Après la Révolution, le marquis de la Seiglière revient en France. Ses biens avaient été vendus comme biens nationaux et avaient été achetés par son fermier le père Stamply qui les restitue au marquis. Alors que le marquis “accorde” au vieux Stamply la jouissance d’un coin du château, sa fille Hélène prend soin du vieil homme. Mais ce dernier, anéanti par la mort de son fils enseveli sous les glaces de la Bérézina succombe bientôt. Au château sont venus habiter Mme de Vaubert qui espère faire épouser Hélène par son fils Raoul, et Destournelles, un avocat ambitieux et retors. Mais Bernard, le fils Stamply, a échappé miraculeusement à la mort et revient. Tout d’abord, il entre dans les vues de Destournelles qui l’incite à reprendre le domaine jusqu’au jour où il fait la connaissance d’Hélène. Après une péripétie dramatique, Bernard reconquiert l’amour d’Hélène et le vieux marquis est obligé de bénir l’union des deux jeunes gens.
Tournant souvent en extérieur, très à l’aise pour orchestrer les déplacements en plans larges, mais ne renonçant pas pour autant à l’articulation du montage, Antoine fait montre une fois de plus d’un véritable bonheur de filmer. Il mène naturellement le récit à un dénouement heureux qui diffère de celui du roman d’origine mais comble les attentes du spectateur.