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Le diable au corps

1947

Avec : Micheline Presle (Marthe Grangier), Gérard Philipe (François Jaubert), Palau (Monsieur Marin). 1h50.

Tandis que les cloches de l'armistice de la guerre 14-18 sonnent, Marthe Lacombe est enterrée. Un jeune homme, François Jaubert, écrasé de chagrin, se souvient.

En 1917, à Nogent-sur-Marne, Marthe Grangier, une infirmière et François, un étudiant s'éprennent l'un de l'autre. Marthe est fiancée à Jacques Lacombe, alors au front. Madame Grangier, qui désire ce mariage signifie à François que sa fille va épouser son fiancé. Écoeuré, François ne vient pas au rendez-vous que lui a fixé Marthe. Quelques mois plus tard ils se revoient. Marthe, bien que mariée, comprend qu'elle aime toujours François, ils deviennent amants. Les voisins chuchotent. Marthe est renvoyée de l'hôpital. Un jour Marthe annonce à François qu'elle est enceinte et lui demande de prendre ses responsabilités mais François est faible et indécis. On parle aussi de la fin de la guerre.

Madame Grangier envoie sa fille en Bretagne. François l'accompagne à Paris. Tous deux font un pèlerinage sur les lieux de leur bonheur. Dans la joie de l'annonce prématurée de l'armistice, Marthe sent les premières douleurs. Elle se rend chez elle et meurt en donnant naissance à son fils. Son mari est là lorsqu'elle prononce le nom de François et Madame Grangier fait un pieux mensonge en disant que Marthe désirait que l'on donne ce nom à son enfant.

A sa sortie, le film fit scandale, autant que le roman de Raymond Radiguet paru en 1923. Si le roman a gardé tout l'érotisme d'un amour aussi fort qu'interdit, le cynisme facile de Antant-Lara est devenu bien anodin.

Micheline Presle mérite seule le détour alors que, hélas comme d'habitude, le beau Gérard Philipe est un fade acteur de cinéma, empêché d'atteindre la violence contenue quil mettait souverainement en oeuvre au théâtre.

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