Un quartier de Beijing, 23 millions d’habitants, est détruit et reconstruit pour la nouvelle classe moyenne. Pour gagner sa vie, Yong Le sillonne le quartier dans sa camionnette et récupère des meubles usagés dans les maisons abandonnées. Xiao Yun, elle, danse dans un bar. Tous deux habitent la "ville souterraine" et rêvent d’en sortir. Jin, lui, a sa maison dans ce quartier détruit. Il n'accepte de partir que contre une forte indemnité qui lui permettra d'habiter les beaux quartiers. Cela fait maintenant huit ans qu'il négocie pour 15 millions de yuans alors qu'on on ne lui en propose que 5. Malade, il vend progressivement tous ses biens et fait figure de dernier récalcitrant. Quand l'électricité lui est coupé, il pense que c'est le signe d'un prochain achat par les promoteurs.
Un jour, Yong Le est blessé par l'effondrement d'un mur, ce qui le rend momentanément aveugle. Jin le conduit à l'hôpital puis dans la cité souterraine qu'il habite. Une amitié se noue entre les deux hommes, l'un prêtant sa camionnette à l'autre pour transporter un générateur électrique. Xiao Yun aide Yong Le à se repérer dans les couloirs de la citée souterraine autrement qu'avec une longue corde qui lui permet de retrouver sa route. Elle lui fait cadeau d'une radio et lui fait part de sa volonté d'échapper à son métier de danseuse pour être vendeuse.
Bientôt, Young Le retrouve la vue et va fêter l'événement dans un bar ; celui où danse Xiao Yun, qu'il ne reconnait pas. Le soir il l'attend dans sa chambre en lui ayant préparé un repas. Elle ne vient pas car elle a accepté un poste de placeuse en assurance en assurance pour lequel elle est logée. Yong Le erre seul dans les rues. Xiao Yun renonce à son poste de placeuse d'assurance et téléphone, probablement pour redevenir danseuse.
Le film est très marqué par l'univers de de Tsai Ming Liang dont Pengfei Song a été le premier assistant pour Le visage 2009, la court-métrage Walker (2012) et Les chiens errants (2013).