Dans la campagne anglaise du XIXe siècle, Emma Woodhouse, jeune aristocrate et fille unique d'un hobereau veuf et fortuné, ayant reçu la meilleure éducation, éprouve une grande solitude quand sa gouvernante la quitte pour se marier. Forte de la très haute opinion qu'elle a d'elle-même, elle décide de s'occuper à aider les autres à vivre dans le bonheur. Son manque de discernement étant proportionnel à son charme, elle met un temps considérable à comprendre que Cupidon, ce petit dieu "dangereux et armé", l'a elle-même prise pour cible...
Cette version de Netflix vient 24 ans près les deux Emma de 1996 : Emma, l'entremetteuse de Douglas McGrath et Emma de Diarmuid Lawrence, téléfilm ITV. Dans le premier, Gwyneth Paltrow jouait avec l'air hautain d'un cygne alors que Kate Beckinsale Beckinsale était dans le téléfilm plus vibrante de féminité et de romantisme dans ses robes taille empire. Dans cette histoire où l'héroïne est peu sympathique, elle parvanait à être plus attachante et plus drôle.
Le scénario réussait habilement à rendre non seulement le charme léger de Jane Austen, mais aussi les pointes de sa critique sociale, à laisser voir au spectateur les détails de cette société sans qu'Emma y fasse elle-même allusion et à montrer en quoi Emma et Knightley sont faits l'un pour l'autre.