(Cinq femmes autour d'Utamaro
en édition simple DVD)
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Coffret 3 DVD, 5 films : DVD1 : Cinq femmes autour d'Utamaro. DVD2 : L'épé Bijomaru et L'amour de l'actrice Sumako. DVD3 : Les femmes de la nuit et Flamme de mon amour. Editeur : Carlotta, juin 2007. Langue : japonais. Sous-titres: français. Son : mono. Format : 1,37. Bonus DVD 1 :
Bonus DVD2 :
Bonus DVD3 :
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Mizoguchi "années 40" : de LÉpée
Bijomaru (1945) à Flamme
de mon amour (1949)
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Misère et grandeur de la beauté (22
mn) par Jean Douchet
Kenji Mizoguchi se sert d'Utamaro pour nous livrer son art poétique. Le peintre est un double transparent du metteur en scène. Peintre fut le premier métier de Mizoguchi et tous deux ont porté un grand intérêt aux femmes des milieux frustres, courtisanes ou prostituées. Ils exaltent la beauté intérieure et ont une conception de l'art nécessaire, exigeante, vitale. Utamaro sortant de prison c'est comme Mizoguchi sortant de la guerre, empêchés l'un et l'autre de créer pendant trop longtemps. Takasode et Okita, les deux plus belles courtisanes, de Edo sont unies par une passion pour un homme faible et veule qui conduit à une tragédie meurtrière. Okita la plus indépendante socialement n'en sera que la plus dépendante amoureusement. Opposition également entre Yokie fille d'un maître de peinture et de Oran, fille de roturier. Oshin, la cinquième femme autour d'Utamaro est la seule femme ordinaire, la seule qui ne sera pas victime de sa beauté. L'excès conduit à la lente et inexorable érosion de l'enthousiasme ainsi que l'expérimentera Seinosuke. La vie d'Utamaro est entièrement dédiée à l'art sans aucune des facilités qui s'y rapportent, l'argent ou la vie sans contrainte morale. La beauté évidente, conçue par les puissances politiques et d'argent est aussi fausse que la démarche difforme imposée aux courtisanes, fillettes promises à l'état de courtisane lors du cérémonial printanier sous les cerisiers en fleurs, procession annuelle de présentation des courtisanes qui fait l'ouverture du film. Surtout ne pas fantasmer le réel mais bien plutôt percer le réel.
Images dUtamaro (17 mn) par Hélène
Bayou
Hélène Bayou, conservatrice au musée national des Arts asiatiques-Guimet présente quelques estampes de Kitagawa Utamaro d'après le catalogue Images du Monde Flottant (exposition au Grand Palais septembre 2004 - janvier 2005).
Kenji Mizoguchi de 1945 à 1949 (30 mn) par
Charles Tesson
L'épée Bijomaru est encore réalisé sous le régime japonais. Les Américains exigent ensuite de l'industrie japonaise du cinéma des films qui critiquent le système militaire et fassent l'apologie de la démocratie et de l'émancipation féminine telle qu'elle a pu se développer sous l'ère Meiji lorsque le pouvoir impérial destitue les samouraïs en 1873, interdit le port du sabre. Néanmoins ce régime finira par se transformer en complexe militaro-industriel qui conduira à la guerre. Les consignes américaines sont donc très strictes : soit du cinéma contemporain soit du cinéma se passant sous l'ère Meiji. C'est ce que fera Mizoguchi, très à l'aise avec le modernisme social promu par les Américains avec d'une part femmes de la nuit dont l'esthétique s'inspire du néoréalisme et L'amour de l'actrice Sumako et Flamme de mon amour d'autre part qui se situent à la fin du XIX
Mizoguchi, qui est un cinéaste moderne, est pourtant fortement ancré dans la tradition japonaise. Ses grands plans-séquence avec profondeur de champ sont très proches d'une esthétique théâtrale du No et de la peinture sur grands rouleaux. |
présente
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Kenji
Mizoguchi, les années 40
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