Madame porte la culotte

Une jeune femme suit un homme dans les rues de New York. Elle s'appelle Doris Attinger. L'homme est son mari, Warren, qui va rejoindre sa maîtresse, Beryl Caighn. Doris surprend le couple enlacé, sort un revolver et fait feu ; Warren est blessé et Doris arrêtée.

L'affaire Attinger va bouleverser la vie d'un autre couple, celui d'Adam et Amanda Bonner, Pinky et Pinkie dans l'intimité. Lui est procureur, elle est avocate. Leur vie conjugale est sans nuages même si, parfois, Amanda se prend à soutenir des théories féministes qu'Adam écoute avec indulgence. Et c'est au nom de ces théories qu'Amanda va prendre la défense de Doris au cours d'un procès qui l'opposera à Adam, chargé, lui, de représenter la Loi et la Société, donc de faire condamner l'accusée.

Les joutes oratoires entre le procureur et l'avocate sont vives : le soir, les Bonner se retrouvent d'abord comme si de rien n'était, puis les débats reprennent, opposant le mari et l'épouse. Devant les jurés, Amanda soutient que Doris a tiré en état de légitime défense et qu'un homme, à sa place, serait acquitté. Or, comme la femme est l'égale de l'homme... À preuve, cette Mrs. La Pere, témoin de la défense, qui soulève Adam à bout de bras pour démontrer à un tribunal plié de rire que la femme est aussi forte que l'homme !

Doris est acquittée. Humilié, Adam prend sa valise et s'en va. Il aura vite sa revanche. D'abord en faisant feu sur Amanda que serre de trop près un ami de la famille, Kip Lurie. Son revolver est en réglisse ! Ensuite, en pleurant à chaudes - et feintes - larmes pour émouvoir une épouse qui ne demande qu'à être émue. Nul doute que le couple Bonner, enfin réuni, aura compris un certain nombre de vérités premières sur l'égalité des sexes, la justice et l'amour !