1832, durant le règne de Louis Philippe. Lucien Leuwen, jeune polytechnicien, est chassé de son école car il est soupçonné de sympathies républicaines pour avoir été aux funérailles du général Lamarck. Son père, richissime banquier parisien, lui permet de devenir lieutenant, ce qui l’amène à partir pour Nancy où il s’ennuie. Pour se distraire, il fréquente l'aristocratie ultraroyaliste dont le ridicule l’amuse. Il tombe amoureux de Madame de Chasteller, jeune veuve légitimiste. Le docteur Du Poirier met au point un plan visant à décourager cet amour. Lucien revient à Paris, désespéré, auprès de sa mère. L’influence de son père lui offre le poste de secrétaire du ministre de l’intérieur, Monsieur de Vaize. Sa fonction l’amène à participer aux truquages des élections législatives en Normandie. Les élections à la Chambre constituent le point d'inflexion de sa carrière puisqu'il échoue à faire élire un ultra au détriment du candidat républicain finalement victorieux. À son retour de mission, Lucien assume la responsabilité de la défaite auprès de sa hiérarchie tandis que son père, candidat tardif à la députation, revient auréolé d'une légitimité électorale dont il va profiter pour constituer un groupe de députés fidèles. Dans la clameur parlementaire, M. Leuwen attaque le ministre de l'Intérieur et défend ainsi l'honneur bafoué de son fils. Par ses discours pleins d’esprit à l'Assemblée, son influence s’accroît. Même si lui-même est désabusé, il se plaint à sa femme : « on me dit influent mais je n'ai vraiment aucune idée vraiment à moi ». Par ambition pour son mari, Madame Grandet la femme du receveur général, tente de séduire Lucien, insensible à ses charmes, avant d'en tomber sincèrement amoureuse. Leuwen père meurt, ruiné. Le roman s’interrompt lorsque Lucien doit partir pour Rome.