1860, Wiesbaden, ville où le jeu est roi. Le romancier Fedja, ruiné, relégué dans les combles du palace quil ne peut plus payer, est en proie au délire. Près de lui, le manuscrit où il raconte sa déchéance. Celle quil aime et qui lui est restée fidèle le feuillette
Fedja sattache à Pauline, quil a rencontrée dans un train, et à son père, le général Ostrovski. Leur seule raison de vivre est le jeu et Fedja voit là un sujet de roman. Le directeur du casino, Armand de Glasse, souhaite racheter les dettes de jeu du général pour que Pauline lui cède. Fedja se met à fréquenter les joueurs afin de saisir ce qui les motive. Ainsi côtoie-t-il Pitard, qui joue, perd, triche puis se suicide. Il a surtout lespoir de gagner gros, daider le général et de conquérir la jeune femme, dont il est la mascotte. Mais la corruption des tables de jeu est la plus forte : Pauline refuse lamour de Fedja et reste sous la coupe de son père. Quant au romancier, il succombe à une fièvre destructrice. Il joue, gagne, perd, rejoue, gagne très gros et perd tout. De Glasse accroît son emprise sur Pauline et le général puis sur Fedja, qui a même misé ses droits littéraires. La mère du général, venue à Wiesbaden pour surveiller son fils, est attirée elle aussi par le casino, où elle meurt dune crise cardiaque après avoir tout perdu. Dans un accès de folie, Fedja manque de tuer une usurière pour se procurer de quoi jouer. Pauline, repentie, tente de le ramener à la raison et lui suggère de chercher son salut auprès de Dieu. «Quelle lise et pardonne !» écrit Fedja à la fin du manuscrit. Il se réveille : Pauline est à ses côtés.