Palerme années 1970, le commissaire Bonavia se rend dans un asile et fait libérer un certain Michele Li Puma. Ce dernier très vite reprend contact avec des mafieux. Il s’arme et se rend dans les bureaux du promoteur immobilier Ferdinando Lomunno. Li Puma abat les hommes de main de Lomunno qui visiblement l’attendaient. Lui-même touché s’écroulera non loin dans un terrain vague, mort. Le commissaire Bonavia est dépêché sur place ainsi que le jeune juge Traini. Le procureur Di Malta son supérieur exige des résultats. Au début la collaboration entre le commissaire et le juge se passe bien mais assez rapidement le juge a des doutes sur le comportement du commissaire Bonavia. Cette méfiance devient réciproque et les deux hommes se neutralisent en enquêtant l’un sur l’autre et en pratiquant des écoutes réciproques…
La mafia profite de la situation délétère entre police et justice et étend ses tentacules sur la société italienne. L’Italie est alors en plein cauchemar. Elle traverse ce qui seront les années de plomb, gangrenée par la mafia avec une corruption empêche toute réaction. Les scènes d’action sont efficaces et la réflexion sur l’impunité de certains hommes notoirement connus comme étant des assassins ou commanditaires d’assassinats soutient le film. L’auteur s’interroge sur la neutralisation du système judiciaire, la corruption au sein de la municipalité étant acquise. La scène du restaurant étant tout à fait explicite sur ce dernier point. Martin Balsam est remarquable en flic désabusé voire désespéré. Franco Nero est tout aussi formidable en jeune juge idéaliste croyant que l’application de la loi permet à la justice de faire son travail.
Source : Rueducine.com