(Paras Patha). Avec : Tulsi Chakraborty (Paresh Chandra Dutta), Kali Bannerjee (Priyotosh Henry Biswas), Ranibala Ranibala (Giribala Dutta), Gangapada Basu (Kachalu), Haridhan Mukherjee (Inspecteur de police), Jahar Roy (Bhajahari). 1h51.
Paresh Dutta est un petit employé pauvre qui vient de se faire licencier. Résigné, il revient chez lui, puis va errer dans un parc où il trouve une pierre ronde, très jolie, qu’il offre à un petit enfant en échange d’un poème que le gamin lui récite. Peu après, le gamin revient le voir et le explique que sa pierre est bizarre puisqu’elle transforme ses petits soldats de plomb en soldats en or. En fait, cette pierre est la pierre philosophale, qui a donc la capacité de changer tout métal qu’elle touche en or. Sidéré, Dutta s’arrange pour récupérer la pierre avant de se demander ce qu’il va bien pouvoir en faire.
relatant les mésaventures d'un modeste employé de banque congédié qui découvre un jour la pierre miraculeuse qui change tous les métaux en or.
Troisième film de Ray tourné pendant celui du Salon de musique qui rencontrait des difficultés. Son précédent film sorti en salle, L'invaincu, n’a été qu’un demi succès et c’est probablement pourquoi le cinéaste à voulu réaliser une comédie grand public. Tiré d’une nouvelle de Parashuram, c'est un film tout en dialogues et attitudes burlesques à l'exacte opposé de ce quil a alors tourné : des scènes contemplatives où l’émotion ne passe pas par la parole.
C'est un conte philosophique ou social qui raconte une histoire de faibles contre les puissants. Les pauvres et les déclassés sont plusieurs fois humiliés par les riches, dans l’ascenseur au début lors de l’arrivée au cocktail lorsque Dutta est snobé par les autres invités ou celle de l’interrogatoire par la police á la fin.
Les riches n’en sont pas moins aussi ridicules que ceux qu’ils méprisent : l’organisateur du cocktail qui se fait embobiner en croyant tenir "la formule" ou le chef de la police avec sa moustache et sa coiffure à la Hitler; Les pauvres font preuve d'une philosophie humaniste : Dutta se met à pleurer après le court moment d’euphorie lorsqu’il a compris les pouvoirs de le pierre mais explique à la police qu’il n’a pas voulu surutiliser la pierre mais s’est simplement constitué un stock d’or au départ qu’il écoule sans utiliser de nouveau la pierre. Ce sont Dutta, sa femme et son secrétaire à la fin qui sont finalement heureux maintenant que la pierre a disparu. A l’inverse, les riches sont eux dans la démesure : ils considèrent la pierre, non pour sortir de leur condition mais pour accumuler encore plus, ce qui finalement se retourne contre eux : maintenant que l’existence de la pierre, par la stupidité de ceux qui la convoitaient, est devenue publique, tout le monde se précipite pour vendre son or, réduisant à néant la valeur du métal jaune et, par extension, de la pierre.
Source : Ecran noir London