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En 1942, dans Paris occupée, malgré rafles, restrictions
et bombes alliées, le cinéma continue. La Continental,
qui produit la majorité des films français avec des capitaux
allemands, est dirigée par Alfred Greven, un connaisseur en culture
française nommé par Berlin ; il est secondé par
des cadres nazis contrôlant budgets et tournages. Parmi ceux qui,
alors, aiment le cinéma et en vivent, Jean Aurenche et Jean Devaivre
se côtoient sans se connaître mais se posent les mêmes
questions : comment rester digne et résister ?
Bohème et éternel amoureux, le scénariste Aurenche est toujours entre plusieurs films et plusieurs maîtresses, l'actrice Suzanne et son habilleuse Reine ou la douce prostituée Olga. Il accepte à contre-coeur de travailler pour la Continental, en parvenant à glisser des éclairs de subversion et de fierté dans ses dialogues. Devaivre mène une double vie : mari, père et assistant de Maurice Tourneur pour La main du diable, mais aussi résistant et saboteur, ce qui l'entraînera dans un rocambolesque voyage-éclair à Londres pour y livrer des documents volés aux SS.
Aurenche et Devaivre ont cerné le paradoxal Greven, qui veut les meilleurs professionnels autour de lui, Le Chanois par exemple, fermant les yeux sur le fait qu'il soit juif, communiste et résistant. Le cinéma français de l'époque, grâce à ses artistes et ses artisans, a su éviter les plus graves compromissions.