(1578 - 1630)
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Baroque |
Au XVIIe en Italie, des femmes peintres se font connaître, telles Artemisia Gentileschi ou Elisabetta Sirani. Moins connue, Fede Galizia est aussi la plus jeune.
Plat en verre aux pêches, fleurs de jasmin et pommes | 1607 | Collection particulière |
Fede Galizia apprend la peinture dans l'atelier de son père Nunzio Galizia, originaire de Trente, peintre miniaturiste à Milan. À 12 ans, elle maîtrise la gravure. À 20 ans elle a eu une réputation de portraitiste. En 1596, elle réalise une Judith et sa servante.
En 1595, le jésuate Paolo Morigia lui commande son portrait. Ce tableau est aujourd'hui perdu. Un second tableau réalisé en 1596 montre Morigia assis à son bureau venant de terminer un poème. Fede Galizia fait le portrait du jésuate dans une tradition naturaliste du nord de l'Italie. Morigia regarde le spectateur. Il est peint sans artifice en reproduisant rides, strabisme et rictus. Ce tableau rappelle les œuvres de Lorenzo Lotto. Elle peint aussi le portrait d’Hippolyte Trivulce, première princesse de Monaco.
Elle a reçu plusieurs commandes publiques pour des retables, dans les églises milanaises, et notamment le Noli me tangere (1616; Milan, S Stefano) fait pour l'autel de l'église Santa Maria Maddalena.
Lorsqu'elle ne peignait pas de portraits, Galizia peignait principalement des natures mortes Bien que très peu de sources contemporaines mentionnent les natures mortes de Galizia, elles constituent la majorité de ses œuvres survivantes : 44 natures mortes sur 63 œuvres cataloguées. Sa seule nature morte signée date de 1602, première nature morte datée connue par un artiste italien.
Fede Galizia est avec Clara Peeters à Anvers et Louise Moillon à Paris l'une premières peintres de natures mortes. Jan Brueghel présent à Milan peint des fleurs, mais pas des natures mortes. Les natures mortes de Fede Galizia présentent généralement une corbeille de fruit, panier de pêche ou de pommes avec quelques fleurs coupée.