Une fois de plus, Federico Fellini se retrouve dans l'enceinte magique de Cinecitta. Il s'apprête à tourner une adaptation de "L'Amérique" de Kafka. Une équipe de la télévision japonaise, venue observer son travail, l'amène à se souvenir de ses débuts.
C'était en 1940. Cinecitta, le Hollywood italien, venait d'être construite. On y réalisait des peplums, des fantaisies orientales et des mélodrames sentimentaux. Fellini se revoit sous les traits d'un jeune et timide journaliste. Après un interminable voyage en tramway au cours duquel il rencontre une jeune aspirante comédienne et croise des Indiens sur le sentier de la guerre, il pénètre dans la grande usine à rêves. Il découvre, émerveillé, l'atmosphère survoltée des tournages et les metteurs en scène irascibles dirigeant des stars capricieuses dans des décors fastueux. Dans sa loge, il interviewe la diva du moment, la troublante Katia.
Retour au présent : les Japonais interviewent la gardienne des archives du studio (dite "la vestale de Cinecitta "). L'assistant de Fellini traque, dans les rues et dans le métro, les figurants aux trognes pittoresques qu'affectionne le Maître. Les auditions prennent l'allure d'une parade de cirque, occasionnellement interrompue par une alerte à la bombe.
Soudain, apparaît Marcello Mastroianni, déguisé en Mandrake pour les besoins d'une publicité. Fellini et lui rendent visite à Anita Ekberg dans sa villa des environs de Rome. On échange des souvenirs, on projette un extrait de La dolce vita.
Le lendemain, surprise par l'orage, l'équipe passe la nuit sous une grande bâche de plastique. Au matin, les Indiens attaquent, armés d'antennes de télévision. Mais une trêve a lieu, c'est la veille de Noël, Fellini commence le tournage de son film.