Les dix commandements

1923

Genre : Peplum
Thème : Film biblique

Avec : Theodore Roberts (Moïse), Charles de Rochefort (Ramsès), Estelle Taylor (Miriam, la soeur de Moïse), Julia Faye (La femme de Pharaon), Leatrice Joy (Mary Leigh), Rod La Roque (Dan Mc Tavish), Richard Dix (John Mc Tavish), Nita Naldi (Sally Lung). 2h26.

Première partie : Maltraités par les Égyptiens, les Hébreux partent, guidés par Moïse. Ils échappent à leurs poursuivants égyptiens en franchissant la Mer Rouge qui se referme sur leurs ennemis. Moïse reçoit les Dix Commandements mais les Hébreux se laissent aller à l'idolâtrie et adorent le Veau d'Or.

Deuxième partie : San Francisco. Madame MacTavish, la maman très pieuse de deux frères leur raconte sans cesse l’histoire de Moïse et des dix commandements. John, simple charpentier, l'écoute avec bienveillance. Mais Dan, le petit frère turbulent qui possède une petite entreprise de bâtiment ironise volontiers, soucieux de passer à autre chose.

La famille recueille une jeune femme, Mary, dont bien vite John tombe amoureux. Mais celle-ci lui prèfère le séduisant Dan, et partage avec lui un certain dédain pour la religion. Ils se marient, mais le bonheur est de courte durée : Dan, dont l’entreprise fonctionne bien, la trompe avec Sally Lung, une vamp pulpeuse et Asiatique. Par ailleurs, alors que son frère est aussi loyal, moral et rigoureux, Dan s’est laissé aller à accepter un ciment de mauvaise qualité afin de truquer ses comptes. Dan devient aisni un riche et malhonnête constructeur immobilier maisl est responsable de la mort de sa propre mère. Il tue Sally Lung après qu'elle lui ait passé la lèpre. Il meurt dans un accident et Mary qui se croyait elle aussi atteinte par la lèpre est sauvée par John et par la prière.

De Mille confronte l'histoire biblique à un épisode contemporain sur le thème de la rivalité entre deux frères. La référence biblique sert d’illustration à une démonstration dans la deuxième partie, située de nos jours. DeMille se situe ainsi dans la lignée d’Intolerance en mettant en parallèle deux histoires liées par une même morale sans toutefois mélanger les époques. La métaphore n'apparaît toutefois pas clairement et la différence est grande entre les esthétiques des deux périodes. La première partie, d'un peu moins d'une heure, bénéficie du technicolor durant huit minutes avec l’inévitable scène de l'ouverture de la mer rouge alors que la seconde baigne dans un manichéisme constant.

 

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