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(1890-1969)
43 films
   
 
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Il s'illustre dans la compétition sportive, en natation et en water-polo. Il fut d'ailleurs champion de France du 500 m nage libre en 1911 avec le club du SCUF. Il est aviateur pendant la Première Guerre mondiale et journaliste sportif à son retour à la vie civile.

En 1926, il publie Quinze Rounds, le récit halluciné d'un match de boxe vu de manière subjectif par un boxeur, ce qui le fait remarquer comme une figure du dadaïsme français, il enchaîne en écrivant pour le théâtre puis pour le cinéma.

Assistant à partir de 1929, ce qui ne l'empêche pas de signer des scénarios (Un soir de rafle de Carmine Gallone en 1931 notamment), il réalise son premier métrage en 1933 : Toboggan.

Il alterne alors tous les genres : les adaptations de Simenon (Les Inconnus dans la maison, La Vérité sur Bébé Donge), les films historiques (L'Affaire des poisons, Le Masque de fer), l'espionnage (La Chatte), les polars (Razzia sur la chnouf, Le Feu aux poudres), les drames psychologiques (Les amoureux sont seuls au monde). Sa maîtrise technique et son énergie confèrent à chacun de ses films un cachet qui les range d'emblée dans le cinéma de qualité.

Il a épousé Blanche Montel en troisièmes noces et Danielle Darrieux en quatrièmes. Il est le père de Didier Decoin.

Filmographie :

1933 Toboggan
Célèbre mais dans une très mauvaise passe, George est un boxeur confronté à de lourds soucis, tant professionnels qu'affectifs. il vient d'être abandonné par sa maîtresse juste après avoir été mis au tapis sur le ring. Il découvre que la motivation de sa compagne n'est basée que sur des considérations d'argent.
   
1933 Les requins du pétrole
 

Coréalisé avec Rudolf Katscher. Avec : Raoul Aslan (Delmonde), Raymond Cordy (Hans Mertens), Gabriel Gabrio (James Godfrey), Jean Galland (Pierre Ugron), Vivian Grey (Eve Ugron), Peter Lorre (Henry Pless). 1h30

Un jeune ingénieur se trouve aux prises avec une bande d'aigrefins qui veulent spéculer sur des gisements pétrolifères inexistants.

   
1933 Les bleus du ciel
   
   
1935 Le domino vert
Sur le point d'épouser Robert Zamietti, Hélène de Richemond, riche héritière orpheline élevée par ses oncle et tante, M. et Mme de Fallec, reçoit du notaire de la famille, maître Laurent, une lettre de sa mère lui apprenant que son vrai père, Henri Bruquier, toujours vivant, fut jadis condamné à 25 ans de prison pour homicide. Sur sa demande, Maître Laurent lui raconte toute l'histoire... En 1914, Henri Bruquier, célèbre critique d'art, est marié à Lily, une femme volage qui, après lui avoir vainement demandé le divorce, quitte son amant, le sculpteur Nebel, pour un autre. Entre-temps, Bruquier est tombé amoureux de la jolie Marianne. M. et Mme de Fallec ainsi que M. de Richemond, qui la courtise, accompagnent Marianne à un bal masqué où se rend également Bruquier. Revêtue d'un déguisement, le « domino vert », Marianne s'éclipse pour aller retrouver Bruquier. Suivie de près par Nebel, jaloux et toujours amoureux d'elle, Lily vient également au bal, où elle tente de se réconcilier avec son mari. Le lendemain matin, Bruquier s'accuse d'avoir tué sa femme chez lui. Au cours de la visite d'Hélène à son père en prison, en compagnie de maître Naulin, le secrétaire de maître Laurent, la vérité se fera jour : Bruquier avait découvert son épouse morte avec, à ses côtés, le costume de domino et, croyant Marianne coupable, s'était accusé pour l'innocenter. Mais, c'est Lily qui avait rapporté le costume, et Hubert, le domestique, qui l'avait tuée en croyant à l'intrusion d'un cambrioleur venu voler un tableau du Titien, dont Bruquier s'était récemment rendu acquéreur. En désespoir de cause, Marianne avait épousé M. de Richemond, et était morte en donnant naissance à Hélène. Hubert est décédé depuis longtemps, mais sa femme Thérèse acceptera de témoigner. Bruquier libéré, Hélène épousera maître Naulin.
   
1936 Mademoiselle ma mère

Avec : Danielle Darrieux (Jacqueline Vignolle), Pierre Brasseur (Georges Letournel), Pierre Larquey (Le patron de l'hôtellerie ), Robert Arnoux (Moreuil), Fred Pasquali (Le détective), Marcel Simon (M. Vignolle). 1h35.

Jeune fille fantasque, Jacqueline Vignolle n'en finit pas de désespérer ses parents qui ne parviennent pas à lui trouver "chaussure à son pied". Les prétendants ne manquent pourtant pas. Mais voilà, il y a déjà eu quatorze fiançailles et toutes ont été rompues en raison du tempérament de la fiancée. Mais pour contenter ses parents et par dépit, Jacqueline décide d'épouser le premier venu en la personne d'Albert Letournel, un veuf quinquagénaire. Elle entend bien protéger sa vertu et ce mariage sera donc blanc. Les choses se compliquent avec la présence de Georges Letournel, né d'un premier mariage et plus âgé que sa belle-mère. Rien ne semble devoir rapprocher Jacqueline et Georges. Georges, jeune homme promis à un bel avenir, est très à cheval sur les principes. Il juge sévèrement l'attitude de son père et son attachement à cette dévergondée. Jacqueline le lui rend bien et n'éprouve que peu de considération envers son beau-fils.

Jacqueline Letournel poursuit ses frasques tout en continuant de se refuser à son mari. Pire, elle quitte le domicile conjugal avec un courtisan, placide et lourdaud. Celui-ci décide de l'emmener au Havre. Ils s'arrêtent en cours de route dans une auberge. Malgré de vagues promesses, Jacqueline repousse les avances de son "amant". Scandalisé par ce nouvel écart de conduite, Georges part à sa recherche, fermement décidé à lui faire la leçon. Renseigné bien involontairement par le patron de l'hostellerie, il se rend sur place. La confrontation entre Jacqueline et Georges est animée. Mais c'est bientôt un revirement d'attitude qui s'opère. Leurs sentiments respectifs ne sont plus les mêmes : le mépris et les remontrances cèdent la place à la passion amoureuse. Pour Georges, il y a cependant une ombre à ce bonheur naissant, et de taille : la mariage avec son père. Mais Jacqueline lui révèle qu'il n'a jamais été consommé. Soulagé, Georges épou-sera Jacqueline avec l'assentiment de l'infortuné Albert Letournel.

   
1938 Retour à l'aube

Avec : Pierre Dux (Karl Ammer), Danielle Darrieux (Anita Ammer), Jacques Dumesnil (Keith), Thérèse Dorny (La directrice de la maison de couture), Raymond Cordy (Pali), Marcelle Barry (La dame des lavabos). 1h30.

Anita, jeune et charmante paysanne hongroise, épouse Karl Ammer, le chef de gare de Thaya, un paisible petit village. Mais Anita ne tarde pas à s'ennuyer. La tranquillité de Thaya est perturbée par le rapide de Budapest qui, grâce à l'intervention du châtelain Osten, s'arrête désormais quotidiennement. Le train va quitter la gare lorsqu'un voyageur, à la portière, envoie un baiser à Anita, demeurée sur le quai. Marquée par ce petit événement, Anita songe à une autre vie, celle de la grande ville. C'est presque avec une certaine joie qu'elle se rend à Budapest assister à l'enterrement d'une tante éloignée et pour y recevoir sa part d'héritage. Flânant dans les rues, Anita vit son conte de fées, rêve devant les vitrines. Mais le temps passe et le dernier train pour Thaya vient de partir. Anita revient en ville, cède à la tentation et s'offre une robe luxueuse avec la moitié de son héritage.

Anita ne ressemble plus à la petite paysanne hongroise de Thaya. Transformée physiquement, elle attire les courtisans. Osten, venu à Budapest pour affaires, l'invite à dîner. Au cours du repas, Anita boit plus que de coutume... Elle se fâche avec Osten, le gifle avant de partir au bras de l'élégant Dick Farmer, en qui elle a reconnu l'homme du train. Mais celui-ci est le chef d'une bande d'escrocs étroitement surveillée par la police. Arrêté, il dépose en faveur d'Anita, mais les policiers n'en croient rien : elle est accusée de complicité. Seul le témoignage d'Osten la sauve tandis que Dick Farmer se suicide en s'empoisonnant. Anita rentre à l'aube par le premier train pour Thaya. Karl ne croit rien du récit d'Anita et préfère imaginer une autre histoire, moins dramatique, trop heureux de retrouver enfin sa jeune épouse après tant d'inquiétude.

   
1938 Abus de confiance

Avec : Danielle Darrieux (Lydia), Charles Vanel (Jacques Ferney, l'historien), Yvette Lebon (Alice), Pierre Mingand (Pierre Montant), Gilbert Gil (Paul), René Bergeron (Dieulafoy). 1h32.

Orpheline, sans famille et sans appui, la jeune Lydia, étudiante en droit, est en butte à la convoitise des hommes. Tour à tour, un inconnu rencontré dans la rue, un employeur possible, son logeur, un camarade de la Fac lui font de révoltantes propositions. Lydia, désespérée, se confie à son amie Alice. Celle-ci, délurée et de mauvais conseil, développe une idée à Lydia, d'abord incrédule et réticente. À l'aide d'une vieille correspondance retrouvée, pourquoi ne pas faire croire à un homme estimable et estimé, l'écrivain Jacques Ferny, qu'elle est sa fille naturelle...

   
1940 Battement de coeur

Avec : Danielle Darrieux (Arlette), Claude Dauphin (Pierre de Rougemont), Saturnin Fabre (Aristide), Jean Tissier (Roland). 1h37.

Pauvre mais honnête, Arlette cherche du travail dans Paris et, sur la foi d'une petite annonce, se présente chez monsieur Aristide. Ce vieux coquin de belle allure dirige tout simplement un cours très particulier où le vol est enseigné...

   
1941 Premier rendez-vous

Avec : Danielle Darrieux (Micheline Chevassu), Sophie Desmarets (Henriette Lefranc (sous le nom Jacqueline Desmarets)), Suzanne Dehelly (Mademoiselle Christophine), Gabrielle Dorziat (La directrice), Rosine Luguet (Angèle), Elisa Ruis (Mademoiselle Marie). 1h39.

Micheline, jeune orpheline élevée à l'Assistance Publique, s'évade afin de se rendre à son premier rendez-vous fixé par un inconnu grâce à une petite annonce. Or, l'inconnu, Nicolas Rougemont, vieux professeur, comprend son erreur et, ne voulant pas décevoir Micheline, lui déclare être venu à la place d'un autre, empêché en dernière minute. Il ramène Micheline chez lui. Là, Micheline rencontre Pierre, jeune et beau garçon, dont elle tombe amoureuse. Mais l'Assistance Publique recherche la fugitive. Tout rentrera dans l'ordre grâce à une collecte effectuée dans le collège où travaille Nicolas qui ainsi pourra payer les sommes dues pour l'éducation de Micheline au dit établissement. Micheline épouse alors Pierre sous le regard attendri de Nicolas.

   
1942 Les inconnus dans la maison

Avec : Raimu (Maître Loursat), Juliette Faber (Nicole Loursat), Gabrielle Fontan (Fine), Héléna Manson (Madame Manu). 1h30.

L'avocat Loursat a été abandonné il y a dix-huit ans par sa femme. Depuis il a sombré dans l'alcoolisme. Il vit retiré dans une vaste maison de province, où sa fille Nicole a grandi sans affection...

   
1942 Le bienfaiteur
À Barfleur-sur-Oron, M. Moulinet jouit de la considération de tous ses concitoyens, qui l'ont surnommé "le bienfaiteur". Honnête, généreux et sage, il est à la fois l'ami de tous les notables de la ville et ne refuse jamais son aide aux plus démunis. Ainsi, il ramène à la raison ce Julliard qui menaçait d'incendier sa maison, donne un peu d'argent à ce père de famille qui ne peut soigner sa fille. Moulinet est aussi sollicité par Irène Berger, la présidente du "Soutien", une bonne œuvre destinée à aider les jeunes orphelines du département. Touché par l'action de l'association, Moulinet est aussi séduit par le charme de sa présidente, à laquelle il déclare son amour. Puis, sous prétexte de se rendre au chevet d'un oncle mourant, Moulinet va à Paris. Le temps de son séjour, il retrouve sa véritable identité : celle de Guillot, chef d'une bande de malfrats spécialisée dans les vols avec effraction. Se faisant passer pour un client, Moulinet dérobe plusieurs bagues précieuses dans une grande bijouterie. Au moment de partager le butin avec ses hommes, Moulinet annonce qu'il raccroche et va se mettre au vert. À son complice Bébert, il confie qu'il est amoureux d'une dame et qu'il aspire désormais à mener une vie bourgeoise, à faire le bien. Pour mettre en pratique ces bonnes résolutions, il se rend chez Claude de Vitrac, étudiant à Paris et fils du conservateur des hypothèques de Barfleur. Faisant preuve d'autorité, Moulinet lui fait restituer les 100 000 F volés à Noblet et les ciboires dérobés au curé. Il obtient aussi la promesse que ce fils de famille désœuvré ramènera dans le droit chemin la jeune Valérie, qu'il a arrachée au "Soutien". Rentré au pays, Moulinet finance la création d'un nouvel hebdomadaire local, "L'Écho de Barfleur". Dans ses colonnes, son directeur, Camille Vinchon, est ravi de pouvoir annoncer la restitution des ciboires et de l'argent volé à Noblet. De son côté, Moulinet offre à Mme Berger la plus belle pièce du butin, en guise de bague de fiançailles.
   
1943 L'homme de Londres

Avec : Fernand Ledoux (Maloin), Suzy Prim (Camélia), Jules Berry (Brown), Mony Dalmès (Henriette Maloin). 1h38.

Un port, noyé dans la brume. Des navires accostent, d’autres appareillent. Sur les quais, des wagons chargés de marchandises; leur trafic est régi par un poste d’aiguillage où Maénnec et Kéridan sont de service le jour et Maloin la nuit. Ce dernier, un soir, à l’arrivée du bateau de Londres, a surpris le manège d’un voyageur confiant subrepticement son bagage à un homme au pied de la passerelle.

   
1943 Je suis avec toi

 
   
1946 La fille du diable

Avec : Pierre Fresnay (Saget), Fernand Ledoux (le médecin), Andrée Clément (Isabelle), Serge Andréguy (N'a-Qu'Un-Sou), Henri Charrett (Ludovic Mercier), Félix Claude (Saint Jean). 1h45.

Après avoir dévalisé une banque, le célèbre bandit Saget, blessé, fuit la police. Alors qu’il marche le long d’une route de banlieue, il est recueilli par un automobiliste à moitié ivre, Ludovic Mercier. Après vingt-cinq ans d’exil en Amérique, celui-ci revient vers sa petite ville natale de Chatenay-la-Rivière avec, dans une mallette, quelques millions de dollars durement gagnés. Une dernière rasade de whisky avant d’arriver et c’est l’accident : la voiture s’écrase contre l’arche d’un pont. Saget sort des décombres à peu près indemne, constate la mort de son compagnon, s’empare de ses papiers d’identité. Puis il jette le corps dans la rivière et, épuisé, s’évanouit.

Il se réveille à la clinique de Chatenay où il a été soigné par le vieux docteur du pays. Celui-ci, après avoir extrait une balle de son épaule, a aussitôt identifié le bandit en fuite. Mais, conscient de l’enjeu, il s’est bien gardé de le livrer à la police. Au contraire, il le promène à travers la ville, le conseille sur la vie de ses habitants, l’aidant ainsi à endosser la personnalité de Ludovic Mercier sans éveiller le moindre soupçon. L’usurpateur est même reçu à bras ouverts par sa vieille tante Hortense et traité avec beaucoup de respect par les habitants du pays.

Une seule personne lui témoigne une haine farouche : Isabelle, jeune sauvageonne minée par la tuberculose et traitée en paria par le village à cause d’un père jadis accusé d’escroquerie. Fière et insolente, celle que tous appellent « la fille du Diable » est dévorée de haine contre la société et a pris la tête d’un groupe de jeunes voyous. Saget, quant à lui, ne peut jouir comme il l’entend de sa fortune. Il est à la merci du docteur, qui le menace de révéler sa véritable identité s’il ne dépense pas ses millions pour le bien de la communauté. Bien malgré lui, Saget doit offrir au curé une cloche, au médecin du matériel de radiothérapie et à la ville un dispensaire, puis un stade.

Mais Isabelle et sa bande continuent leurs agissements. Pendant une fête au château du village, ils crèvent les pneus des voitures, puis brisent les vitrines de la boutique de Tante Hortense. Pour éviter que la police ne vienne, Saget se rend chez « la fille du Diable ». Après avoir maîtrisé sa bande, il découvre qu’Isabelle collectionne les articles relatant ses exploits et l’admire comme un héros. Une blessure au poignet trahit la véritable identité de Saget, qui détruit aussitôt l’image romantique que la jeune fille se faisait de lui.

Pour le contraindre à devenir digne de son idéal, Isabelle dénonce Saget avec le secret espoir qu’elle pourra partager sa vie aventureuse. Mais Saget, las de son existence de bête traquée, se livre à la police. Isabelle, déçue, se suicide d’une balle en plein cœur.

   
1947 Non coupable
Médiocre médecin de campagne, le docteur Ancelin passe ses soirées à noyer dans l'alcool le souvenir d'une vie gâchée. Certains, pourtant, ont encore la cruauté de se souvenir qu'il y a trente ans, à son arrivée dans le pays, Ancelin était "un grand costaud qui voulait tout bouffer". Ce soir-là, sa compagne Madeleine le retrouve dans une arrière salle de bistrot minable. Bien que sérieusement éméché, le docteur tient à prendre le volant pour rentrer chez lui. À un carrefour, l'irréparable se produit : Ancelin provoque un accident et tue sur le coup un homme à moto. Mais, comme subitement dégrisé par la gravité de la situation, il trouve la présence d'esprit de maquiller son homicide involontaire. Aubignac, journaliste à "L'Écho de Lormières" et Louvet, le lieutenant de gendarmerie, valident cette thèse de l'accidenté solitaire : d'ailleurs, la moto avait été volée une heure plus tôt et l'homme roulait sans lumière ! Non content de blanchir Ancelin, cette conclusion est pour lui une révélation : il peut exceller dans un domaine et prendre ainsi une revanche sur la vie.

Désireux de remplacer la bague que sa femme a perdue, Ancelin se rend chez un antiquaire de Chartres. Il y découvre que Madeleine n'a pas perdu sa bague, mais qu'elle l'a vendue à l'antiquaire pour subvenir aux besoins de son amant, le garagiste Pierre Mailleux. Le soir même, Ancelin assassine le garagiste sur son lieu de travail. Dépêché de Paris, l'inspecteur Chambon conduit une enquête qui se heurte à une absence totale d'indices. C'est le crime parfait ! Désireux de savourer cette victoire, Ancelin apprend lui-même à Madeleine qu'il a tué Mailleux après avoir appris leur relation adultère. La jeune femme veut le dénoncer, mais Ancelin a accumulé les preuves destinées à détourner les soupçons sur sa femme.

Afin de confirmer un diagnostic d'une petite fille touchée par une crise d'appendicite, Ancelin va solliciter le docteur Durmont. Celui-ci le conforte dans son diagnostic, mais une vive discussion éclate entre les deux hommes, opposés par deux conceptions différentes de la médecine. Sur le chemin du retour, Durmont confie à Ancelin qu'il a des révélations importantes à faire à propos du meurtre de Mailleux. Le soir même, Durmont est retrouvé mort...

Pour mettre fin à cette funeste série, le maire offre une récompense de 50 000 F à qui aidera à mettre la main sur le criminel. Bien décidée à dénoncer Ancelin, Madeleine part en courant tout raconter à la police. Mais en chemin, elle tombe dans le piège tendu par son mari et se noie dans la rivière. Le lendemain, l'enquête est bouclée : les mobiles et l'arme du crime font de Madeleine la coupable idéale. Ancelin surgit et confie à Chambon et Aubignac que c'est lui qui a commis les trois crimes. Personne ne veut le croire. Désespéré de ne pouvoir récolter le bénéfice de ses crimes parfaits, Ancelin rentre chez lui et rédige une longue confession de ses actes. Mais, après son suicide, sa lettre tombe dans l'âtre de la cheminée...

   

1947

Les amants du pont Saint-Jean
L’Ardèche et la Drôme sont deux départements limitrophes que sépare le Rhône. Entre Tournon et Valence se trouvent deux villages, dont le nom s’apparente: Saint-Jean et Pont Saint-Jean. Il n’y a pas de pont pour franchir la rivière: c’est un passeur qui s’en charge - le vieux Garonne - quand il n’est pas occupé à d’autres besognes: braconner, boire un coup ou se disputer avec sa maîtresse, Maryse, une quinquagénaire à moitié clocharde, surnommée “la Parisienne” à cause de ses velléités de coquetterie, et avec laquelle il vit dans une bicoque branlante, prêtée par la commune.

Maryse a un fils, Pilou, amoureux d’Augusta, la fille du maire de Saint-Jean. L’idylle de ces Roméo et Juliette rhodaniens fait jaser dans le pays. L’obstacle majeur à leur union est que le couple formé par Garonne et sa souillon vit dans le péché. Braves bougres au fond, ils acceptent de convoler en justes noces pour que les jeunes gens puissent vivre heureux. Mais ceux-ci, dans le même temps, font l’apprentissage de leur incompatibilité: une nuit d’amour suffit à leur faire comprendre qu’ils ne sont pas faits l’un pour l’autre.

Or, le mariage des deux poivrots tourne au tragique: “la Parisienne”, après une dispute mémorable avec son conjoint, est victime d’une chute accidentelle et meurt, tandis que Garonne, que les gendarmes sont venus arrêter pour un menu larcin, se jette dans le Rhône.

   

1948

Les amoureux sont seuls au monde

Avec : Louis Jouvet (Gerard Favier), Renée Devillers (Sylvia), Fernand René , Philippe Nicaud , Janine Viénot , Brigitte Auber (Christine). 1h45.

Gérard Favier n'est pas seulement un grand compositeur reconnu et célébré, il est aussi l'heureux époux, depuis bientôt vingt ans, d'une femme charmante, Sylvia. Il n'est donc pas étonnant de rencontrer ces éternels amoureux dans les rues de Paris où ils adorent se promener ensemble. Et quelle surprise, pour l'un et l'autre, d'entendre, un beau jour, une sonate que Gérard a écrite, interprétée avec talent, au piano, par un inconnu, derrière la fenêtre ouverte d'un rez-de-chaussée ! En réalité, c'est une toute jeune fille que découvrent Gérard et Sylvia qui n'ont pas hésité à frapper à la porte du virtuose. Car Monelle, à vingt ans, est pétrie de talent. Gérard la prend sous son aile et éprouvera bientôt pour sa protégée un sentiment tout autre que paternel.

La lecture d'un hebdomadaire à scandales révèle à Sylvia la menace qui pèse sur son ménage; Gérard l'abandonnera-t-il pour Monelle ? Mais il semble pourtant l'aimer encore puisqu'il vient de composer, enfin, cette valse qu'il lui promettait depuis si longtemps et qu'il a baptisée " Les amoureux sont seuls au monde". Le soulagement de Sylvia sera de courte durée; une rencontre avec Monelle lui révèle que c'est la jeune fille qui a inspiré à Gérard les merveilleux accents de sa valse. Désespérée Sylvia s'empoisonne pendant que son mari, dans une pièce voisine, téléphone à un ami sa décision de mettre fin à sa liaison avec Monelle.

   
1949 Entre onze heures et minuit

Avec : Louis Jouvet (Jérôme Vidauban/Inspecteur Carrel), Madeleine Robinson (Lucienne), Léo Lapara , Jean Meyer , Gisèle Casadesus , Maurice Chevit. 1h32.

Un homme a été trouvé mort, abattu de trois coups de revolver, dans le souterrain des Ternes. Il se nommait Vidauban. Parvenu sur les lieux, l'inspecteur Carrel est stupéfait de se rendre compte qu'il est le sosie du mort. En se livrant à une perquisition à son domicile, Carrel est pris pour lui par un certain Rossignol venu réclamer une somme importante en dollars-or.

Encouragé par cette méprise, l'inspecteur décide de prendre la place de Vidauban pour continuer ses investigations. Il fait ainsi la connaissance du petit monde qui gravitait autour de la victime : Florence, son ancienne maîtresse, Bouture, un mauvais garçon, Victor qui, avec la complicité de Vidauban, a organisé un hold-up à la maison de couture tenue par Lucienne, la dernière maîtresse du bandit.

Lucienne est d'ailleurs la seule personne à ne pas être dupe de la substitution opérée par Carrel. Ce dernier lui avoue tout pour s'en faire une alliée : avec son aide, il pourra faire emprisonner la bande de malfaiteurs dont Vidauban était le chef.

Il ne lui restera plus ensuite qu'à démasquer son assassin : Lucienne qui, révoltée par son cynisme, avait tué son amant. Mais Carrel, qui aime sincèrement la jeune femme, se promet d'obtenir son acquittement, compte tenu de la triste réputation de sa victime

   
1949 Au grand balcon

Avec : Pierre Fresnay (Carbot), Georges Marchal , Robert Arnoux , Paul Azaïs , André Bervil , Pierre Cressoy. 2h03.

"Passer toujours, passer quand même !". Rien n'arrêtera Gilbert Carbot qui dirige à Toulouse, au début des années 20, une petite compagnie d'aviation. Sa mission est de transporter le courrier, partout vite et quels que soient les obstacles : relief, intempéries, mort d'hommes. Carbot est dur, froid, distant : "J'ignore dans le, travail le plaisir et le chagrin." Ses pilotes, il les dirige d'une main de fer et, parfois la révolte gronde "Au grand balcon", le petit hôtel -tranquille avant leur arrivée - où se sont installés les "facteurs" volants de l'Aéropostale. Sous le regard attendri des demoiselles Françoise et Adeline, les propriétaires de l'hôtel, tous ces jeunes hommes s'exaltent de provoquer leur destin à chaque mission et s'insurgent lorsque l'un d'entre eux n'en revient pas. Jean Fabien est le plus brillant celui que Carbot estime le plus tout en lui reprochant à l'occasion de vouloir tirer un bénéfice personnel de ses exploits. Fabien et Carbot se heurtent rudement souvent mais s'admirent en secret C'est d'abord l'obstacle des Pyrénées qu'il faut vaincre. Plusieurs pilotes y laisseront leur vie mais le courrier, grâce à des Fabien, des Triolet et tant d'autres, sera toujours livré. Après l'Espagne, la ligne gagne Casablanca et Dakar.

A bord de leur Bréguet 14, les pilotes de l'aéropostale vont de l'avant- "on passe ou on crève !". Et toujours, le courrier - "un dieu pour les hommes " selon Carbot - arrive à bon port Didier, le jeune neveu d'Adeline et Françoise, devenu mécanicien-navigant pour suivre l'exemple des joyeux pensionnaires de l'hôtel, périra à Cap Juby, au Maroc espagnol, sous les coups d'un indigène. Pour Fabien qui aimait ce garçon comme un frère, cette mort est encore à porter au compte de Carbot, à qui il présente, une fois de plus, sa démission. Carbot l'écoute et lui offre de traverser l'Atlantique pour rallier Buenos-Aires. Et Fabien s'envole à nouveau.

   
1950 Trois télégrammes
 

Antoine Letourneur, 14 ans, vient d'être engagé à la poste du Panthéon comme télégraphiste; c'est lui qui porte les télégrammes à leurs destinataires. Et ce soir-là il en arrive trois, dont un est destiné à un certain M. E. Herriot qui, lui dit-on, est le président de la Chambre des députés !

Antoine saute sur sa bicyclette et fonce... sans prêter assez d'attention à la circulation. Il heurte un camion, tombe, est blessé à la tête, soigné sur place : ça n'est pas grave, il peut repartir. Mais sa sacoche a disparu, avec les télégrammes ! Catastrophe... les enfants qui jouent dans la rue ont vu la sacoche sur le capot du camion qui l'a renversé. Elle n'y est plus; un gamin l'a prise et lorsqu'Antoine la retrouve, elle est vide... Dans le quartier Mouffetard, la tension monte : le petit voleur de sacoche crie partout qu'Antoine l'a frappé. Le télégraphiste doit se cacher tout en cherchant ses précieux papiers bleus. Heureusement, une fillette, Amélie, vient à son secours. Puis un commissaire de police, un représentant en moules à gâteaux, M. Grandjean, enfin un directeur d'école, joignent leurs efforts à ceux du jeune facteur : on ne laisse pas se perdre un télégramme pour M. Herriot ! On cherche partout, jusque sur les toits puisqu'on a vu des télégrammes transformés en avions de papier, voleter ici et là. Rien ! Le directeur d'école mobilise alors ses élèves qui, la nuit tombée, poursuivent les recherches à travers le quartier. Antoine est désespéré : il est sûr d'être renvoyé des Postes. Amélie tente de te consoler, en vain : le gamin veut se jeter dans la Seine. Mais il va d'abord rechercher son vélo laissé à la garde d'une marchande de fleurs. La brave femme a ramassé par terre le télégramme pour M. Herriot, Antoine se précipite à l'adresse indiquée et y trouve M. Émile Herriot, cordonnier !

Le lendemain, le receveur lui apprend qu'en cas de perte des originaux, les doubles des télégrammes sont conservés au bureau...

   
1951 Clara de Montargis
   
   
1952 La vérité sur Bébé Donge

Avec : Danielle Darrieux (Elisabeth 'Bebe' Donge), Jean Gabin (François Donge), Jacques Castelot (Docteur Jalabert). 1h44.

François Donge est un riche industriel provincial, solide et bien établi dans la vie. Amateur de femmes, on pourrait le croire blasé, lorsqu'il rencontre à Paris une jeune fille qui lui plait et qu'il aborde en vain, De retour chez lui, il a la surprise de retrouver la charmante inconnue. Mieux encore. Élisabeth d'Onneville est la sœur de Jeanne, fiancée de Georges Donge, le propre frère de François. François, l'égoïste, François, l'homme des passades, est subjugué par la fraîcheur d'Elisabeth...

   
1952 Le désir et l'amour
 
   
1953 Les amants de Tolède
Don Blas, le cruel chef de la police de Tolède, qui assiste à l’enterrement d’un terroriste qu’il a fait exécuter, est victime d’une tentative d’assassinat par Fernando de la Cierva, qui lui échappe. Fernando rejoint Inès, sa future épouse. Identifié à cause de son poignard, il se réfugie dans la montagne avant d’être capturé à l’église, où Don Blas apprend son prochain mariage. Entre-temps, Sancha, la servante d’Inès, a résisté à la torture. Follement amoureux d’Inès, Don Blas accepte d’épargner Fernando si elle consent à l’épouser. La jeune femme refuse. Conduit en prison à Madrid, Fernando s’enfuit, ignorant que son évasion a été soigneusement arrangée par don Blas lui-même, qui finit par épouser Inès à la suite d’un arrangement avec son père. Deux amis de Fernando sont arrêtés après une tentative d’assassinat de don Blas, qui demande à Inès de renvoyer Sancha. En contrepartie, Inès exige la libération de tous les prisonniers.

Caché sous une fausse identité, Fernando revient à Tolède où Isabelle, la sœur de Sancha, l’informe du mariage d’Inès. Arrêté pour vol, il est jeté en prison d’où il assiste à l’exécution de ceux qui ont attenté à la vie de don Blas. Un incendie éclate dans la prison. C’est don Blas qui l’a provoqué pour satisfaire aux exigences d’Inès. Les prisonniers s’évadent, emmenés par Fernando. Blessé, celui-ci trouve refuge chez Isabelle qui, avec Sancha, le cache dans un coffre livré dans les appartements d’Inès. Celle-ci promet à Fernando de le rejoindre le soir même. Don Blas, inquiété et sur le point d’être arrêté à tout moment, demande à Inès de fuir avec lui. Comprenant qu’elle ne l’aime pas et qu’elle le quitte pour Fernando, il l’oblige à prendre place dans le carrosse qui l’emmène vers son amant. Fernando la trouvera morte, tuée d’un coup de poignard.

   
1953 Dortoir des grandes

Avec : Jean Marais (Désiré Marco), Françoise Arnoul (Aimée de La Capelle), Denise Grey (La directrice), Jeanne Moreau (Julie), Dany Carrel (Bettina), Louis de Funès. 1h41.

Au collège de bonne famille de Mérémont, une jeune pensionnaire, Missia, a été trouvée ligotée sur son lit et étranglée. L’enquête est confiée à l’inspecteur Marco, dont ce sont les débuts. Une reconstitution lui prouve qu’on ne peut venir de l’extérieur et assassiner une jeune fille sans que ses compagnes ne s’en aperçoivent. Il parvient à faire avouer aux collégiennes que ce sont elles qui ont ligoté Missia au cours d’un jeu et que l’assassin a profité de ce qu’elles jouaient au fantôme dans les couloirs pour tuer leur malheureuse camarade, incapable de se défendre. Une élève plus futée que les autres, Aimée de La Capelle, qui trouve l’inspecteur à son goût, lui révèle que Missia avait, depuis peu, une caméra d’amateur et qu’elle attendait la copie de son premier film. Celui-ci ayant disparu, il y a un lien probable avec le crime. En effet, une nouvelle copie, demandée par Marco au laboratoire, montre une surveillante, Mlle Tournesac, courtisée par le photographe du pays. C’est bien elle qui a tué Missia, laquelle depuis longtemps la tourmentait et, avec ce film compromettant, la menaçait d’un scandale.

   
1954 Les intrigantes

Avec : Raymond Rouleau (Paul Rémi), Jeanne Moreau (Mona Rémi), Raymond Pellegrin (Andrieux), Etchika Choureau (Marie), Marcel André (Inspecteur Gosset), Paul Azaïs. 1h36.

Bazine, l'associé du directeur d'un théâtre parisien Paul Rémi, est retrouvé mort. Andrieux, le secrétaire du directeur accuse celui-ci d'être le meurtrier. Sur les conseils de son épouse Mona, Paul se réfugie dans un hôpital psychiatrique. Mais Andrieux l'apprend.

   
1954 Le billet de logement
  Secrets d'alcôve
   
1954 Bonnes à tuer

Avec : Danielle Darrieux (Constance Andrieux dite Poussy), Michel Auclair (François Roques dit Larry), Corinne Calvet (Véra Volpone), Miriam Di San Servolo (Maggy Lang), Lila Rocco (Cécile Germain-Thomas), Gérard Buhr (William Jordan). 1h30

Paris, les Champs-Elysées. La foule s’amasse autour d’un corps tombé de la terrasse d’un immeuble cossu…
Là, quelques jours auparavant, le journaliste Larry Roques, un arriviste sans scrupules, emménage dans un appartement qui domine la capitale. Il décide, pour fêter sa réussite, et alors qu’il va épouser Cécile, fille de son patron, d’inviter les quatre femmes qui ont favorisé son succès. Au cours de la soirée, il compte simuler un accident et tuer celle qui risquerait de lui rappeler ses malhonnêtetés, d’être la voix de sa conscience. Elles répondent à son invitation et chacune se souvient…
Constance, artiste céramiste, l’a aimé et épousé puis s’est détachée de lui devant son arrivisme forcené et ses accès de violence. Véra, starlette qu’un suicide manqué a propulsé au devant de la scène, fut sa seconde épouse mais découvrit vite qu’il la trompait avec Maggy, une intrigante bien vue dans les ministères et les ambassades. De dépit, Véra s’est amourachée de Mario, un petit trafiquant. Quant à la plus jeune, Cécile, une réelle attirance entre Larry et elle ne les a pas empêchés de rester lucides : il épousera une héritière et acceptera d’être le père de l’enfant qu’elle attend mais qui n’est pas de lui.
Après une soirée tendue, et alors que Véra, Maggy et Cécile sont parties, Constance, restée avec Larry, comprend qu’il veut la tuer, qu’elle l’obsède et qu’il l’aime sans doute encore. Larry tente de la précipiter dans le vide, là où la balustrade est restée volontairement descellée. Mais elle esquive : c’est lui qui tombe et qu’on retrouve mort sur le trottoir. Des policiers montent sur la terrasse, et y trouvent Constance, seule et prostrée…

   
1955 Razzia sur la chnouf

Avec : Jean Gabin (Henri Ferré dit 'Le Nantais'), Lino Ventura (Le Catalan), Albert Rémy (Bibi), Marcel Dalio (Paul Liski). 1h45.

Venu des États-Unis avec la consigne de restructurer le réseau de la drogue parisienne, Henri Ferré dit " Le Nantais " rencontre Paul Liski, le caïd qui met à sa disposition " Le Troquet ", un petit bar qui lui servira de couverture. Tandis que Lisette, la caissière, tombe amoureuse de lui, Le Nantais, aidé par les deux tueurs Bibi et Le Catalan, demande à rencontrer tous les responsables de l'organisation...

   
1955 L'affaire des poisons

Avec : Danielle Darrieux (Françoise Athénaïs de Montespan), Viviane Romance (Catherine Deshayes), Paul Meurisse (L'abbé Guibourg), Anne Vernon (Hermine Désoeillet), Pierre Mondy (Capitaine Desgrez), François Patrice (De Lignières). 1h43.

En 1676, Mme de Montespan, favorite délaissée par le roi Louis XIV, assiste, impassible, à l’exécution de la marquise de Brinvilliers, condamnée comme empoisonneuse et brûlée vive en place publique. Le bourreau Guillaume vient raconter l’exécution à sa maîtresse La Voisin, célèbre devineresse, avorteuse et pourvoyeuse de poisons. L’abbé Guibourg, qui, avec la complicité de La Voisin, célèbre des messes noires au cours desquelles sont sacrifiés des enfants, l’incite à la prudence. Le lieutenant de police La Reynie, assisté du capitaine Desgrez, enquête sur d’inquiétantes disparitions d’enfants dans Paris. Supplantée par la jeune et fraîche Angélique de Fontanges, Mme de Montespan vient incognito consulter La Voisin, qui lui confie une confiture censée couvrir de pustules le visage de celle qui en consommera. Après l’avoir enduite de confiture, Mme de Montespan offre une part de gâteau, innocemment confectionné par Mlle Desoeillets, sa suivante, à Mlle de Fontanges. La jeune favorite tombe malade mais guérit. Convaincue que sa mystérieuse cliente est une personnalité importante, La Voisin la fait suivre et lui remet une poupée de cire à l’effigie de sa rivale, dans laquelle il suffira de planter des aiguilles en prononçant des formules magiques pour que le mal opère. L’abbé Guibourg exhorte des malheureux à se venger de leur malchance en se consacrant au mal. Au cours de la répétition d’un spectacle, Mlle de Fontanges trouve la mort après avoir bu du vin offert par Mlle Desoeillets. Inconsolable, le roi s’enferme dans la solitude. Prête à tout pour reconquérir ses faveurs, Mme de Montespan accepte de participer, nue, à une messe noire mais s’enfuit à l’arrivée de la police, abandonnant sur place un masque noir emprunté à sa suivante. Mlle Desoeillets est vite emprisonnée et avoue tout sous la torture. La sachant innocente, La Reynie favorise son évasion. Mis au ban de la société à cause de leurs méfaits, les anciens fidèles de Guibourg tentent de le pendre dans l’église où ils se terrent. Arrêté à son tour, l’abbé livre aussitôt tous ses complices et se pend peu après en prison. Chez Mme de Montespan, Desgrez découvre la poupée de cire. Torturée à son tour, La Voisin souffle le nom de Mme de Montespan à La Reynie, qui ne peut rien contre elle. La Voisin est brûlée vive en place publique par son amant le bourreau. Mme de Montespan assiste à la scène lorsque La Reynie lui apprend qu’elle devra se retirer au couvent sans reparaître devant le roi.

   
1956 Folies-Bergère

Avec : Eddie Constantine (Bob Wellington), Zizi Jeanmaire (Claudie), Yves Robert (Jeff), Jacques Morel (Roland), Edith Georges (Rita). 1h42.

G.I. en permission à Paris, Bob Wellington, qui aime le music-hall et veut y faire carrière, se rend un soir aux Folies-Bergère avec ses amis Jeff et Joe. Il y rencontre la danseuse et chanteuse Claudie, dont il tombe amoureux, décide de rester en France, apprend le français, l’épouse et travaille à ses côtés. Mais, à cause de son comportement facilement emporté, il est obligé de quitter le music-hall et, après une tournée minable en province, revient auprès de Claudie, dont le succès va grandissant. Il en devient jaloux, d’autant plus qu’il la soupçonne d’être la maîtresse de l’imprésario Loiselet, qui lui a procuré de beaux contrats dans le cinéma publicitaire et avec qui elle mène la grande vie. Par dépit, il séduit la grande vedette Suzy Morgan et découvre vite qu’il n’est pas seul à partager ses faveurs… Grâce à l’amitié solide de Jeff et de Roger, le régisseur, les malentendus sont dissipés et Bob regagne le cœur de Claudie. Il trouve enfin sa place dans la revue et les deux amoureux connaissent un grand succès avec toute la troupe dans le somptueux final sur les escaliers du music-hall.

   
1957 Charmants garçons

Avec : Zizi Jeanmaire (Lulu Natier), Daniel Gélin (Alain Cartier), Henri Vidal (Jo, dit Kid Chabanne), François Périer (Robert). 1h53.

Lulu Natier, chanteuse et danseuse talentueuse dans un grand cabaret parisien, est amoureuse de Robert, un jeune industriel qui lui a promis de l'épouser. Mais elle apprend bientôt que son soupirant est déjà marié. Déçue, elle ne se fait plus d'illusions sur les hommes. Après avoir convolé avec un boxeur, Lulu tombe sous le charme d'Alain Cartier, un gentleman-cambrioleur dont elle devient rapidement la complice.

   
1957 Le feu aux poudres

(X 3, operazione dinamite). Avec : Raymond Pellegrin (Ludo Ferrier), Françoise Fabian (Lola Wassevitch), Peter van Eyck (Pédro Wassevitch), Mathilde Casadesus (Mimi), Darío Moreno (Jeff), Charles Vanel (Albatrasse). 1h38.

Alors qu'il a pour mission d'infiltrer un gang de trafiquants d'armes, l'inspecteur Ludo Ferrier tombe amoureux de la maîtresse du chef, la belle et dangereuse Lola Wassevitch. Sa mission de les prendre en flagrant délit se retrouve alors remise en question.

   
1957 Tous peuvent me tuer

Avec : Anouk Aimée (Isabelle), Francis Blanche (La Bonbonne), Jean-Claude Brialy , Franco Fabrizi (Karl Herman), Jean-Pierre Marielle , Pierre Mondy (Emile). 1h42.

Cinq hommes commettent un holp up et après avoir caché l'argent pénètrent par effraction dans une distillerie. La police les arrête pour l'effraction et ainsi ils ne sont pas suspects pour le cambriolage. Ils sont condamnés à un an de prison après quoi il pourront récupérer l'argent. Mais en prison, les choses vont mal tourner.

   
1958 La chatte

Avec : Françoise Arnoul (Suzanne Ménessier dite Cora), Bernhard Wicki (Bernard Werner), Andre Versini (Henry), Roger Hanin (Pierre), Kurt Meisel (Capitaine Heinz Muller), Louison Roblin (Bernadette). 1h48.

Le Paris des années noires. Une patrouille allemande repère un poste émetteur, envahit la maison. Un homme tente de se sauver par la fenêtre, se suspend à une gouttière, lâche prise, tombe et se tue. Il s'appelait Massimier et était le mari de la jeune femme qui parvient à s'enfuir. On retrouve Cora peu après. Résolue à venger son époux, elle entre dans son réseau de Résistance et se fait connaître sous le surnom de la Chatte. Intelligente et audacieuse, elle réussit pour son coup d'essai à s'emparer des plans d'une fusée et rencontre le même soir un soi-disant journaliste suisse Werner, en réalité officier allemand en civil à la recherche d'une aventure galante.

Cet officier va se trouver peu après devant le portrait-robot de celle que les Allemands recherchent. Il ne dissimule pas sa surprise, affirme qu'il connaît cette femme. On le charge de l'arrêter ainsi que tous les membres de son réseau. Mais l'Allemand aime Cora. Il livrera les résistants sous promesse que " la Chatte " aura la vie sauve. On le lui promet. Les résistants sont pris à l'exception du capitaine qui les commande. Persuadé de la trahison de Cora, il l'abat dans la rue tandis que l'officier allemand roule vers le front de l'Est..

   
1959 Pourquoi viens-tu si tard ?

Avec : Michèle Morgan (Catherine Ferrer, avocate), Henri Vidal (Walter Hermelin, reporter photographe), Francis Blanche (Camille, le patron du bistrot), Marc Cassot (Le docteur), Pierre-Louis (Le président du tribunal), Evelyne Aznavour (La secrétaire). 1h36.

Walter Hermelin est un jeune reporter photographe tombé en panne dans une petite ville de province. Il y fait la connaissance de Catherine, une jeune avocate spécialisée dans les affaires liées à l'alcool, qui lui cache qu'elle a bu pour oublier un chagrin d'amour.

   
1959 Nathalie, agent secret

Avec : Martine Carol (Nathalie Princesse), Félix Marten (Jacques Fabre), Darío Moreno (Docteur Alberto / Don José), Jacques Berthier (Jean Darbon), Guy Decomble (Pageot), Howard Vernon (William Dantoren).1h36.

Des agents étrangers sont chargés d'assassiner un scientifique qui a inventé un moteur atomique capable de bouleverser l'armement des missiles...

   
1960 La Chatte sort ses griffes

Avec : Françoise Arnoul (Cora), Horst Frank (Von Hollwitz), François Guérin (Louis), Harold Kay (Charles), François Spira (Marie-José), Jacques Fabbri (Gustave). 1h52.

Cora Massimier, surnommée « la Chatte », agent de renseignements au service de la Résistance, a été laissée pour morte sur la route. Recueillie par des soldats allemands, elle entre à l’hôpital où, après l’avoir soignée, le major von Hollwitz la soumet à un lavage de cerveau. À Paris, en avril 1944, il projette un film à l’état-major de la Gestapo pour montrer à quel point elle est désormais sous son emprise. Or, un réseau de cheminots responsable de plusieurs destructions de convois ferroviaires vient de frapper pour la cinquième fois. Von Hollwitz confie à Cora la mission de démasquer les responsables. Grâce à une évasion montée de toutes pièces, elle entre en contact avec Dalmier, chef du réseau connu sous le nom d’Athos, puis Louis, grâce à qui elle peut envoyer un message à Londres. Charles, un ancien ingénieur, doit prochainement lui donner des instructions. Mais Tonio, l’opérateur radio, est tué par les Allemands et Cora capturée avant d’être libérée par von Hollwitz, à qui elle ne révèle qu’une partie de la vérité. Surveillée de près par la Gestapo, elle cache Charles chez Gustave, un autre résistant. L’attaque du dernier convoi ayant échoué, une nouvelle opération s’avère nécessaire. Gustave est convaincu qu’un traître s’est glissé au sein du réseau. Les soupçons se portent sur Louis, lequel, à son tour, accuse Cora, qui parvient à se disculper. Louis subit le sort réservé aux traîtres. Mais la vraie coupable est sa femme, Maud. La mission de Charles consiste à faire sauter le convoi qui transporte des V1. De nouveau soumise à von Hollwitz, qui tente de la droguer, Cora lui échappe et parvient à rejoindre Charles. Au péril de sa vie, elle oblige le convoi à s’arrêter pour que les cheminots aient le temps de miner la voie. Le train redémarre et saute quelques mètres plus loin.

   

1960

Tendre et violente Elisabeth
   
   

1960

L'enfance

Quatrième épisode du film collectif La Française et l'amour coréalisé avec René Clair, Jean Delannoy, Michel Boisrond, Jean-Paul Le Chanois et Christian-Jaque.

Une gamine de neuf ans, fille de concierges d'un immeuble dans la capitale, s'interroge sur le problème de la naissance des enfants. Mais ses parents, confus de semblables questions, ne savent que répondre à la curieuse Gisèle.

   
1961 La Vendetta della maschera di ferro

 

 
   
1961 Le pavé de Paris

 
   
1962 Maléfices
   
   
1962 Le masque de fer

Avec : Jean Marais (Charles d'Artagnan), Jean Davy (Maréchal de Turenne), Sylva Koscina (Marion). 2h07.

Le Roi Louis XIV doit épouser l'héritière espagnole, mais étant malade, Mazarin demande à D'Artagnan de quérir le frère jumeau du roi. D'Artagnan découvre alors que celui-ci, portant un masque de fer, s'est évadé pour participer à un complot contre le roi...

   
1963 Casablanca, nid d'espions

Avec : Sara Montiel (Teresa), Maurice Ronet (Maurice Desjardins), Franco Fabrizi (Max von Stauffen), Leo Anchóriz , Tomás Blanco , Maria Munoz et Gérard Tichy . 1h40.

1942, Casablanca est une plaque tournante de la Résistance. A sa descente d'avion, à peine débarqué, un agent allemand se fait assassiner et voler la mallette qu'il transportait. Pour appréhender le meurtrier et démanteler le principal réseau de résistants auquel on pense qu'il fait partie, les Allemands font appel au commissaire de police français Maurice Desjardins. Ce dernier n'est-il réellement qu'un simple fonctionnaire de police à la botte de Vichy ou est-ce derrière lui que se cache le fameux 'Loup', chef de la Résistance française ? Pour quel camp opère la belle et troublante chanteuse, Teresa dont le compagnon vient lui aussi de se faire trucider?

   
1964 Les parias de la gloire
   
   
1964 Nick Carter va tout casser

 

 
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