Les espions

1957

Avec : Gérard Séty (Le docteur Malic), Curd Jürgens (Alex), Peter Ustinov (Michel Kiminsky), O.E. Hasse (Hugo Vogel), Sam Jaffe (Sam Cooper), Paul Carpenter (Col. Howard), Véra Clouzot (Lucie), Martita Hunt (Connie Harper), Daniel Emilfork (Peterson). 2h15..

Psychiatre raté et propriétaire d'une clinique de Maisons-Laffitte, le docteur Malic accepte l'étrange marché que lui propose le colonel Howard, de l'Institut de guerre psychologique des États-Unis : en échange d'une importante somme d'argent, un million de francs, héberger chez lui quelques jours, Alex, un agent secret.

Dès l'arrivée du mystérieux personnage, la clinique est l'objet d'une étroite surveillance de la part d'une nuée d'espions parvenus sur les lieux et dirigés par Kaminsky et Cooper, les deux chefs de réseau de l'Est et de l'Ouest. L'un ayant pris pour quartier général le café en face de la clinique, l'autre une école, le cours François Coppée. La clinique elle-même est mise sous surveillance par Connie Harper, une nouvelle infirmière.

Malic finit par soupçonner qu'Alex n'est autre que Hugo Vogel, un savant atomiste inventeur d'une arme terrifiante : une bombe atomique miniaturisée et facile à fabriquer, ainsi à la portée de tous. Pour lui venir en aide, Malic lance les espions sur une fausse piste en photographiant Valette un de ses patients. Mais sans le savoir, Malic a désamorcé le plan du colonel Howard, un idéaliste, qui avait monté cette affaire pour soustraire le vrai Vogel des griffes de l'espionnage international.

Malic tente de sa racheter en donnant le million de francs à Connie pour qu'elle retrouve Howard. Celui s'empoisonne sous les yeux de Kaminsky et Cooper mais a le temps de confier à Malic que Vogel est dans le train de nuit pour Marseille. Dans le train, la nuit, Vogel est victime des espions ou se suicide pour leur échapper

Ecœuré, Malic rentre à la clinique, décidé à prévenir la police. Mais les espions le surveillent. Il fait désormais partie d'entre eux. Il n'y a pas de porte de sortie.

Seconde tentative d'acclimater le genre du film d'espionnage en France après Marthe Richard au service de la France (Raymond Bernard, 1937). Atmosphère expressionniste avec le dérèglement psychiatrique de l'ensemble des espions, les espaces labyrinthiques de la clinique.