En 1302 , après l'achèvement de la chaire de la cathédrale de Pistoia, Giovanni reçoit une commande de Burgundio di Tadopar pour exécuter une autre chaire en marbre de Carrare pour le chœur droit de la cathédrale de Pise. Endommagée par un incendie en 1595, elle est démantelée. La plupart des fragments ont été réunis dans une reconstruction problématique en 1926, tandis que d'autres sont dispersés dans les musées à travers le monde.
C'est la dernière et le plus ambitieuse des quatre chaires de Giovanni Pisano revenu pour l'occasion à l'octogone comme l'avait fait son père dans la cathédrale de Sienne. Cette décision tient aussi partiellement à la taille du bâtiment. Giovanni a modifié la forme en incluant une plate-forme au sommet de l'escalier, ce qui lui permet à deux reliefs supplémentaires. La chaire a donc 9 panneaux historiés, 2 sur la plate-forme et 7 sur le corps principal de la chaire dans un déroulé convexe presque circulaire. Une lourde corniche aide à guider l'il du spectateur. Giovanni en conteur doué, a ainsi augmenté les épisodes vis à vis du récit standard. Il a également présenté deux nouveaux sujets, un en lien avec trois épisodes de la vie de Jean-Baptiste, et un autre représentant la trahison et la flagellation ainsi que le Christ devant Caïphe.
Aucune étude systématique n'a distingué les nombreux aides mis au travail sur la chaire. Alors que les reliefs sont inclinées vers le spectateur au Pistoia, il y a moins d'unité stylistique et les éléments décoratifs semble plus abondants. Il existe des différences inhabituelles de proportion entre les figures. Les pointes gothiques pointues des archivoltes sont remplacées par des doubles volutes.
Les supports inférieurs, qui peuvent ne pas être correctement reconstruits, sont les éléments les plus intéressants et comprennent plusieurs innovations qui découlent de la chaire Pistoia. L'église ou Pise est représenté avec deux bébés allaitant ses seins, comme plus tard la figure de la charité. Elle se tient sur une base avec les quatre vertus cardinales : la personnification féminine de la Force a pour attribut un lion et la Prudence, dépeint comme une Vénus pudica, couvre ses organes génitaux et ses seins.