1885. Quinze ans après l'écrasement de la révolte conduite par le métis Louis Riel, une nouvelle rébellion menace, dirigée par un des seconds de Riel, Dan Duroc, et Jacques Corbeau, qui a promis une mitrailleuse aux Indiens, leurs alliés.

La police montée canadienne, symbole de la domination britannique au Canada, tente de maintenir l'ordre. Dusty Rivers, un Texas Ranger, vient se joindre aux "Tuniques Rouges": ": Il recherche un meurtrier, qui est Jacques Corbeau, pour l'arrêter et le ramener au Texas.

L'amour intervient au milieu du drame naissant : Ronnie Logan est épris d'une métisse, Louvette, qui lui apprend bientôt qu'elle est la fille de son ennemi : Jacques Corbeau. Ronnie est mis en garde par son supérieur, le sergent Jim Brett, qui n'ose toutefois trop rien dire étant lui-même amoureux de April, la soeur de Ronnie. Quand Dusty River apparaît, celle-ci ne semble pas insensible au charme de Dusty Rivers.

Les Indiens commettent leurs premiers méfaits, la révolte gronde, mais les Tuniques Rouges veillent. Ronnie Logan, aveuglé par sa passion pour Louvette, abandonne son poste, permettant ainsi aux Indiens de tendre une embuscade à la Police Montée. C'est un massacre. Pourtant, grâce à Dusty et au sacrifice des Tuniques Rouges, la révolte sera matée. Dusty repart au Texas, avec son prisonnier Jacques Corbeau, laissant à leur bonheur April et Jim Brett

C’est avec ce film que Cecil B. DeMille passe pour la première fois à la couleur, un choix qu’il n’abandonnera jamais plus. A noter que John Ford dans Sur la piste des Mohawks (1939) et King Vidor dans Le grand passage (1940) utiliseront tout pareillement les paysages canadiens pour leur premier film en couleur. De Mille s'attache surtout à mettre en valeur les tenues flamboyantes des hommes de la Police montée. Les paysages, à part quelques rares plans tournés par la seconde équipe, se limitent à une toile peinte et quelques accessoires en carton pâte filmés dans un studio de la Californie.

Le film d'aventure est traité avec la même désinvolture permettant de nombreuses séquences humoristiques. Ainsi des mimiques expressives de Gary Cooper lorsqu il confond les sonorités de réveil avec ceux de ravioli (accent canadien), lorsqu'il plaisante sur la fête nationale du 4 juillet qui célèbre uen indépendance que n'ont pas les Canadiens, lorsqu'il s'aperçoit après son défi non relevé à Jacques Corbeau que ses revolvers avaient été déchargés par les Indiens ou bien encore du duel pour rire entre l'Ecossais et Dan Duroc dans lequel celui-ci ne peut répliquer ayant perdu le bouton de son pantalon.

L'histoire d'amour se termine pareillement sur une note humoristique : April et Jim Brett faisant semblant de ne pas voir que Dusty soustrait Jacques Corbeau à la justice canadienne pour accomplir sa mission tout en lui révélant avec désinvolture qu'il n'aura pas l'amour d'April qui lui avait pourtant promis de fuir avec lui. Maintenant que l'honneur de son frère est sauf, elle préfère rester au Canada avec Jim. Un ironique "Tu viens mon coeur" adressé par Dusty à son prisonnier comme quelques instants plus tôt Jim Brett l'avait dit à April conclut le film.

 

Test du DVD

Editeur : Wild Side Video, septembre 2008. Master restauré. Anglais & Français Mono. Sous-titres : Français. Durée : 2H06. 15€.

   
Test du DVD

suppléments : Présentation du film par Luc Moullet (13'). Galerie photos, liens Internet.

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Les tuniques écarlates

(Northwest Mounted police). Avec : Gary Cooper (Dusty Rivers), Madeleine Carroll (April Logan), Paulette Goddard (Louvette Corbeau), Preston Foster (Sgt. Jim Brett), Robert Preston (Ronnie Logan), George Bancroft (Jacques Corbeau), Lynne Overman (Tod McDuff), Akim Tamiroff (Dan Duroc). 2h06.

1940
DVD chez Wild side