Editeur : Mk2, juillet 2007. Durée du Film : 1h36 - Durée du DVD : 2h20 - Format Vidéo : 16/9 - Format Audio : VO et VF mono - Sous-titres : Français

Suppléments :

• Il était une fois : préface par Pierre Berthomieu 7’
• Le style Mulligan : analyse par Pierre Berthomieu 15’
• La musique du film : analyse des thèmes musicaux par Pierre Berthomieu 14’

Elevés par leur grand-mère Ada, les jumeaux Niles et Holland Perry vivent paisiblement dans une ferme du Connecticut. Mais, un beau jour, des évènements étranges et tragiques commencent à se produire. Tout laisse à penser que l'un des deux frères a quelque chose de diabolique en lui.

Souvent présenté comme un film fantastique, L'autre est l'un des grands films sur la psychose schizophrénique, contemporain du Soeurs de sang de Brian de Palma (1973) sur la voie ouverte par Hitchcock avec Psychose en 1960. L'originalité de Robert Mulligan est de placer cette intrigue cauchemardesque dans le cadre tranquille et équilibré de la pastorale américaine.

Analyses de Pierre Berthomieu

Avec Un été 42, L'autre un des films les plus personnels de Robert Mulligan. Le réalisateur de Du silence et des ombres (1962), film multi-oscarisé, récit d’une enfance dans le monde sudiste, fait partie de cette famille de réalisateurs américains formés à la télévision, à l’instar de John Frankheimer ou Sydney Lumet.

Proche de Sydney Pollack par son goût pour le réalisme et l’intime, Robert Mulligan reste fidèle à une forme de classicisme qui lui fait préférer le tableau du quotidien ou l’affrontement en intérieur au spectaculaire.

Parrainé par son ami et collaborateur fétiche Allan J. Pakula, Robert Mulligan tourne avec les grandes stars de l’époque (Gregory Peck, Nathalie Wood, Robert Redford ou encore Steve MacQueen), surtout après le succès du Silence et des ombres en 1962. Cet âge d’or du réalisateur, entre 1961 et 1972, est un temps de recherche formelle dont L'autre est l’expression directe. Robert Mulligan y réinvente les thèmes de la pastorale et du style rural en faisant basculer progressivement le monde de l’enfance vers le cauchemar.