Tenir son foyer et se plier au devoir conjugal sans moufter : c’est ce qu’enseigne avec ardeur Paulette Van Der Beck dans son école ménagère. Ses certitudes vacillent quand elle se retrouve veuve et ruinée. Est-ce le retour de son premier amour ou le vent de liberté de mai 68 ? Et si la bonne épouse devenait une femme libre ?
La vague de folies promise par Mai 1968 se résume ici à la seule révolution sexuelle et encore bien timide : un baiser sur la bouche entre deux filles et une discussion sur le clitoris. Les camps de concentration sont allusivement et inutilement évoqués. La comédie musicale colorée mais lourdement programmatique clôture le film en faisant un retour décalé facile sur les sept piliers initiaux de la bonne épouse.
Noémie Lvovsky et Edouard Baer, plus décalés s'en tirent le mieux et deux répliques font mouche : "C'est pas le destin, c'est le lapin" ; "Je ne veux pas me marier ; je veux me marier avec toi."; Pas très mai 68 tout ça !!