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Riley the cop

1928

Avec : John Farrell MacDonald (Riley), Louise Fazenda (Lina Krausmeyer), Nancy Drexel (Mary), Harry Schultz (Krausmeyer), David Rollins (Davy). 1h07.

Aloysius Riley est un policier New Yorkais d'origine irlandaise aimé de tous. Il estime qu'on mesure l'efficacité d'un policier "aux arrestations qu'il ne fait pas", une devise qu'il applique tous les jours. Quand il y a un problème, il se débrouille pour que ce soit sur le territoire de Krausmeyer, son collègue d'origine allemande.

Les jeunes Mary et Davy s'aiment, mais leur mariage est retardé car Mary doit partir en en Europe avec une de ses tantes et David, employé de boulangerie est désespéré car il se voyait épouser Mary très prochainement. Mary partie, David finit par réserver une place sur un paquebot à destination de l'Europe pour retrouver sa belle mais il est très vite arrêté car une grosse somme d'argent a été dérobée dans la boulangerie où il travaille. La police le retient à Munich et Riley est envoyé pour rapatrier le jeune homme. Là, il va non seulement procéder à sa première arrestation, celle de Davy qu'il a vu grandir, mais Riley va surtout rencontrer l'amour, en la personne de Lina, la fille de son collègue allemand.

Bien qu'il n'y soit pas crédité en tant que metteur en scène (C'est tout de même une 'John Ford Production'), Ford est bien le principal artisan de cette petite comédie. cinquième et dernier de ses films à sortir en cette année 1928, il vient donc après Mother Machree (janvier), Les quatre fils (Février), La maison du bourreau (Mai), et Napoleon's barber (Sorti officiellement la veille de la sortie de Riley, en novembre!). Ce dernier était aussi, en quatre bobines seulement, le mythique (car aujourd'hui perdu) premier film parlant de Ford, ainsi que le premier film sonore en extérieurs de la Fox. Après Riley, seul un film de Ford allait être muet, le suivant : Strong boy, sorti en mars 1929 et aujourd'hui perdu... Riley the cop constitue ainsi les adieux de Ford au cinéma muet dans un style plus simple linéaire et fortement teinté de comédie qu'il pratiquait avant l'arrivée de Murnau à la Fox.

J. Farrell McDonald, éternel second rôle, tient cette fois le haut de l'affiche, une preuve de l'affection du metteur en scène, mais aussi de l'image chaleureuse que le vieil acteur avait auprès du public en résonance avec la chaleur humaine représentée par ce bon vieux policier autour duquel les gens se sentent si bien qu'ils ne parviennent pas à enfreindre la loi. Riley est un cousin des personnages incarnés par Will Rogers dans les films de 1933 à 1935. Bien sur, il y est question de consommation gargantuesque d'alcool (Ici, la bière, une motivation pour Riley, qui va pouvoir aller en Allemagne et se pinter légalement en absorbant des quantités dangereuses de ce liquide, alors qu'on est en pleine prohibition!), les gags sur les pieds de Riley chaussés de croquenots de bonne taille abondent (Sur un bateau, un stewart qui cherche un policier nommé Riley le reconnait à ses pieds!), les gags ethniques (Policier Allemands rigides et militarisés) et autres clichés surranés sont légion...

Source : François Massarelli pour Le coin du cinéphile

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