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Perché si uccide un magistrato

1975

Avec : Franco Nero (Giacomo Solaris), Françoise Fabian (Antonia Traini), Marco Guglielmi (Alberto Traini-Luis), Mico Cundari (Le directeur), Renzo Palmer (Terrasisi). 2h00.

Palerme. Le réalisateur Giacomo Solaris est un proche du journal de gauche et anti mafia "Sicilia notte". Il sort un film sur les relations entre la magistrature et la mafia. Il dénonce des agissements de la part du procureur de la République Alberto Traini-Luis vis-à-vis de certaines personnes notoirement connues comme appartenant à la mafia. Mais ce film fait réagir le procureur qui décide de poursuivre certains membres administratifs de la « Banca Mediterranea ». Ceux-ci sont des élus du parti au pouvoir.

Alberto Traini-Luis a invité Giacomo Solaris lors d’une soirée de la haute société. Giacomo Solaris assiste à une scène d’intimidation de la part du député Ugo Selimi un des membres du parti, éclaboussé par le futur scandale et homme soutenu par le parrain Bellolampo.

Le lendemain on retrouve le procureur de la république mort assassiné dans son véhicule au petit matin comme dans le film de Solaris. Celui-ci décide de mener sa propre enquête sur l'assassin afin de se disculper, et de prouver à la veuve du juge que son mari n'était pas si honnête qu'elle le croyait...

Damiano Damiani pousuit ses films anti mafia après La mafia fait la loi, Seule contre la mafia ou Confession d’un commissaire de police au procureur de la République. Franco Nero son acteur fétiche de ces années 1970 joue le rôle du réalisateur-enquêteur baladé de faux coupables en fausses pistes. L’acteur excelle en homme aveuglé par le réel pouvoir de nuisance de la mafia, et la paranoïa générale qu’elle suscite sur la société sicilienne. Organisation tentaculaire et à l’époque quasi omnipotente, elle a investi tous les circuits financiers, et fagocité l’économie de l’île. Elle a la mainmise politique sur les grandes villes (Palerme, Catane et Gelà) et fait les élections en général au profit de la Démocratie Chrétienne. Françoise Fabian en veuve affligée par le deuil de son mari, et attachée à l’éducation d’un enfant physiquement handicapé, donne à son personnage un angélisme sur lequel le scénario joue.

Source : Rueducine.com

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