aris. Le Marais... L'Homme sans visage tente d'arracher à l'historien Maxime de Borrego le secret du Trésor des Templiers, mais le vieillard meurt sans avoir parlé. Démasqué par Paul de Borrego, le neveu de sa victime dont il avait usurpé la personnalité afin de poursuivre ses recherches, l'Homme réussit à s'enfuir après avoir enfermé le commissaire Sorbier, qui est sur ses traces, dans une pièce à l'atmosphère saturée de gaz toxiques.
Le Chapitre Majeur de la Société secrète des Templiers qui, depuis des siècles, veille jalousement sur le Trésor, jure de venger Maxime de Borrego, son Grand Sénéchal.
Enlèvement dans un taxi téléguidé... Angoissante poursuite nocturne sur les toits au cours de laquelle la Femme à la sarbacane évite les pièges que lui tend un détective privé... Robots humains lancés dans les locaux de la police, et mus par une force inconnue... Dangereuses acrobaties à bord d'un train en pleine vitesse...
Le couple maudit et sans visage reste introuvable. Mais voici que, dans une petite mercerie de quartier, la vieille Mademoiselle Ermance et sa charmante nièce font leurs adieux à une fidèle cliente. Elles partent se reposer un peu... Deux silhouettes bien familières...
Nuits rouges est un Fantômas tendrement parodique. A partir d'un feuilleton commandé par la télévision, qui s'intitulera L'homme sans visage, Franju réussit à tourner en parallèle un film agréé par le CNC.
La longue séquence des toits a été reconstituée à Belgrade, où les décors valaient beaucoup moins chers. Cela a permis à Franju ces longues et belles séquences qu'il jugeait trop courtes dans Judex.
Le film souffre d'un rythme un peu erratique car des bobines de 35 millimètres ont été volées à Belgrade. Remplacées par des séquences en 16 gonflé, tirée du feuilleton, elles donnent au film un tempo inégal et parfois heurté.
Pour l'homme sans visage, Champreux s'est inspiré de Lon Chanay et particulièrement du Club des trois de Tod Browning. Le geste de l'homme sans visage, l'idée de l'arme qui gicle de sa manche, provient de spider-man lançant sa toile d'araignée
L'homme sans visage est aussi inspiré par Les trois diables rouges ou Zorro et plus généralement les serials des années 40, remis au goût du jour par les projections de Langlois à la cinémathèque. Champreux et Franju assument ce côté film pour enfants, fauché, naïf, ce premier degré moins psychologique que les feuilletons français de l'époque.
Source : Jacques Champreux sur le DVD ci-dessous.