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portrait posthume par Luca Signorelli
(1400-1455)
Première Renaissance
L'annonciation 1426 Madrid, Musée du Prado.
La preuve par le feu de Saint François 1429 Altenbourg
Le jugement dernier 1431 Florence, Couvent de San Marco
L'annonciation 1434 Cortone Musée Diocesin.
Retable d'Annalena, Sacra conversazione 1440 Florence, Couvent de San Marco
Mise au tombeau 1440 Munich , Alte Pinakothek.
L'annonciation (cellule 3) 1441 Florence, Couvent de San Marco
Noli me tangere 1441 Florence, Couvent de San Marco
L'annonciation (corridor nord) 1442 Florence, Couvent de San Marco
Chapelle Nicoline 1449 Vatican
Le rétable de Bosco ai Frati 1451 Florence, Couvent de San Marco
L’armoire des ex-voto d’argent 1452 Florence, Couvent de San Marco
L'adoration des mages 1455 Florence, Couvent de San Marco

C’est un peintre aux multiples noms : Guido di Pietro, qu’on surnomme Guidolino à cause de sa petite taille, puis, quand il entre en religion, le frère Giovanni de Fiesole. Et, pour la postérité, Fra Angelico (alors que, chez les Dominicains, c’est Thomas d’Aquin le docteur angélique) et, depuis sa béatification en 1982, le Bienheureux Jean de Fiesole, ou Beato Angelico. Dans Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, écrit avant 1555, il était déjà connu comme Giovanni Fra Angelico ("Frère Giovanni l'angélique") et Vasari disait qu'il avait un "talent rare et parfait".

Religieux dominicain, il a cherché à associer les principes picturaux de la Renaissance, constructions en perspective et représentation de la figure humaine, avec les vieilles valeurs médiévales de l'art : sa fonction didactique et la valeur mystique de la lumière.

Guido Nada di Pietro naît vers 1400 dans la petite ville de Vicchio di Mugello de parents inconnus. D'abord peintre laïc à Florence, Fra Angelico entre, parrainé par Battista di Biagio Sanguigni, le 31 octobre 1417 à la confrérie San Niccolò di Bari, de l'ordre des Dominicains observants, une branche dominicaine minoritaire de flagellants, dans laquelle s'observe la règle originelle de saint Dominique, qui requiert la pauvreté absolue et l'ascétisme, et qu'il suit de 1418 à 1423.

En 1417, il est nommé dans des documents « Guido di Pietro, peintre de la paroisse San Michele Visdomoni ». En 1418, peu avant d'entrer au couvent Saint-Dominique à Fiesole, il réalise la décoration d'un autel pour la chapelle Gherardini de l'église Saint Étienne à Florence. À partir de 1423 (année où il peint un crucifix pour l'hôpital de Santa Maria Nuova), il est nommé « frère Jean des frères de Saint-Dominique de Fiesole ». En 1427, il est ordonné prêtre. Son éducation artistique se déroule à Florence à l'époque de Lorenzo Monaco et Gherardo Starnina. Du premier, il reprend l'usage de couleurs accentuées et peu naturelles, mais aussi une lumière très forte qui annule les ombres et participe au mysticisme des scènes sacrées, thèmes qu'on retrouve dans sa production de miniatures et dans ses premières compositions.

Entre 1428 et 1430 il peint la première des trois compositions pour le retable de l'autel de l'église Saint-Dominique à Fiesole : la Pala di Fiesole. Cette œuvre a été remaniée par Lorenzo di Credi. Sont de lui l'architecture, le baldaquin et l'agrandissement du sol.

Entre 1430 et 1433 il réalise Le jugement dernier, encore très influencé par le style de Lorenzo Monaco, mais le rythme des plans démontre un intérêt naissant pour l'organisation en perspective de l'espace. En juillet 1433, la corporation des Tisseurs de lin (Arte dei Linaioli e Rigattieri) de Florence confie à Fra Angelico la réalisation d'une peinture de la Vierge pour un tabernacle.

Entre 1434 et 1435 il peint à tempera sur bois, L'imposition du nom à saint Jean-Baptiste, partie d'une prédelle non identifiée. La scène est placée dans une cour construite avec une perspective d'une extrême précision et à l'aide d'un portail utilisé comme entonnoir perspectif.

À partir de 1440, Cosme de Médicis lui confie la décoration du couvent San Marco, pièces et cellules individuelles des moines, travaux que dirige son ami Antonin de Florence, archevêque de la ville.

En 1445, après le retentissement de ses premiers travaux, il est invité à Rome par le pape Eugène IV qui régna de 1431 à 1447. Il peint la Cappella del Sacramento qui fut plus tard détruite par Paul III. En juin 1447 il se rend à Orvieto pour peindre la nouvelle chapelle de la cathédrale en collaboration avec son élève Benozzo Gozzoli. Les fresques seront terminées par Luca Signorelli. Il retourne ensuite à Rome pour peindre la chapelle de Nicolas V (Cappella Niccolina).

En juin 1450 Fra Angelico est nommé prieur du couvent San Marco. La même année, il est nommé archiprêtre de Florence. Il y exécute des portes d'armoire de l'église de l'Annunziata avec l'aide d'élèves. En 1452 il refuse la proposition de peindre l'abside de la cathédrale du Prato ; on le retrouve dans un document de Pérouse de décembre 1454. Il retourne ensuite à Rome et meurt dans cette même ville le 18 février 1455. Il est enterré à Rome dans l'Église de la Minerve.

Giorgio Vasari, dans Les vies ajoute à son nom l'adjectif Beato (et le nomme précisément Fra' Giovanni da Fiesole). Fra Angelico est béatifié par Jean-Paul II le 3 octobre 1982 et proclamé patron des artistes en 1984 sous le nom de Beato Angelico (Bienheureux Angelico)..

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