Les meutes

Dans une salle souterraine de paris clandestins sur les combats de chiens, Dib vient de perdre le sien. Il tente néanmoins de réanimer son chien sous le regard ironique de Jellouta dont le molosse vient de le tuer. Dib s'insurge contre les méthodes de Jellouta et celui-ci le fait corriger par son homme de main: un muet balèze.

Issam décharge un camion de légumes sur un marché. Quand il se repose dans un café, ses amis se moquent du petit salaire qu'il vient d'empocher. Son père, Hassan, vient le chercher pour "une petite affaire". Ils achètent au préalable un peu de viande, des abats, que la mère d'Hassan va préparer au mieux. Hassan entraîne ensuite son fils dans un terrain vague où une petite camionnette rouge vient les retrouver, plaques changées, assure le petit malfrat qui la leur passe. "La petite affaire" dont il s'agit consiste en effet à kidnapper un homme. En pénétrant chez ce dernier, ils constatent que c'est un gros homme, un muet balèze qu'ils menottent et cagoulent dans le coffre de la camionnette. Arrivés chez le commanditaire, Dib, ils constatent que le gros hommemuet s'est étouffé. Dib leur donne la nuit pour se débarrasser du corps...

Même si le film se passe dans les faubourgs populaires de Casablanca, on ne voit pas grand-chose de la ville, hormis des cafés et des rues vides ou délabrées. On ne voit pas grand-chose non plus de l'activité des pêcheurs, paysans, pompiste, croisés au cours du périple de Hassan et Issam. Le côté documentaire est ainsi limité à la pègre locale, un peu à la manière de Chevalier noir (Emad Aleebrahim Dehkordi, 2022) qui se passe en Iran. On y retrouve le même trajet sans issue pour se sortir de la misère. Le découpage énergétique et la photographie soignée ne parviennent pas à faire oublier un dessin assez conventionnel de personnages de polar.