A la suite du suicide de son meilleur ami, Brick devient neurasthénique. Il croit que lui et sa femme, Maggie, sont la cause de ce drame. Brick se réfugie dans l'alcool et se détourne de Maggie qui, toujours amoureuse de lui, use de tous ses pouvoirs pour le reconquérir.
Le jour de l'anniversaire du père de Brick, Big Daddy, toute la famille est réunie : Big Mamma, le frère de Brick, Cooper, sa femme Mae et leurs cinq enfants. Sous le couvert de l'affection, Cooper et sa femme ne songent qu'à l'héritage du père : ils savent que le vieil homme, atteint d'un cancer, est condamné. Mais, malgré les apparences, Brick reste le préféré de son père. Au cours d'une violente discussion, Big Daddy force son fils à lui révéler tout ce qu'il cache au fond de lui, espérant ainsi le délivrer de son obsession. Avec la rage du désespoir, Brick lui avoue qu'il le sait rongé par un cancer.
Big Daddy ramène son fils auprès du reste de la famille. Mae et Cooper, qui détestent Maggie, insinuent qu'elle est incapable d'avoir des enfants, ou alors qu'elle se refuse à son mari ?... Pour mettre fin à ces calomnies, Maggie annonce qu'elle est enceinte. Doutant de la sincérité de la jeune femme, Mae interroge Brick qui confirme le fait. Le couple se réconcilie.
Peter se joint aux milices qui organisent des expéditions punitives contre les villages autochtones. Il rencontre Kimani et le décide à tenter un règlement pacifique. Kimani lui fait confiance au nom de leur amitié. Mais ses hommes sont décimés par des colons furieux et décidés à ne tenir aucun compte des promesses de Peter.
Au cours d'un combat qui les oppose, Kimani mourra victime d'un piège à fauves, et Peter recueillera son enfant avec l'espoir que, pour lui, l'avenir sera meilleur.
Maggie est une chatte, Brick, un jeune chien blessé, le patriarche autoritaire, un éléphant en route pour le cimetière, et les autres des hyènes pitoyables. La famille est une cage où l'on étouffe dans le mensonge et la rancoeur ... (Guillemette Odicine pour Télérama).
Lors de la mise en scène théâtrale, Kazan est réticent sur trois points. Il trouve que le personnage de Maggie n'est pas assez sympathique, que Brick ne tire pas les leçons de sa dispute avec son père et, surtout, il regrette que Père ne réapparaisse pas dans le troisième acte, compte tenu de l'envergure et de l'autorité qu'il exerce sur tous les autres. Sur la première remarque Tennessee Williams consent à la rendre plus attachante pour le public mais est plus réservé quant aux deux autres. Le cri de père est un cri pour mettre fin à toute forme de mascarade, d'où, pour l'écrivain, l'absurdité de changer la fin, car après leur joute verbale après avoir mis carte sur table, ni Brick, ni père ne peuvent cautionner un nouveau mensonge : la grossesse de Maggie. Or, c'est bien le cas dans la version de Kazan, contre la logique du discours williamsien.
Tennessee Williams se soumet pourtant, par peur de l'échec. C'est ainsi que nait une deuxième pièce qui se différencie de la précédente par le troisième acte dans lequel Père réapparait pour être le témoin de l'annonce de Maggie qui prétend être enceinte de l'enfant de Brick, lequel ne nie pas sous-entendant qu'il est de nouveau prêt à partager le lit conjugal, alors que dans le texte initial, il faisait preuve de beaucoup plus de cynisme, en reprenant une réplique que père avait adressée avec ironie à sa propre femme : "Avoue que ce serait drôle si c'était vrai"
La version cinéma, censure oblige, oblitère totalement l'ambigüité homosexuelle de Brick. Question en suspens dans toute la pièce, ce qui fait tout l'intérêt du personnage, le doute disparait totalement car l'éventuelle relation entre Brick et Skipper est transférée entre Maggie et Skipper.