Après avoir obtenu des résultats scolaires moyens et fait de nombreuses tentatives infructueuses pour trouver un emploi, Somnath se débat comme il peut dans sa vie quotidienne. Un jour, alors qu'il marche dans la ruelle du quartier surpeuplé de Burrabazar, dans la ville de Calcutta, il glisse sur une peau de banane et rencontre par hasard Bishuda. Il lui avoue ses tentatives infructueuses pour trouver un emploi qui lui convienne. Bishuda lui conseille de créer sa propre entreprise. Somnath décide ainsi de "intermédiaire", c'est-à-dire vendeur indépendant. Cependant, il se retrouve bientôt impliqué dans des comportements contraires à l'éthique, contraires à son éducation. Son ami Sukumar, après avoir traversé des épreuves similaires devient chauffeur de taxi.
Un jour, Somnath découvre que pour décrocher une grosse commande, il doit fournir une prostituée à un client. Malgré ses hésitations et après avoir essayé plusieurs bordels, Somnath, avec l'aide d'un homme plus expérimenté, trouve une fille à cet effet. Cependant, elle s'avère être la sœur de son ami Sukumar. Confus, Somnath lui propose de l'argent et lui demande de partir, mais la jeune fille refuse. Son but est de gagner de l'argent, pas de mendier, lui dit-elle. Somnath la livre à son client et décroche le contrat mais a mauvaise conscience.
Jima Aranya est, comme Seemabaddha, basé sur le roman homonyme de Mani Shankar Mukherjee. Il s'agit du dernier opus de "la trilogie de Calcutta" qui comprend L'adversaire (1970) et Seemabaddha (Company Limited, 1971). Les films traitent de la modernisation rapide de Calcutta, de la montée de la culture d'entreprise, de la cupidité, de la futilité de la course effrénée à l'enrichissement.