Martin Penwald - nom de code sur la C.B. : "Rubber Duck" - est un chauffeur routier à l'esprit individualiste. Roulant à vive allure en convoi avec "Pig Pen" Bobby et "Spider Mike", il se fait piéger par le shérif "Dirty" Lyle Wallace. En utilisant la fréquence radio des camionneurs, celui-ci a fait croire que la voie était libre.
Après avoir été rançonnés de soixante-quinze dollars chacun, les trois hommes roulent jusqu'à un "routier" où ils font halte. Lyle surgit de nouveau, prêt à user de n'importe quel motif pour arrêter un des chauffeurs présents. Rubber Duck le met hors d'état de nuire ; ses deux camarades font de même avec deux policiers arrivés entre-temps. Tous s'empressent de reprendre le volant de leurs gigantesques semi-remorques afin de gagner au plus vite la frontière de l'État.
C'est un convoi d'une huitaine de véhicules qui s'ébranle, Rubber Duck en tête, avec à son bord Melissa, reporter photographe entraînée malgré elle dans l'aventure. Dans la poursuite qui s'engage, nombre de voitures de police sont détruites. Or, au fil des kilomètres, le convoi grandit jusqu'à atteindre une centaine d'éléments. Et si les forces de police se font plus importantes, elles ne peuvent pas le stopper : Rubber Duck transportant trente-huit mille litres d'un produit chimique inflammable, les barrages s'ouvrent devant lui... L'opinion publique penche en faveur des camionneurs, et le gouverneur Haskins, qui, en pleine campagne électorale, y voit l'opportunité d'un gain de voix, soutient leurs revendications.
Mais Rubber Duck annule la rencontre avec l'homme politique pour aller délivrer Spider Mike : après avoir quitté le convoi pour aller retrouver sa femme sur le point d'accoucher, il a été appréhendé par Lyle, qui l'a passé à tabac. Au petit matin, rejoint par Pig Pen et une demi-douzaine de confrères, il donne l'assaut à la petite ville où est emprisonné Spider Mike et en repart avec lui, non sans avoir détruit quelques maisons au passage.
Le convoi poursuit sa route vers le Mexique. Mais, à la suite d'un accident, Rubber Duck est coupé des autres et se retrouve seul face aux blindés de la Garde Nationale, en position de l'autre côté du pont qu'il doit franchir pour atteindre la liberté. Après avoir fait descendre Melissa, il fonce sous un déluge de feu. Mais, sa remorque explose et, déséquilibré, le tracteur plonge dans le fleuve.
Aux funérailles de Rubber Duck, les routiers présents, las de la démagogie des politiciens qui discourent, se remettent en route. Dans un des véhicules, se trouve, sain et sauf, le "mort" outrageusement déguisé. L'ayant malgré tout reconnu, Lyle prend le parti d'en rire.
Entre raod-movie et western, le film ne se départit jamais d'un ton chaleureux, ce qui détonne un peu dans l'oeuvre plus sèche, violente et acérée de Sam Peckinpah.