Malevil

1978

Thème : Dystopie

D'après Robert MerleAvec : Michel Serrault (Emmanuel Comte), Jacques Dutronc (Colin), Jean-Louis Trintignant (Fulbert), Jacques Villeret (Mom), Robert Dhéry (Peyssou), Pénélope Palmer (Evelyne), Emilie Lihou (La Menou), Jacqueline Parent (Cathy). 1h59.

Se réfugiant dans sa cave afin de lire une lettre de son fils exilé en Australie, Emmanuel, maire d'un petit village Français et propriétaire du château de Malevil, est interrompu par Peyssou, un paysan, Bouvreuil, le pharmacien, et Colin, suivis de La Menou et son fils Momo, arriéré mental, et du vétérinaire, qui souhaitent lui soumettre un problème d'aménagement de l'éclairage des rues. Soudain une violente déflagration les jette tous à terre, se prolongeant de très longues secondes au cours desquelles la température devient insupportable, faisant éclater les bouteilles de vin, soulever les couvercles des conserves et retirer aux victimes leurs vêtements. Les manifestations de ce qui apparaîtra être une explosion nucléaire cessent. Longtemps les rescapés restent sans parler. Puis ils se décident à sortir pour constater qu'il ne reste que des ruines du village. Par chance, quelques animaux sont encore en vie. Ils assureront la nourriture nécessaire au groupe auquel se joindra Cathy, devenue aveugle et retrouvée par Momo dans une grotte. Petit à petit, le groupe s'organise : le pharmacien répertorie les médicaments tandis que Colin bricole un émetteur. Emmanuel, en dépit de la situation, conserve son titre de maire. Un autre groupe a trouvé refuge sous un tunnel, dans un train bloqué à cet endroit lors de la catastrophe. A sa tête, Fulbert, un fasciste qui impose sa loi et profite des femmes. Au cours d'un affrontement, Fulbert sera tué et son groupe rejoindra Malevil. Peu après, des hélicoptères apparaissent dans le ciel. Une voix demande à tous les rescapés de se rassembler. Ils sont emmenés vers me destination inconnue tandis que sur la rivière un radeau emporte quelques échappés.

pour dépeindre la continuité de l'humanité après l'apocalypse. les survivants finissent par sortir mesurer l’ampleur des dégâts. Ruines et air saturé les attendent. Seule une jument, à la magnifique robe blanche, apporte à ce paysage de désastre une note d’espoir. C’est par les marqueurs de la vie animale que le film jalonne ses étapes de retour à une possible civilisation. Chants d’oiseaux (faux puis réels), insectes, naissance d’un veau mâle sont autant de trace d’optimisme qui accompagnent la bande sonore du film et redonne la force d’y croire à la communauté humaine. La première pluie est accueillie avec méfiance. L’eau est-elle polluée ? Le test de la pellicule rassure, les cultures vont pouvoir reprendre. Les premiers blés font l’objet de convoitises, il faut alors défendre son territoire face une horde d’affamés, traités à l’image comme de véritables zombis . LA PLACE DES FEMMES Elles représentent, comme dans tout « survival », la fertilité synonyme d’horizon. La jeune Evelyne, qui recouvre la vue aussi mystérieusement qu’elle l’a perdue, représente cet espoir. Lorsque l’affrontement avec « ceux du tunnel » viendra donner des airs de western au film, les femmes prendront part au combat à l’égal des hommes. Important également le personnage de Judith qui à le courage de s’enfuir pour passer d’un groupe à l’autre. La grand-mère accompagne le retour à la vie du groupe, cuisinière et logisticienne, elle incarne également une forme d’autorité et rappelle les hommes aux fondamentaux