Orpheline, sans famille et sans appui, la jeune Lydia, étudiante en droit, est en butte à la convoitise des hommes. Tour à tour, un inconnu rencontré dans la rue, un employeur possible, son logeur, un camarade de la Fac' lui font de révoltantes propositions. Lydia, désespérée, se confie à son amie Alice. Celle-ci, délurée et de mauvais conseil, développe une idée à Lydia, d'abord incrédule et réticente. À l'aide d'une vieille correspondance retrouvée, pourquoi ne pas faire croire à un homme estimable et estimé, l'écrivain Jacques Ferny, qu'elle est sa fille naturelle.
Poussée par le besoin, Lydia se rend chez le romancier, et, contre toute attente, le stratagème réussit. Extrêmement ému, Jacques Ferny ouvre tout grand ses bras à son péché de jeunesse. Réservée et distinguée, Mme Ferny soupçonne quelque machination mais Pierre, le secrétaire de l'écrivain, n'a d'yeux et de sourires que pour Lydia. La jeune fille choyée, épaulée dans ses études, amoureuse de Pierre, serait parfaitement heureuse si le remords de son abus de confiance ne lui pesait pas.
Mme Ferny, alertée par divers indices, se livre à une petite enquête et acquiert la certitude que Lydia a menti. Elle hésite tout de même à détruire le double bonheur de son mari et de sa prétendue fille. Or, devenue avocate, Lydia doit défendre une jeune délinquante accusée d'avoir commis la faute dont elle-même s'est rendue coupable. Son émotion communicative gagne le cur des jurés et celui de Mme Ferny; celle-ci se taira et Lydia pourra parcourir une vie heureuse la main dans celle que lui tend Pierre.
Seule la dernière séquence, celle de la plaidoirie, est sans doute à sauver.