute en couleurs et, comme son nom l'indique presque, truculente.

   
1965 Le journal d'une femme en blanc
  Interne dans un grand hôpital parisien, Claude Sauvage s'occupe du service maternité et, pour elle, se pose chaque jour avec plus d'acuité le problème de la limitation des naissances. Elle doit se pencher sur un certain nombre de cas : les uns concernent les jeunes couples dont la situation est instable et l'avenir précaire; les autres, ce sont ceux des mères de familles trop nombreuses qui sont usées prématurément. Claude a rencontré un collègue de travail, Pascal, qui paraît l'aimer sérieusement et dont elle est devenue la maîtresse un soir de lassitude et de découragement. La mort de la petite Manette Hugon qui était venue la consulter, pleine d'inquiétude devant les perspectives d'un avortement, achève de la bouleverser. Elle apprend brusquement qu'elle aussi est enceinte. Pascal qui va quitter la France la presse de partir avec lui : il est prêt à l'épouser. Claude ne lui parle pas de la future naissance, refuse le départ. Elle veut être médecin avant tout et en toute liberté. Gardera-t-elle son enfant ?
   

1966

Nouveau journal d'une femme en blanc
  / Une femme en blanc se révolte
   
1967 Aujourd'hui
  Pour Le plus vieux métier du monde avec Philippe de Broca, Jean-Luc Godard.
   
1968 Le franciscain de Bourges
Avec : Hardy Krüger (Alfred Stanke), Jean-Pierre Dorat (Marc), Gerard Berner (Yves), Suzanne Flon (Mme Toledano), Simone Valère (Mme Magnol), Annick Allières (Mme Desgeorges), Christian Barbier (L'abbé Barret), Nicole Chollet (Clara), Jean Desailly (M. Toledano), Denis Develoux (Serge) 1h50.

Moine franciscain dans le civil, caporal dans la Wehrmacht, Alfred Stanke est infirmier à la prison de Bourges où sont détenus de nombreux résistants dont Yves Toledano, arrêté en flagrant délit d'espionnage d'une base aérienne allemande. Torturé par ses geôliers, dont le sadique et brutal Basedow, Yves a mis en cause, alors qu'il était inconscient, son frère Marc, qui est emprisonné et torturé à son tour. Alfred panse les blessures des deux frères et, avec une totale abnégation, tente de leur redonner la force de vivre. Le franciscain s'attache également à deux jeunes prisonniers, Serge, seize ans, et son cousin Jean-Pierre, dix-sept ans. Il leur parle de Dieu, de l'au-delà, de la vie éternelle, en termes simples, sans chercher à convaincre, conscient de son impuissance ici-bas. En effet, Alfred ne pourra éviter le peloton d'exécution à ses deux jeunes protégés, pas plus qu'il ne réussira à sauver un maquisard blessé, Magnol, qu'il avait conduit à l'hôpital. En contact avec la Résistance par l'intermédiaire de Desgeorges, qui le charge de transmettre du courrier aux détenus, Alfred est fortement soupçonné de trahison par ses supérieurs. D'autant plus qu'un soir, ivre, l'infirmier a fait irruption au Foyer des soldats pour y crier son dégoût de la guerre et d'Hitler. Mais son dévouement et son courage moral imposent le respect et le protègent. Marc Toledano est innocenté; le dossier d'Yves, condamné à mort, est détruit grâce à l'intervention de ses parents et d'une vieille dame en rapport avec les Allemands. Et bientôt, l'avance des armées alliées précipite le départ de Bourges des occupants. Alfred refuse de rester comme le lui propose la Résistance : il part avec ses compagnons d'armes. Le convoi des fuyards est attaqué par l'aviation. Des hommes tombent, blessés à mort : Alfred se porte à leur secours, au nom de Dieu et de l'amour qu'il porte à tous les hommes, ses frères.

   
1969 Les patates
Avec : Pierre Perret (Clovis Parizel), Henri Virlojeux (Parizel père), Berangère Dautun (Mathilde), Christine Aurel (La voyageuse), Pascale Roberts (Fifine), Jacques Balutin (P'tit Louis), Gérard Buhr (Serge), Marc Eyraud (Maurice), René Havard (Lulu), Lucien Hubert (Guignard) 1h30.

Lors de l'occuparion en 1942, Clovis, un brave homme, a bien du mal a nourrir sa famille. Il decide de planter des pommes de terre et tout le monde se moque de lui sauf sa femme et ses deux enfants. Ces plantations deviennent une vraie obsession, Clovis cloture le champ par crainte des voleurs et ne dort plus afin de les surveiller.

   
1973 Lucien Leuwen
Téléfilm. Avec : Bruno Garcin (Lucien Leuwen), Nicole Jamet (Bathilde de Chasteller), Antonella Lualdi (Madame d'Hocquincourt), Jean Martinelli (Leuwen père), Jacques Monod (Docteur du Poirier), Mary Marquet (Mme de Marcilly), Marcelle Arnold (Mme de Serpierre), Nicole Maurey (Mme Leuwen), Jean Lanier (Colonel de Saint-Mégrin).
Mini-série de 4 x 1h40.
   
1977 Gloria
  Avec : Valérie Jeannet (Gloria), Sophie Grimaldi (Florence), Nicole Maurey (Alice), Maurice Biraud (Perreau), Andrée Tainsy (Estelle), Dorothée Jemma (Lili), Alain Marcel (Jacques). 1h55.
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